On sait qu’Elon Musk a tendance à piocher dans la science-fiction pour nommer ses produits. Il a par exemple repris la plupart des termes inventés dans Le Cycle de la Culture de Iain M. Banks. Plus récemment, le réalisateur de iRobot a estimé que les robots Optimus copiaient ceux de son long-métrage. Une pratique qui prend désormais un tournant juridique.
The Hollywood Reporter a appris, le 21 octobre, que la société de production derrière le film Blade Runner 2049 a déposé plainte devant le tribunal fédéral de Californie contre Elon Musk et son entreprise Tesla.
Alcon a refusé à Musk l’accès aux droits du film
Dans la plainte, la société Alcon Entertainment accuse Tesla d’avoir détourné le film (ses images et sa marque) pour promouvoir son robotaxi (Cybercab), durant l’inauguration qui a eu lieu début octobre.
Plus précisément, Alcon dénonce l’usage d’une intelligence artificielle, nourrie avec des extraits du film, afin de générer du contenu promotionnel qui ressemble à Blader Runner 2049. Il s’agit donc d’une plainte pour violation des droits d’auteur et fausse publicité. La même plainte reproche aussi à Warner Bros. d’avoir facilité les choses.
Dans la présentation incriminée, Elon Musk entre dans un robotaxi, avant de laisser place à une vidéo : on y voit un homme habillé d’un grand manteau, dans un paysage urbain en ruines, aux teintes orange-jaune. Une scène comme tout droit issue de Blade Runner 2049. Puis les mots « Pas ça » (Not This) apparaissent.
L’image iconique de Blade Runner 2049 :
L’image dans la présentation Tesla :
Selon la plainte, cette vidéo était « clairement destinée à être lue visuellement » comme le moment du film où Officier K (Ryan Gosling) explore le Las Vegas abandonné. Or, The Hollywood Reporter explique que, dans la plainte, Alcon relate qu’Elon Musk voulait absolument associer son robotaxi avec Blade Runner 2049, mais sans succès puisqu’Alcon a refusé systématiquement d’accorder à Tesla les droits d’usage du film. De fait, en raison de la ressemblance, l’entreprise estime qu’il est clair qu’Elon Musk a mobilisé une IA générative nourrie par le film pour contourner la licence.
« Alcon ne veut pas que BR2049 soit affilié à Musk »
En plus du détournement des droits, Alcon ne semble pas avoir envie que sa licence soit associée de près ou de loin au célèbre entrepreneut. « Toute marque prudente envisageant un partenariat avec Tesla doit prendre en compte le comportement massivement amplifié, hautement politisé, capricieux et arbitraire de Musk, qui vire parfois au discours de haine », peut-on lire dans la plainte.
« Alcon ne veut pas que BR2049 soit affilié à Musk » en raison de ses « idées politiques et sociales extrêmes », d’autant plus qu’Alcon produit, avec Prime Video, une série TV au cœur de la licence de Blade Runner.
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