Sur le papier, il est presque impossible de réconcilier un thriller intense autour d’un meurtre et la comédie d’animation la plus populaire de tous les temps. Et pourtant, la série Paradise et le film des Simpson sont bien liés d’une étrange manière.
Attention, la suite de cet article contient des spoilers sur le premier épisode de Paradise. Si vous ne l’avez pas encore vu, nous vous conseillons vivement de passer votre chemin.
Les Simpson, toujours en avance sur leur temps
En 2007, Les Simpson : Le Film nous offrait un regard complètement différent sur Springfield, cette ville fictive que l’on connaît si bien. Pointée du doigt pour ses niveaux de pollution élevés, provoqués par les déjections d’un cochon adopté par Homer, elle avait alors été mise en quarantaine par le gouvernement américain.
Résultat : les habitants de la localité étaient contraints à vivre sous un immense dôme en verre, pour contenir leur atmosphère toxique et protéger le reste du pays. Un scénario catastrophe correspondant parfaitement à l’esprit des Simpson : un propos écologique fort et en avance sur son temps, servi sur un lit de blagues potaches, dont les références abreuvent encore toute la pop culture (Spider-Cochon, on ne t’oublie pas).
Près de vingt ans plus tard, une série se situant en apparence à des années lumières du film d’animation pourrait pourtant constituer une réponse à ces aventures des Simpson : Paradise. D’abord présentée comme un thriller centré sur un simple meurtre, cette production de Dan Fogelman nous réserve ainsi bien des secrets.
À commencer par la révélation finale de l’épisode 1, diffusé le 27 janvier 2025 : l’histoire se déroule en réalité dans une communauté reconstruite sous une montagne, alors que la Terre a été détruite par une catastrophe écologique d’ampleur inédite. Seuls 25 000 humains ont ainsi été triés sur le volet pour pouvoir survivre dans cet espace clos.
Homer Simpson ou Stephen King ?
Si son créateur, Dan Fogelman, n’a pas explicitement évoqué les Simpson comme une source d’inspiration, Paradise pourrait tout de même être considérée comme une réponse au film d’animation, telles les deux faces d’une même pièce.
D’un côté, les habitants de Springfield sont considérés comme dangereux et sont donc abandonnés à leur sort dans ce dôme en verre, afin d’empêcher de graves catastrophes écologiques sur la Terre. De l’autre, la communauté de Paradise connaît un destin privilégié, épargnée d’une apocalypse dévastatrice en étant mise en sécurité sous une montagne protectrice.
Dans les deux cas, les thèmes sont les mêmes et font étrangement écho à nos sociétés actuelles : la crise écologique ainsi que la responsabilité des gouvernements dans cette issue malheureusement inévitable.
Un point commun étonnant donc, également partagé avec l’écrivain américain ultra-prolifique, Stephen King. L’auteur de Ça, Shining ou encore La Ligne Verte a ainsi imaginé un récit similaire avec Under the Dome, sorti en 2009, puis adapté en série en 2013.
Au point que le roman a même été accusé de plagiat par de nombreux fans des Simpson, tant les intrigues se ressemblent, avec l’idée d’un dôme transparent qui coupe subitement une petite commune du Maine du reste du monde. Paradise a donc pu largement s’inspirer de ces deux œuvres majeures de la pop culture, aussi étonnantes soient-elles.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez la communauté Numerama sur WhatsApp !