Une campagne de crowdfunding a été lancée sur Kickstarter pour aider à financer la série animée adaptée de Lastman, l’une des œuvres les plus en vogue de la BD à la française. Au programme, 26 épisodes pour 5 heures de programme.

Trois auteurs, huit tomes et 150 000 exemplaires vendus. Lancée en 2013 par Bastien Vivès, Balak et Michaël Sanlaville, la bande dessinée Lastman (éditions Casterman) est l’un des phénomène français les plus intéressants et exaltants du neuvième art. Tant et si bien qu’une adaptation en série animée est sur les rails et a besoin de l’aide des fans de l’œuvre pour être financée. Une campagne Kickstarter a ainsi était lancée.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Lastman raconte l’histoire d’Adrian Velba, 12 ans, tout heureux de pouvoir enfin participer au tournoi de combats annuel organisé par le roi et la reine. Le garçon s’est entraîné dur à l’école du Maître Jansen pour cette occasion. Malheureusement, le partenaire du protagoniste tombe malade, or il faut obligatoirement être deux pour s’inscrire à l’événement. Sur le point d’abandonner, Adrian voit surgir Richard Aldana, un grand gars baraqué, que personne ne connait. Ce dernier propose au héros de former une alliance et de combattre ensemble.

Lastman

Lastman est donc une bande dessinée avec de la baston — beaucoup de baston. La mise en scène et les dessins sont dynamiques tandis que les expressions et les gestuelles des personnages sont très bien retranscrites. Grâce à son style, qui pioche allègrement dans les codes du manga pour mieux se les réapproprier et les bousculer, la BD a été sacrée au festival d’Angoulême en 2015 par le prix de la meilleure série.

Cruel manque de bol, le projet a toutefois perdu l’un de ses investisseurs en cours de route

Pour ne pas s’arrêter en si bon chemin, Lastman va être adaptée en série animée. Au programme : baston, gangsters et paranormal distillés dans 26 épisodes — soit plus de 5 heures de programme. Le show sera un préquel de la bande dessinée racontant la jeunesse mouvementée de Richard Aldana, bien avant qu’il ne débarque pour aider le jeune Adrian Velba.

Comme l’explique le réalisateur Jérémie Perrin dans la vidéo de présentation, « tous les scénarios, les animatiques, les décors et les musiques sont prêts ». Ainsi, 75 % du travail a été effectué. Cruel manque de bol, le projet a toutefois perdu l’un de ses investisseurs en cours de route et il faut donc encore réaliser les douze derniers épisodes avec moins de moyens financiers tout en gardant un haut niveau d’exigences en termes de qualité.

La campagne Kickstarter affiche ainsi un objectif de 75 000 euros pour réaliser au moins deux épisodes (frais de sous-titrages et de fabrication des contreparties compris). Il faut ensuite compter 25 000 euros par épisode. La somme idéale à récolter est donc de 325 000 euros.

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Le challenge est de taille et ne sera pas évident à surmonter. Néanmoins, Lastman devrait pouvoir compter sur une solide base de fans acquis à la cause ainsi que sur sa grande notoriété. Les premières images de la série sont très prometteuses et il serait bien regrettable de ne pas pouvoir visionner, dans leur totalité, les aventures de Richard Aldana, la brute au grand cœur, dans les méandres de Paxtown, cité corrompue par les inégalités et la mafia.

Les créateurs de la série animée la présentent comme un show innovant dont l’intrigue s’oriente, avant tout, vers un public adulte. Espérons que les arguments convaincront. À l’heure où nous écrivons cet article, la campagne de financement participatif a récolté plus de 55 000 euros.

LASTMAN 1

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