Sony a annoncé la fermeture du studio qui a développé Concord, dont les serveurs ont été débranchés quelques jours après le lancement. L’acquisition date d’il y a à peine deux ans.

Sony a tranché dans le vif. Quelques semaines après le lancement complétement raté de Concord, tentative de la firme de percer sur le segment des jeux-service avec un hero-shooter inspiré d’Overwatch, le studio Firewalk Studios a été fermé. « Après beaucoup de réflexion, nous avons déterminé que la meilleure option était d’en finir définitivement avec le jeu et de fermer le studio », annonce presque froidement Hermen Hulst, CEO de Sony Interactive Entertainment, dans un communiqué publié le 29 octobre.

On parle quand même de plus d’une centaine de personnes mises sur le carreau, sachant que Sony officialise aussi la cessation d’activité d’un autre studio : Neon Koi, qui travaillait sur un jeu mobile (dont on ne verra jamais la couleur). Il y avait un léger espoir pour Concord, éventuellement en le passant au format free-to-play, mais le jeu de tir n’aura même pas cette seconde chance.

Concord // Source : PlayStation
Concord // Source : PlayStation

Sony ferme le studio derrière l’échec Concord

Le fait est que Concord a essuyé un échec assez retentissant lors de sa sortie au mois d’août, avec des serveurs débranchés au bout de quelques jours. Comme le prouvent les statistiques faméliques affichées sur la base de données SteamDB : un pic de 697 personnes connectées en même temps. Le jeu ne se serait vendu qu’à 25 000 exemplaires, un volume divisé entre la PlayStation 5 et le PC. Les caractéristiques de Concord, pensées pour diversifier la stratégie éditoriale de Sony, n’ont semble-t-il pas raisonné auprès des joueuses et des joueurs — sans compter ce choix discutable d’en faire un titre payant.

« Le segment du jeu de tir à la première personne compétitif est en constante évolution et, malheureusement, nous n’avons pas atteint nos objectifs. Nous allons tirer des enseignements de Concord et continuer d’améliorer notre expertise dans les jeux-service pour connaître une croissance dans ce genre », justifie Hermen Hulst, qui promet de travailler à trouver des emplois pour les ex-salariés de Firewalk Studios et Neon Koi (mais pas pour la totalité).

La décision de Sony reste néanmoins assez soudaine, surtout quand on sait que l’acquisition de Firewalk Studios date d’il y a 18 mois. À l’époque, Hermen Hulst vantait les mérites d’une « équipe remarquable de talents créatifs ». Cette dissolution ajoute un peu plus d’épaisseur encore à la crise qui touche l’industrie du jeu vidéo, qui connaît de nombreuses restructurations et empile les licenciements (13 000 en 2024).

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