En cette période, la tentation de se plonger dans des œuvres loin d’être réconfortantes est presque une tradition. Dans le domaine des animes, plusieurs titres sont de véritables références pour les personnes avides de frissons.

Au Japon, les histoires surnaturelles ou les mythes souvent sombres sont une véritable mine d’or pour l’industrie du manga et des animes. Horreur, thriller, gore… l’ensemble de ces thèmes rassemble de nombreux animes. BerserkTokyo Ghoul, L’Attaque des Titans ou les multiples œuvres du maître de l’horreur, Junji Ito, tous ont une certaine forme d’horreur. La fin du mois d’octobre est la période parfaite pour se plonger dans des histoires effrayantes et surnaturelles que seuls les Japonais peuvent nous raconter.

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Elfen Lied

Parmi les animes les plus troublants, Elfen Lied est un mélange impressionnant d’horreur, de drame et de science-fiction. Cet anime qui fête ses 20 ans en 2024 suit l’histoire de Lucy. Dans le monde d’Elfen Lied, elle est une Diclonius, une mutante humaine dotée de pouvoirs télékinétiques et d’une personnalité violente et impitoyable. Après un accident dans le laboratoire où elle était retenue captive pour subir de sombres expériences, Lucy s’échappe tout en massacrant chaque individu sur son chemin, entravant son chemin. Mais elle finit blessée en pleine tête par un sniper qui va provoquer chez elle une double personnalité. L’une est innocente, douce. L’autre est violente et meurtrière.

C’est dans ce contexte que Lucy, également devenue amnésique, va tomber sur un jeune garçon encore troublé par des évènements tragiques de son enfance. Le début d’une romance ? Loin de là. Elfen Lied est bien un anime qui explore les relations humaines. Mais il explore surtout des thèmes bien plus sombres, comme la discrimination, la quête d’identité ou les limites éthiques de l’humanité avec une violence extrême. Et l’opening d’Elfen Lied — parmi les plus spéciaux qu’un amateur d’anime puissent entendre — symbolise parfaitement tout ce qui fait de cet anime adapté du manga d’Okamoto Lynn un chef-d’œuvre du genre horrifique.

Parasyte

Dans un style tout aussi violent, Parasyte: The Maxim raconte l’histoire de Shinichi Izumi. Un lycéen japonais banal dont le quotidien change lorsque son corps (ou plutôt sa main droite) est infecté par un parasite extraterrestre. Si d’ordinaire, ces parasites prennent le contrôle total de leurs hôtes, ce n’est pas le cas de Shinichi et de son nouvel acolyte, prénommé Migi (droite en japonais). Les deux entités, indépendantes l’une de l’autre doivent pourtant coexister, malgré les différences de valeurs évidentes entre l’humain et l’extraterrestre. Mais la situation de Shinichi est bien moindre par rapport à celle du reste du monde, qui voit ces aliens prendre le contrôle entier de milliers d’autres humains. Certains ont l’intention de cohabiter avec l’humanité. D’autres ont des intentions bien plus hostiles.

Au-delà de ce scénario angoissant, Parasyte est un anime qui pose de vraies questions morales. Si les parasites paraissent inhumains et dénués de tout sentiment, ils évoluent émotionnellement au contact de la société humaine. Du côté d’un humain comme Shinichi, des interrogations se posent également sur la condition humaine et du rapport entre l’humanité et les autres espèces. Même pour le téléspectateur, l’anime invite à réflechir sur sur l’humain, capable de devenir un monstre encore plus dangereux que n’importe quel autre être vivant pour arriver à ses fins.

C’est cette capacité qu’à Parasyte à transcender les frontières de son genre en maniant thriller, science-fiction et philosophie qui rend cet anime aussi fascinant qu’angoissant. L’univers de l’anime s’est d’ailleurs étendu cette année, avec Parasyte : The Grey, une série en live-action sur Netflix qui pose des questions tout aussi poussées sur le genre humain et son rapport aux autres.

Uzumaki

Pour tout fin connaisseur de manga et d’anime, le nom de Junji Ito rime inévitablement avec le genre horrifique. Si en France, son travail est mis en avant par les maisons d’éditions, les plateformes de streaming portent également un intérêt particulier pour ses œuvres. C’est le cas d’Uzumaki, adaptation animée du manga d’horreur éponyme diffusée pendant cet automne 2024, sur Max. Cet anime se déroule dans le petit village de Kurouzu-cho, où une série d’événements étranges et terrifiants se produisent. Ils ont la particularité d’être liés à une forme de spirale qui transforme progressivement la ville et ses habitants, les entraînant dans une spirale de folie et de destruction.

Une intrigue hypnotique et inquiétante, amplifiée par l’animation en noir et blanc d’Uzumaki. Les OST jouent aussi un rôle crucial dans la création d’une atmosphère oppressante où chaque épisode monte en puissance dans son horreur. L’anime, relativement court (avec 4 épisodes) est une véritable expérience immersive, terrifiante et surtout fidèle à l’œuvre originale de Junji Ito.

Chainsaw Man

Parmi les animes les plus récents, Chainsaw Man est sans aucun doute l’un des fous et les plus sanglants. L’anime prend place dans un monde où les démons nuisent quotidiennement aux humains. Dans ce contexte, Denji, un jeune homme sans argent et sans famille, traque — avec Pochita, un chien-démon-tronçonneuse — des démons pour rembourser les dettes de son père. Après avoir été trahi et tué par des mafieux, il passe un contrat avec Pochita pour devenir Chainsaw Man. Une renaissance pour Denji, qui va aussi devenir un Devil Hunter (chasseur de démons) pour pouvoir vivre une vie normale, selon lui et ses intentions… particulières.

Au-delà de l’intrigue, Chainsaw Man se démarque par sa violence brute, trash et son atmosphère sombre. Un constat particulièrement vrai pour les scènes de combat, sanglantes et intenses. Comme l’ensemble des animes de ce guide, Chainsaw Man a aussi une certaine maturité dans les sujets qu’il aborde. Si des personnages comme Makima ou Aki paraissent dénués de sentiments mais aussi humains, d’autres sont simplement d’immondes monstres, prêts à devenir encore pire que les démons.

Perfect Blue

Au Japon, l’industrie du divertissement est aussi populaire que ténébreuse. Et c’est sur cette face sombre que Perfect Blue s’est établi comme l’un des meilleurs thrillers psychologiques des années 90. Ce film d’animation suit Mima Kirigoe, une idol qui décide de quitter son groupe pour poursuivre une carrière d’actrice. Dans sa quête de renouveau, Mima doit faire face au harcèlement d’un fan obsessionnel et dangereux mais aussi à sa propre descente dans la folie. À force de jouer des rôles, Mima a en effet de plus en plus de mal à faire la différence entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.

Cette intrigue froide et troublante fait de Perfect Blue un véritable chef-d’œuvre. Troublant, oppressant, froid… Les adjectifs pour décrire l’ambiance particulière de ce film n’ont rien de positifs et c’est totalement justifié. Perfect Blue est une œuvre majeure du cinéma d’animation et une dissertation profonde des dangers de la célébrité et la fragilité de l’identité humaine. Pour les amateurs de thrillers et d’animation, Perfect Blue est un incontournable qui mérite d’être vu et revisité.

Source : Montage Numerama

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