Avis à tous les trentenaires et quarantenaires : Time Cut va vous donner le coup de vieux de votre vie. Désormais, sachez que les années 2000 sont vintages et que les films impliquant un voyage dans le temps visent donc cette période temporelle pour créer un décalage avec le présent.
C’est le cas de cette dernière production horrifique de Netflix, à mi-chemin entre Retour vers le futur et Scream, qui cartonne déjà sur la plateforme de streaming, seulement quelques jours après sa sortie, le 30 octobre 2024. Maintenant que la période d’Halloween s’éloigne à grands pas, est-il nécessaire de se plonger dans les meurtres temporels de Time Cut ?
Un slasher sans hémoglobine ni suspense
Si vous avez traîné sur les réseaux sociaux ces derniers jours, vous avez forcément vu passer cet extrait de quelques secondes qui téléporte une adolescente au début des années 2000, au son de So Yesterday d’Hilary Duff. Les bottes fourrées, les lecteurs CDs et les tee-shirts à message avec strass inclus sont de sortie dans cette séquence de Time Cut. Le film Netflix imagine que la jeune Lucy remonte le temps, par hasard, pour tenter de sauver sa sœur, morte en 2003 des mains d’un tueur en série masqué.
Autant vous prévenir dès à présent : si vous vous attendez à un slasher digne de ce nom, avec scènes d’exécution sanglantes à la clé et frissons depuis votre canapé, vous risquez d’être déçu par cette production qui vise plutôt à toucher un public familial. Le gore ainsi que les scènes de meurtres sont ainsi soigneusement dissimulées par le hors champ, ne laissant entrevoir que quelques gouttes d’hémoglobine au mieux, et des visages apeurés, au pire. Dommage, puisque l’assassin aurait pu être vraiment effrayant si le film le prenait davantage au sérieux.
Kiara et Ginny retournent vers le futur
Par contre, si vous cherchez un film adolescent sans prise de tête, pour débrancher votre cerveau tout en savourant un bonbon d’Halloween tardif, alors Time Cut sera parfait pour vous. Empruntant largement aux codes de Retour vers le futur, entre paradoxes temporels et références assumées au classique des années 1980, le long-métrage distille son atmosphère fantastique avec autant de précision et de légèreté qu’une savoureuse barbe à papa. On embarque ainsi pour une sorte de virée au cœur d’une fête foraine colorée, saupoudrée des looks des années 2000, parfaits pour les nostalgiques de l’époque.
Le voyage temporel est d’autant plus agréable que l’on se trouve en compagnie de trois adolescents bien connus des fans de Netflix : Madison Bailey, visage phare de la série Outer Banks, Antonia Gentry, la fameuse Ginny dans Ginny & Georgia ainsi que Griffin Gluck, antagoniste détestable de Locke and Key. Ensemble, ils parviennent à composer des personnages plutôt attachants, que l’on se plait à suivre pendant la durée très courte de Time Cut. En à peine plus d’une heure trente, le film Netflix a donc toutes les qualités pour nous offrir un divertissement simple, rapide, efficace, et tellement bourré de sucre, que l’on se surprend finalement à en redemander.
Le verdict
Time Cut
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On a aimé
- Madison Bailey et Antonia Gentry ❤️
- Les références à Retour vers le futur
- Un bonbon post-Halloween
On a moins aimé
- Où est le sang ?
- Où est la peur ?
- Un slasher trop timide
Time Cut aurait pu devenir un mélange génial entre Retour vers le futur et Scream, mais elle emprunte malheureusement trop au premier pour se revendiquer comme un slasher digne de ce nom. Il manque ainsi une bonne dose de sang, de violence et de suspense à ce film d’horreur un peu trop sage pour être crédible. Il reste un bon divertissement, parfait pour passer une soirée d’Halloween après l’heure, devant une avalanche de sucrerie adolescente.
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