Séries romantiques, adaptations ludiques réussies, comédies décalées ou encore récits intimistes percutants : l’année 2024 nous aura offert de merveilleux moments sur le petit écran. Certains et certaines journalistes de Numerama vous proposent donc de découvrir leurs coups de cœur personnels, dans cette sélection des meilleures séries de l’année 2024. Et pour plus de choix, vous pouvez également découvrir notre guide spécial films.
La saison 2 de Shrinking sur Apple TV+ et Canal+, pour Marcus
Shrinking est en train de devenir la série par excellence sur la santé mentale, et cette saison 2 le prouve plus que jamais. Dans la saison 1, Jimmy (un psychologue très original) menait une quête personnelle pour aller mieux face à son deuil et redevenir un père pour sa fille. La saison 2 approfondit davantage la psychologie de sa fille, justement, Alice.
Tous les personnages prennent, en réalité, encore plus de matière dans cette saison (y compris Harrison Ford en psy ronchon !). Le format de Shrinking ne cesse jamais de nous surprendre positivement : on peut exploser de rire autant qu’avoir les larmes aux yeux, et tout cela, plusieurs fois par épisode. La qualité d’écriture est donc tout bonnement brillante. Et, on vous rassure, Shrinking est avant tout une comédie. On rit aux larmes en la regardant.
Loups-Garous sur Canal+, pour Julien
Est-ce qu’on aurait misé un kopeck sur une adaptation TV d’un jeu à rôles cachés comme Loups-Garous ? Sans doute pas. Après tout, c’est un jeu d’ambiance, il n’y a pas vraiment de récit, hormis un éternel village qui s’endort, qui se réveille et qui compte ses morts tous les matins.
Mais Les Loups-Garous de Thiercelieux, version Canal, possède une forme hybride assez maline (comme… un loup-garou, à mi chemin entre l’homme et le loup) : c’est à la fois une sorte de série, avec des éléments de narration, des personnages incarnés ou encore une mise en scène, et une émission de téléréalité, avec des discussions face caméra, des éliminations et des présentateurs. Et surtout : de la manipulation dans tous les sens ! On adore.
Et c’est l’accumulation de pleins de petites idées chouettes : une partie en temps réel, avec de vraies journées et de vraies nuits. Une voix off qui enchaîne les absurdités (bien sûr, il faut être sensible à l’humour de Mister V). Un casting qui réunit des personnalités assez peu connues du grand public, mais qui sont censées être tous de véritables masterminds… On connaissait les jeux de rôle grandeur nature. Voilà venu l’ère des jeux de société grandeur nature.
La saison 2 d’Arcane sur Netflix, pour Salammbô
Si on m’avait dit, quelques mois plus tôt, que j’allais développer une obsession aussi forte pour une production dérivée du jeu vidéo League of Legends, au point que la simple évocation de son nom devienne une blague à la rédaction de Numerama, je ne l’aurais pas cru. Et pourtant, nous voilà en décembre 2024, plus d’un mois après la fin de cette série d’animation époustouflante, et mon cerveau, comme mes réseaux sociaux, sont toujours abreuvés de contenus autour de Jinx, Vi, Caitlyn, Jayce, Viktor et tous ces merveilleux personnages qui peuplent l’univers d’Arcane. Situées dans un monde divisé entre les bourgeois de Piltover et les pauvres de Zaun, les deux saisons racontent ainsi les destins entremêlés de deux sœurs que tout oppose, mais aussi de scientifiques qui cherchent désespérément à corriger ces inégalités.
En fait, c’est bien simple : tout est prodigieux dans Arcane. L’écriture est déchirante, l’animation du studio français Fortiche imprime nos rétines pour toujours de doux souvenirs colorés, et la bande originale, créée spécialement pour l’occasion, hante encore notre quotidien musical, des mois plus tard (coucou Ma Meilleure Ennemie de Pomme et Stromae). Alors après des semaines entières à décrypter les moindres détails de cette série unique en son genre et à en parler tous les jours avec des collègues aussi fans que moi, je peux désormais l’affirmer sans aucune hésitation : Arcane est bel et bien le chef-d’œuvre animé de la décennie, et vous auriez tort de vous en priver.
La saison 3 d’Heartstopper sur Netflix, pour Nelly
Heartstopper est revenue pour une troisième saison en octobre 2024. La romance adolescente entre Charlie et Nick est donc de retour dans ces 8 épisodes, mais quelque chose a changé. La série a toujours cette saveur réconfortante, mais elle devient plus dramatique. Heartstopper a grandi. Comme toute la bande d’amis, qui gravite autour des deux tourteaux : il est temps de prendre de grandes décisions, de penser à son avenir.
