C’est le 12 janvier 1959, que Berry Gordy fonde sa maison de disque à Détroit, la Motown, un clin d’oeil à l’age d’or de la ville du Michigan alors communément appelée la Motor Town. Depuis, Détroit est devenu une ville paupérisée par la désindustrialisation et le merveilleux âge de la soul est progressivement parti avec ses légendes. Et pourtant, le répertoire de la maison de disque est considéré comme un des plus fascinant de la musique moderne.
Berry Gordy a commencé avec 800 $ l’aventure de la Motown et lui qui rêvait de faire écouter aux Blancs la musique des Noirs aura définitivement changé le monde avec son iconique société. Pour rappel, la Motown a accueilli des milliers d’artistes parmi lesquels sont nés des légendes : Marvin Gaye, Diana Ross, Michael Jackson, Stevie Wonder, Lionel Richie, The Temptations…
En 2016, nous pourrions croire l’héritage de la maison de Détroit dépassé et superflu : ce serait évidemment une grossière erreur. En dehors des considérations musicales sur l’incroyable qualité du répertoire de la Motown, nous oublions trop souvent l’impact social et culturel incontestable des légendes de l’usine à tubes qui a défini en partie la culture afro-américaine… et mondiale.
Comment alors ne pas se satisfaire de voir Netflix s’intéresser à l’histoire de Berry Gordy et ses artistes ? D’autant quand on sait que pour son premier essai musicalo-éducatif, Beat Bugs, Netflix traite un répertoire attendu et classique : celui des Beatles. Variety a rapporté cette semaine la commande de Netflix pour cette série dont on ignore encore le nom.
La série s’attacherait à décrire la vie d’un jeune garçon de 8 ans, nommé Ben, qui vit dans une ville bien nommée « Motown ». La série sera, comme Beat Bugs, écrite par Jake Wakely — qui est également derrière le futur show sur Bob Dylan, produit par Amazon.
Et pour les amateurs de la soul de Détroit, sachez que le brillant Smokey Robinson, légendaire et prolifique compositeur des plus grands tubes de la maison de disque, sera producteur exécutif sur le show. Pour compléter le tableau, il sera en charge de la production des 52 reprises de la série. Une bande originale qui réunira, comme pour Beat Bugs, des artistes modernes qui adapteront les grandes chansons de la soul.
Comme disent les jeunes, on est hypés.
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