Attaché à renforcer les liens entre Alan Wake et Control, le deuxième DLC d’Alan Wake 2 est plombé par son rythme étrange et sa difficulté harassante. Le formidable jeu de Remedy Entertainment se termine sur une fausse note.

Quand on a vécu l’aventure Alan Wake 2 de A à Z, on n’a normalement qu’une envie : y retourner. Cela tombe bien, Remedy Entertainment a prévu deux extensions pour prolonger le plaisir, extensions pensées pour unifier un peu plus encore les univers de leurs sagas phares (Alan Wake et Control). Le premier DLC, intitulé Night Springs, rendait hommage à The Twilight Zone (La Quatrième Dimension) avec une expérience trois-en-une aussi étrange que maligne.

Disponible depuis le 22 octobre, The Lake House (ou « La maison du lac ») est un peu plus sage en comparaison, puisque Remedy Entertainment nous promet un retour vers le survival-horror. On y incarne Kiran Estevez, une membre du FBC chargée d’élucider ce qui se passe dans un complexe scientifique situé à Cauldron Lake (où ont lieu les événements d’Alan Wake 2). Bien évidemment, c’est l’occasion rêvée pour les développeurs d’épaissir encore plus les mystères qui nourrissent son multivers — le fameux Remedy Connected Universe.

Alan Wake 2: The Lake House // Source : Capture PS5
Alan Wake 2: The Lake House peut faire peur. // Source : Capture PS5

Que vaut la dernière extension d’Alan Wake 2 ?

The Lake House est clairement le point de rencontre entre Control, et sa direction artistique d’une froideur extrême, et Alan Wake 2, plus horrifique. Le DLC mélange judicieusement les éléments forts de chaque jeu pour alimenter la vision unifiée de Remedy Entertainment. On reste toutefois un peu sur notre faim avec ce qui ressemble à un aperçu de l’après (Control 2 ?), en raison d’un rythme très mal géré.

Ainsi, dans The Lake House, on passe l’essentiel de son temps à lire des notes laissées dans les salles d’une structure divisée en cinq étages. Et à force de découvrir les terribles expériences qui s’y passent (mention spéciale à celle qui consiste à remplacer l’artiste par des machines qui l’imitent), on finit par vite se lasser. Entre temps, l’aventure, qui ne dépasse pas les deux heures de jeu, est chahutée par des rencontres pénibles avec des ennemis.

Alan Wake 2: The Lake House // Source : Capture PS5
Vous allez lire (beaucoup trop) dans Alan Wake 2: The Lake House. // Source : Capture PS5

Allez savoir pourquoi, Remedy Entertainment a décidé de corser le défi dans The Lake House, en étant très radin avec les objets de soin, alors qu’il faut souvent affronter plusieurs adversaires à la fois. Kiran Estevez n’est pas très résistante et aura vite fait de succomber sous les coups d’un monstre inédit, tapis dans des peintures et guettant sa proie sans qu’on le voie. Ces rencontres appuient le côté horrifique, mais il n’est guère amusant de se faire occire dès qu’on approche un peu trop près d’un mur. Si vous avez terminé Alan Wake 2 il y a longtemps, vous risquez d’être très surpris par cette difficulté inattendue (surtout en comparaison de Night Springs, véritable promenade de santé).

Et que dire du boss de fin, tout bonnement atroce à affronter et qui risque de frustrer nombre de personnes (astuce : penser à bien esquiver) ? The Lake House aurait dû être la conclusion idéale d’un chef-d’œuvre, l’épilogue intelligemment pensé pour nous préparer à l’après. Il n’est finalement qu’une désillusion qui, par chance, ne remettra pas en cause ce qu’on pense d’Alan Wake 2 (qui va se refaire une petite santé graphique avec son arrivée sur PS5 Pro). Au final, ce jeu vidéo est aussi brillant que ses extensions laissent sur leur faim. Dommage, mais c’était déjà un peu le cas, aussi, pour Control.

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