Les Loups-Garous de Thiercelieux ne seraient rien sans leurs mythiques antagonistes, qui s’éveillent chaque nuit pour dévorer d’innocents villageois. L’adaptation Netflix, qui vient d’être dévoilée ce 23 octobre 2024, l’a bien compris. Dans cette production française, avec Franck Dubosc et Jean Reno, une famille est propulsée dans une partie grandeur nature, à l’époque médiévale. Pour rentrer chez elle, celle-ci devra affronter les dangereux Loups-Garous, grâce à des cartes leur conférant des pouvoirs spéciaux. Mais comment ont été créés ces terrifiants lycanthropes, pour le film Netflix ?
Des costumes faits main
Pour « donner une âme au film », les producteurs des Loups-Garous ont ainsi décidé de refuser l’usage d’effets visuels. Aucune 3D n’a donc été employée pour donner vie à ces créatures légendaires. Les costumes ont plutôt été créés de toutes pièces, avant d’être enfilés par des comédiens-performeurs spécialisés : Daniel Norford, Gabrielle Nimo, Ophir Raray et Rhiannon Skerritt.
Pour ce projet, l’Atelier 69, un studio de maquillage et d’effets spéciaux situé à Montreuil, a été mobilisé pour fabriquer à la main le matériel nécessaire.
Les consignes étaient claires : imaginer des loups-garous imposants, qui puissent être mis en mouvement grâce à la technique de l’animatronique. Ce vieux procédé cinématographique permet d’animer de façon mécanique des formes humaines ou animales. Une sorte de magie à l’ancienne, déjà aperçue récemment dans le film Le Règne Animal, de Thomas Cailley.
Pour mettre au point des costumes impressionnants, mais qui ne deviennent pas de véritables calvaires à porter pour les acteurs, une grande équipe a été mise en place, entre designers, animateurs, costumiers, maquilleurs et… poileuses.
Chaque matin, une mise en beauté du pelage
L’avantage de vouloir se passer d’effets spéciaux, c’est que le résultat est forcément plus authentique. Mais le problème, c’est qu’il a fallu des heures pour concevoir le pelage des loups-garous et en prendre soin, chaque jour de tournage. La spécialiste Sarolta Vegh, qui avait travaillé sur Pauvres Créatures, a ainsi mis au point les costumes.
Leur composition ? Des combinaisons en lycra, rembourrées grâce à des muscles en mousse et agrémentées d’une couche rafraîchissante, branchée à une station d’eau glacée, pour permettre aux comédiens de ne pas mourir de chaud.
Des poils de yak ont ensuite été cousus, un par un, à la main, par des dizaines de perruquiers, pour former un pyjama de poils à enfiler grâce à un système de boutons pressions. Enfin, le pelage a été coupé et travaillé pour obtenir la bonne densité et apparence.
Des teintures ont notamment été utilisées pour que leur couleur corresponde à celle des cheveux des comédiens, qui allaient se transformer, à la nuit tombée… Et tous les matins, une petite mise en beauté de ce pelage était au programme du planning de tournage.
Créer la peur sur le plateau
Globalement, les costumes, qui n’étaient évidemment pas lavables en machine et qui devaient être désinfectés grâce à de la vodka, ont représenté un véritable défi. Des têtes mécanisées amovibles ont ainsi été mises au point, afin que les comédiens puissent déjeuner et faire des pauses convenablement.
Chacune d’entre elles pesait environ deux kilos et comportait vingt moteurs pilotables à distance par deux animateurs, pour pouvoir activer de nombreux détails, des mâchoires au nez en passant par les yeux, les oreilles, les pommettes ou les sourcils.
Du côté des jambes, aussi, des ajustements ont dû être opérés. Daniel Carrasco, artiste espagnol qui a travaillé sur Hunger Games ou encore avec le cinéaste Guillermo del Toro, a ainsi eu l’idée d’utiliser des digilegs, des extensions de jambes montées sur des échasses et prenant la forme d’un Z. Cela donne alors aux acteurs une allure mi-humaine, mi-animale.
Une apparence nécessaire pour Clément Miserez, le producteur de Loups-Garous : « Avoir des créatures de plus de deux mètres de haut face à soi permet de créer plus facilement des émotions, de la comédie, et de jouer plus aisément avec des peurs ancestrales, qu’on peut ressentir plus facilement avec du tangible qu’avec du virtuel », raconte-t-il dans le dossier de presse du film. « Nous étions nombreux à avoir peur sur le plateau ! Le petit garçon en moi était très impressionné et je n’ai même pas été capable de les prendre en photo. »
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