L’accès anticipé à Life is Strange : Double Exposure ouvre le 15 octobre, avec deux épisodes à la clé. Nous avons déjà pu jouer à ces deux premiers chapitres, et on vous donne donc un premier avis sans spoilers (à part celui-ci : on a aimé).

Aviez-vous sauvé Chloe ou Arcadia Bay ? Max Caufield a laissé un souvenir indélébile, après son aventure temporelle dans Life is Strange. Si une série de comics (remarquables) avaient déjà imaginé une suite possible, cela fait longtemps que les fans espèrent pouvoir la retrouver dans un jeu vidéo. Un espoir qui devient réalité avec Life is Strange : Double Exposure, le cinquième opus de la saga, prévu le 29 octobre 2024. Et le retour de Max ne peut pas — ne doit pas — être raté.

En amont de l’accès anticipé, qui ouvre le 15 octobre, nous avons déjà pu jouer aux deux premiers épisodes — sur cinq au total. Voici notre premier avis (et on a de bonnes nouvelles pour les fans).

Max Caufield est vraiment de retour

Si les graphismes ont évolué et que Max est devenue une jeune adulte (29 ans), il ne faut que quelques secondes pour avoir la sensation de retrouver Max. On pouvait s’inquiéter que le personnage soit trop différent ou, inversement, trop similaire à l’ado que l’on a connue onze ans auparavant. C’est la première grande réussite de Life is Strange : Double Exposure : retrouver une héroïne plus âgée, qui a certes changé, mais dont l’évolution est parfaitement cohérente avec le personnage (Hannah Telle a fait un excellent travail au doublage en ce sens). En fait, on a même la sensation amicale d’avoir grandi en même temps qu’elle, d’avoir perdu le contact, puis de l’avoir retrouvée.

Elle est devenue, ou en voie de devenir, une photographe accomplie. Elle a voyagé, longuement, dans de multiples endroits. De fait, Max n’est plus vraiment une personne timide, même si son introversion reste une caractéristique qu’elle ne renie pas. Disons qu’elle maîtrise davantage ses interactions sociales. Son charisme, qui a toujours été là, se révèle à nous comme à elle-même.

Max, avec son ami Moses, dans Life is Strange : Double Exposure. // Source : Square Enix
Max, avec son ami Moses, dans Life is Strange : Double Exposure. // Source : Square Enix

On se plaît à la voir confiante, à s’affirmer, et à développer plus sereinement son cercle social. De même, sa bisexualité est intégrée à l’histoire (vos choix amoureux et/ou amicaux comptent). Quant à la tempête, à Chloe, au passé… Oui, tout cela est distillé dans ces deux premiers épisodes (on vous invite à prendre le temps de consulter le smartphone de Max).

Si Life is Strange : Double Exposure est aussi réconfortant qu’envoûtant en seulement 2 épisodes, c’est déjà grâce au personnage de Max Caufield, très réussi dans cette suite.

Le mystère se complexifie rapidement

Le récit est, lui aussi, à la hauteur, mais il faut lui laisser du temps. Le jeu de Deck Nine pose doucement ses jalons dans le premier épisode. Celui-ci sert surtout à mettre en place la nouvelle vie de Max, les nouveaux protagonistes, et à poser le crime originel — la mort de Safi. Côté rythme et plot twists, il faut attendre l’épisode 2, qui est franchement au rendez-vous. C’est au cours de ce second chapitre que le jeu commence à captiver, à prendre de court, à susciter un véritable intérêt avec ses mystères. L’atmosphère, entre enquête policière et surnaturel, est bien là.

Life is Strange: Double Exposure // Source : Square Enix
Life is Strange: Double Exposure // Source : Square Enix

On comprend même assez vite, dans l’épisode 2, que l’opus est ambitieux narrativement — bien davantage que ne le suggèrent la bande-annonce et le point de départ initial du jeu. Il est encore un peu tôt pour le dire, mais le studio semble avoir été courageux pour distinguer cet épisode des autres dans son histoire. D’ailleurs, tout en maintenant une belle continuité (suffisamment pour déclencher ce qu’il faut de nostalgie et de cohérence), le jeu est également facile d’accès pour celles et ceux qui n’auraient jamais joué au tout premier Life is Strange ; cet équilibre n’était pas simple à atteindre.

Sur le plan strictement technique, le jeu de Deck Nine est resplendissant en termes de graphisme et de DA. Les visages et les décors sont beaux — et cosy dans cette atmosphère hivernale de Noël. On sent aussi une certaine envie de proposer une forme cinématographique. On relèvera juste quelques rares soucis de mixage sonore, peut-être limités à l’accès anticipé, et des textures chargées à retardement (de l’ordre d’une seconde) lors de quelques cinématiques. Rien de quoi déranger l’expérience, d’autant que le gameplay reste fidèle à la franchise. Et la grande nouveauté, qui consiste à jouer entre les mondes parallèles, s’appréhende agréablement pour l’instant.

Le pouvoir dans Double Exposure permet d'ouvrir un portail entre deux mondes parallèles. // Source : Deck Nine
Le pouvoir dans Double Exposure permet d’ouvrir un portail entre deux mondes parallèles. // Source : Deck Nine

L’accès anticipé ne livre que deux épisodes sur cinq. Notre impression globale pourra changer, l’héroïne a encore beaucoup à affronter et le gameplay ne nous a pas encore tout dit de sa nouvelle mécanique. Il est trop tôt pour commenter l’impact des choix — nous préférons laisser cet aspect de côté pour l’instant. Mais le sentiment d’incarner Max est en tout cas bien palpable. Quoi qu’il en soit, cette introduction nous ravit : c’est du Life is Strange, le charme opère et celui de Max aussi. Bref, on a vraiment aimé ces premières heures de jeu sur Double Exposure.

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