À son lancement en septembre 2023, Starfield a captivé les internautes par son moteur physique incroyablement pointu. On se souvient des milliers de pommes de terre réunies dans une pièce du vaisseau, ou encore du montage avec les briques de lait tombant du ciel. Néanmoins, les développeurs se sont mis quelques limites, notamment dans les effets gores.
Par exemple, Starfield ne permet pas de décapiter les ennemis, ce qui peut apparaître comme un défaut pour un jeu dont le réalisme est poussé. Il y a deux explications derrière ce choix de Bethesda : la première est technique, l’autre est artistique. Ex-artiste du studio ayant travaillé sur Starfield, Dennis Mejillones les a révélées à l’occasion du podcast Kiwi Talkz, publié le 13 janvier.
Starfield a failli être bien plus gore
Dennis Mejillones fait savoir que Bethesda Game Studios n’a pas toujours été réfractaire à l’idée d’intégrer des démembrements. Mais cela aurait demandé énormément de ressources et d’astuces pour que tout fonctionne correctement, à cause des combinaisons et des casques. Il argumente : « Si vous devez couper le casque d’une certaine manière, et qu’il doit se détacher, alors il faut voir comment se comporte la chair qui y est collée. » C’est un vrai métier, presque digne d’un chirurgien, et un talent que maîtrisent parfaitement les développeurs de The Callisto Protocol par exemple (au point d’en faire un argument de vente). Or, Starfield n’est pas un jeu d’horreur.
L’intéressé rappelle par ailleurs que l’éditeur de personnage est bien plus élaboré que ceux des précédents jeux du studio. Les différentes morphologies possibles sont autant de considérations à prendre en compte si on veut rajouter de l’hémoglobine à un jeu. En ce sens, la profondeur de Starfield rend l’exercice bien plus complexe qu’il ne l’est déjà, tout comme certains choix de design (le tuyau relié au casque doit aussi être coupé). Bref, il y avait trop de facteurs à prendre en compte, avec des coûts trop importants.
C’est en outre une question d’orientation visuelle. Starfield opte pour un ton assez « propre ». « Nous sommes partis dans une direction plus low-fi et réaliste. Nous nous sommes inspirés d’œuvres comme The Expanse et Star Trek. Trop d’effets gores n’auraient donc pas eu leur place… », admet Dennis Mejillones. Pour illustrer ses propos, il oppose Starfield à la saga Fallout, qui va beaucoup plus loin dans la violence graphique, liée à un humour noir en totale adéquation avec l’univers.
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