Le 21 avril dernier, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet avait dévoilé sur son site Internet onze nouveaux candidats pour le label Offre Légale. Si l’un d’entre eux a depuis préféré se retirer de la course, un autre a choisi de communiquer sur les raisons qui le poussent à participer au processus de labellisation de la Hadopi.
Dans un communiqué que CD1D nous a envoyé, la plate-forme explique que la participation au programme Carte Musique Jeune impose l’obtention du label Offre Légale. « En participant à la Carte musique, nous avons non seulement eu accès à un certain nombre d’informations passionnantes sur le dispositif, mais également pu interpeler les différents services du ministères sur les logiques et les réalités vécues par nos membres« .
« La convention signée par toutes les plates-formes de la Carte musique imposait l’obtention de la labellisation. […] Nous avons l’habitude de respecter nos engagements écrits. C’est donc dans cet esprit de conformité juridique que nous avons rempli la demande de labellisation et pas dans le but de cautionner la Haute autorité qui n’explore que tardivement les autres aspects de ses missions inscrites dans la loi » explique CD1D.
Autrement dit, ce n’est pas par conviction que cet acteur de la musique en ligne demande le label Hadopi, mais bien parce que la convention signée impose certaines obligations à remplir. Au passage, CD1D égratigne la loi Hadopi, estimant qu’il s’agit d’une « dynamique répressive et contre-productive » et « qu’il n’est ni sensé ni productif de répondre par un panel de mesures répressives, stigmatisantes et obsolètes à certaines pratiques peu scrupuleuses du respect du droit d’auteur, de la création« .
Plutôt que de combattre le dispositif de l’extérieur, CD1D semble vouloir agir de l’intérieur. « C’est donc bien pour défendre et prendre la mesure, de l’intérieur, des grands chantiers qui tentent de recomposer le milieu de la musique que CD1D continuera de façon libre, indépendante et constructive à prendre part à l’ensemble des débats menés afin d’essayer de faire entendre d’autres voix, d’autres logiques et d’autres modèles économiques ou technologiques« .
Lancée fin octobre 2010, la Carte Musique Jeune s’appuie sur quatorze partenaires. Pour l’heure, seuls quatre d’entre eux ont effectivement entrepris une démarche pour obtenir le label Offre Légale de la Haute Autorité. Il s’agit de CD1D, Deezer, Qobuz et MySurround. Les onze autres n’ont pas encore publiquement indiqué s’ils allaient respecter la convention.
Parmi eux se trouvent pourtant des acteurs majeurs de la musique en ligne. Nous retrouvons ainsi iTunes, la FNAC, Orange, Virgin et Amazon, mais également E-Compil, MusicMe, MyClubbingStore, Starzik et DisquaireOnline.
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