Surtout, Charlie ose enfin se confronter à l’un de ses plus gros problèmes, lors d’une scène absolument bouleversante. Une bonne boîte de mouchoirs est indispensable pour vivre cet instant riche en émotions, qui résume si bien la force de Heartstopper : nous envelopper dans un cocon de douceur, même lorsque la série aborde frontalement des sujets plus difficiles.
Le Garçon et l’Univers sur Netflix, pour Adam
Le Garçon et l’Univers est une série qui m’a marqué par sa simplicité et sa poésie. Adaptée du best-seller de Trent Dalton, elle nous transporte dans le Brisbane des années 80, à travers les yeux du jeune Eli Bell, un garçon de 13 ans issu d’une famille dysfonctionnelle.
On passe par toutes les émotions en suivant le quotidien de l’adolescent un peu chétif qui doit rapidement se comporter comme un adulte pour survivre et aider ses proches. Entre la violence d’un environnement marqué par la criminalité, les moments d’impuissance et les éclats d’espoir, la série tisse une narration ponctuée de moments oniriques.
Côté casting, on retrouve Travis Fimmel, bien éloigné de son rôle de Ragnar dans Vikings, mais toujours aussi juste dans son interprétation. Je vous recommande vivement ce récit tiré d’une histoire vraie, si vous voulez voir une série qui ne ressemble à aucune autre.
Samuel sur Arte, pour Hugo
Samuel, c’est vous, c’est moi, c’est tout le monde. Et c’est sans doute ça, la principale force de la série d’Émilie Tronche : savoir parler à tout le monde. Les 21 courts épisodes nous replongent en enfance, à l’heure des dessins simplistes et pas très beaux, des obsessions inexplicables et de la recherche de sa place dans un groupe. Ils racontent la petite histoire de Samuel, du CM2 à la fin de la sixième, un petit garçon sensible, touchant et amoureux d’une certaine Julie.
On l’écoute écrire son journal intime, retraçant sa vie à l’école et avec ses amis ou raconter ses relations avec les filles. Ce qui fait le charme de Samuel, c’est que son apparente simplicité cache en fait une myriade de détails. Ces détails, c’est ceux qu’on ne voyait que pendant l’enfance et que la réalisatrice nous fait redécouvrir, et ça, ça attendrit nos petits cœurs. Puisque comme Samuel, au fond, on n’aime pas grandir : « En fait j’aime pas grandir parce que depuis que je suis né, je me trouve génial, et maintenant je suis pas sûr si c’est vrai ».
Espion à l’ancienne sur Netflix, pour Nino
Espion à l’ancienne est la nouvelle série créée par Michael Schur, le cerveau derrière The Good Place ou Brooklyn Nine-Nine. Dans cette série, nous suivons Charles, incarné par Ted Danson (Michael dans The Good Place), un ancien professeur veuf à la retraite. Après une conversation avec sa fille qui l’incite à se trouver un hobby, il se fait engager comme espion-indicateur. Un collier a été volé dans une maison de retraite, et il faut trouver l’auteur ou l’autrice de ce crime parmi tous ces adorables petits vieux. Cette série est basée sur le docufiction chilien, nommé aux Oscars, The Mole Agent, sorti en 2020.
Michael Schur nous offre une nouvelle série doudou, émouvante et drôle, avec en plus des clins d’œil à ses anciennes séries. Composée de 8 épisodes d’une trentaine de minutes, c’est la série idéale à regarder sous un gros plaid avec un bon chocolat chaud dans les mains. Cette pépite aborde des sujets sombres comme le deuil, la solitude et la maladie, mais aussi la beauté de la vieillesse, comme les histoires à raconter, les nouvelles amitiés, ou les nouveaux amours.
Par chance, une saison 2 a été annoncée ! Bien que je sois ravie de voir la suite des aventures de Charles, j’ai bien peur qu’une suite ne soit pas aussi touchante et ne finisse par devenir lourde. Mais Michael Schur a déjà su nous prouver qu’il avait plus d’un tour dans son sac avec ses autres séries !
The Penguin sur Max, pour Maxime
La série The Penguin est un complément parfait à The Batman, et un possible tremplin scénaristique idéal pour le deuxième film. On y retrouve cette noirceur crasse, caractéristique de l’univers lugubre imaginé par Matt Reeves.
S’y croisent deux révélations : Colin Farrell, à la fois flippant et touchant dans son costume de gangster opportuniste, et, surtout, Cristin Milioti, « fille de » badass et revancharde qu’on espère retrouver dans The Batman 2. Le duel psychologique au sommet que nous offre ce duo charpente un récit de mafia d’une violence assumée. L’absence du justicier masqué finit par se faire sentir sur la fin. Mais le dernier épisode est d’une brutalité comme on en voit rarement.
Vous pouvez également lire notre critique de la série, juste ici.
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