Alors que les fans de jeux vidéo n’ont d’yeux que pour la Nintendo Switch 2, tout juste dévoilée dans une courte présentation, Shuhei Yoshida, ex-patron de Sony Interactive Entertainment, est revenu sur l’échec de la PlayStation Vita. La seconde console portable de Sony, malgré des arguments solides à faire valoir, comme un écran OLED, n’a pas dépassé les 15 millions de ventes.
C’est à l’occasion d’un long entretien diffusé sur la chaîne Kinda Funny Gamescast que Shuhei Yoshida, le 16 janvier, a dévoilé une anecdote sur la Vita. La console portable a failli inclure une fonction phare de la Switch : la possibilité de la relier à un téléviseur.
« C’était vraiment une mauvaise idée » de ne pas persévérer dans cette voie, préfère-t-il plaisanter aujourd’hui, surtout au regard de l’immense succès de la Switch, dont les ventes ont été dix fois supérieures. Et la raison pour ne pas aller dans cette direction ? « L’équipe en charge du développement l’a retirée pour économiser quelques centimes. »
La PS Vita aurait pu être la Switch avant la Switch
Techniquement, avec cette fonctionnalité conservée, la PS Vita aurait pu être la Switch avant la Switch puisqu’elle aurait offert une philosophie hybride (usage nomade + usage salon) avec six ans d’avance. Il lui aurait seulement manqué les petites manettes amovibles, qui font quand même l’essence de la Switch. Les fameux Joy-Con sont d’ailleurs de retour sur la Switch 2, avec des technologies en plus.
Est-ce que cette connectivité à la TV aurait sauvé la Vita ? Rien n’est moins sûr. C’est aussi une question de moment et de communication : Nintendo en a fait un vrai argument de vente, là où Sony se serait peut-être contenté d’une simple ligne sur une fiche technique. Après tout, le constructeur japonais n’y croyait pas réellement, et ce n’est pas le roi de la mise en avant de fonctionnalités intéressantes (y aurait-il eu un dock ?).
Shuhei Yoshida attribue plutôt les mauvaises performances commerciales de la PS Vita à plusieurs facteurs :
- Les cartes mémoires au format propriétaire était une erreur, car elles forçaient les joueurs à « dépenser plus » ;
- Le pavé tactile à l’arrière n’était pas nécessaire, en plus d’augmenter les coûts de production ;
- L’écran OLED, lui aussi très coûteux, n’a pas aidé (une PS Vita dotée d’un écran LCD est sortie après) ;
- La cohabitation avec la PS3 puis la PS4 était compliquée pour Sony : « on devait diviser nos efforts et nos ressources pour deux plateformes différentes. Et nous n’avions pas ces ressources. »
À l’inverse, Nintendo a su se focaliser sur une seule console capable de faire les deux usages (nomade et à la maison).
Il convient de noter qu’il existe une déclinaison de la PS Vita qui fonctionne sur un téléviseur : le PlayStation TV (ou PS Vita TV), un petit boîtier à relier à son téléviseur et pouvant lire les jeux PSVita. Dépourvu d’écran, il est sorti de manière confidentielle en France. Autre appareil à noter : le PlayStation Portal. Lancé comme un périphérique de lecture à distance de la PS5, il reprend à son compte le concept de la Wii U, l’ancêtre incompris de la Switch.
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