Voilà un peu plus d’une semaine que j’ai commencé à jouer à Pokémon Go, après avoir téléchargé le fichier APK vu que le jeu n’était pas disponible en France. Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’y ai pris goût. Dès que j’ai l’occasion de faire des déplacements à pied, j’en profite pour sortir mon smartphone, juste pour savoir quelles créatures se trouvent à proximité de moi et tenter d’en capturer quelques-unes.
L’application m’a, à chaque fois, indiqué neuf Pokémon dans les parages et j’ai donc toujours eu de quoi m’occuper, impressionné par la capacité du jeu à générer autant de petits monstres. Sauf que j’y ai majoritairement joué dans Paris, souvent en plein cœur de la ville. Un privilège que je méconnaissais : une fois à la campagne, l’expérience est radicalement différente.
Invité par un ami, j’ai décidé de lui rendre visite pour un long weekend. Celui-ci habite à un peu plus de 8 kilomètres de Lyon. Typiquement le genre d’endroit où il n’y a plus un chat dans les rues après 19 heures. Et ce qui vaut pour les félins vaut pour les Pokémon. J’ai voulu essayer d’en attraper quelques uns dans le coin, mais ma longue promenade s’est soldée par un échec cuisant. Dans le meilleur des cas, seuls deux Pokémon se trouvaient non loin de moi selon mon radar, mais je n’en ai croisé aucun. Le premier PokéStop était à plusieurs centaines de mètres et aucune arène en vue. J’ai donc tout simplement rangé mon smartphone.
Cette petite expérience ne remet pas en cause l’incroyable succès de Pokémon Go et son aspect vraiment fun, mais elle confirme que le jeu est essentiellement un phénomène d’agglomérations qui a délaissé les régions moins peuplées. Et c’est franchement dommage car on imagine facilement que les campagnes peuvent regorger de Pokémon sauvages bien différents de ceux que l’on retrouve dans les grandes villes. Mais là, l’application semble estimer qu’une fois le périphérique d’une agglomération passé, il n’existe plus aucune créature.
Cela tranche d’ailleurs avec l’esprit des jeux de la franchise sur Game Boy. Sur l’ancienne console mobile de Nintendo, les Pokémon sauvages avaient tendance à attaquer inlassablement dès que l’on quittait les sentiers battus. Aujourd’hui, on en viendrait presque à regretter cet aspect du jeu qui était pourtant rapidement agaçant.
Il semble normal que l’activité du jeu soit plus forte dans les agglomérations qu’à la campagne. Mais le déséquilibre est bien trop marqué et gâche un peu le concept de Pokémon Go. Plusieurs fans ont déjà commencé à solliciter Niantic pour y remédier et on espère que le créateur de l’application saura prendre les mesures nécessaires pour peupler les zones aujourd’hui désertes.
En outre, la couverture réseau étant moins performante en dehors des grandes villes, le jeu rame énormément et il faut le relancer à de multiples reprises pour qu’il fonctionne correctement. Cela ne fait que rendre l’expérience plus mauvaise. Finalement, jouer à Pokémon Go à la campagne, pour l’instant, sera plus une épreuve pour vos nerfs qu’une source d’amusement.
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