Arte raconte le duel historique entre le champion d’échecs Garry Kasparov et l’intelligence artificielle Deep Blue dans Rematch, une excellente série en 6 épisodes. Mais est-elle vraiment réaliste ? Marie Sebag, Grand Maître d’échecs, analyse pour Numerama plusieurs extraits de cette nouvelle production d’Arte.

« Échec et mat ! » Si tout le monde connaît cette formule, peu de personnes peuvent se vanter de l’avoir réellement mise en pratique, plusieurs fois, sur un plateau dédié. Marie Sebag fait justement partie de cette petite poignée de Grands Maîtres d’échecs, reconnus pour leur maîtrise impressionnante du jeu.

Pour Numerama, elle a accepté d’analyser la petite sœur du Jeu de la Dame, sur Netflix : la série Rematch, disponible gratuitement sur la plateforme de streaming d’Arte. On y suit Garry Kasparov, champion du monde, alors qu’il affronte l’intelligence artificielle Deep Blue, en 1997, lors de six parties historiques. Alors, Rematch est-elle la meilleure série jamais produite sur les échecs ?

La série Rematch d’Arte est-elle réaliste ?

Pour Marie Sebag, qui répond dans notre vidéo réact, Rematch est « une série assez réaliste » puisque, contrairement au Jeu de la Dame sur Netflix, cette fois-ci, « il n’y a pas d’échecs au plafond, il y a des échecs en vrai et on peut bien se concentrer sur le jeu. On voit que les joueurs d’échecs restent des humains avant tout ».

Dans la série, Garry Kasparov s’entraîne à plusieurs reprises, et analyse d’anciennes parties de Deep Blue pour se préparer : « Ce qui est bien, c’est qu’il manipule, il refait les parties. On ne va pas non plus calculer des milliers de coups à l’avance, mais on va quand même devoir jouer sur l’échiquier en amont, voir ce que ça donne et s’entraîner. »

Kasparov, face à son jeu d'échecs, dans Rematch // Source : Leo Pinter/Arte
Kasparov, face à son jeu d’échecs, dans Rematch // Source : Leo Pinter/Arte

Marie Sebag regrette tout de même que le champion soit seul, dans ces moments de préparation : « Il y avait toute une équipe de secondants derrière lui, surtout que Kasparov était très entouré. Il n’était pas tout seul à refaire les parties comme ça. Par exemple, à l’époque de Bobby Fischer, dans les années 1960, c’était beaucoup plus le cas, parce que les échecs étaient quand même moins connus. Mais dans les années 1990, ça commençait à devenir vraiment un sport et à être assez populaire. On avait donc des secondants, des entraîneurs derrière. »

Enfin, le Grand Maître d’échecs souligne que, lors des duels montrés dans Rematch, les joueurs parlent un peu. Or, « dans une partie, on ne discute pas ! Même s’il y a un côté convivial qu’on ne voit finalement pas trop dans la série. Dans les échecs, il y a des personnes que l’on connaît depuis 20 ou 30 ans, on a grandi ensemble, donc on se connaît. Même si on est rivales sur l’échiquier, on est aussi amies dans la vie. »

Source : Montage Numerama
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