Comme beaucoup de séries, Breaking Bad traite d’un sujet sensible : la drogue. Et, bien sûr, les équipes techniques doivent trouver des subterfuges pour faire apparaître des fausses substances illicites à l’écran, tout en s’assurant qu’elles soient suffisamment crédibles. Il s’agit d’un véritable jeu d’équilibriste, qui donne alors lieu à des anecdotes savoureuses. L’une d’entre elles est signée Robb Wilson King, dans un article publié sur The Guardian le 10 février.
Robb Wilson King a travaillé en tant que production designer pour la série diffusée sur la chaîne AMC. Il a dû réfléchir à des moyens de rendre la méthamphétamine de Breaking Bad la plus réaliste possible — y compris en ce qui concerne sa fabrication. Il y est parvenu, à tel point qu’elle a été confondue par des voleurs, qui en ont subtilisée pendant le tournage. Dommage pour eux.

La méthamphétamine de Breaking Bad trop crédible ?
Il faut avouer que Robb Wilson King et ses équipes ont tout fait pour que la méthamphétamine de Breaking Bad s’approche au plus près de la réalité.
Ils n’ont pas hésité à faire appel à des officiers de la DEA (la brigade anti-drogue des USA), ainsi qu’à des dealers inondant les rues d’Albuquerque. Soit un long travail de recherche pour s’imprégner des méthodes, explique Robb Wilson King — « En procédant ainsi, on a pu accéder à des endroits utilisés pour produire de la meth. On est même devenus amis avec ces gens [des dealers]. C’était assez effrayant. On parle de gérer une chose très dangereuse. Si c’est mal fait, vous pouvez vraiment en souffrir. Mais c’était important de le voir de nos yeux, pour le reproduire dans la série. »
Des consultants de la DEA ont aidé la production de Breaking Bad à faire les choses correctement. Mais il fallait aussi veiller à ne pas partager trop de secrets non plus : « Ils étaient là pour s’assurer qu’on n’en montre pas trop non plus dans la série, car il y avait beaucoup de choses confidentielles en jeu. Il ne fallait pas que les dealers soient au courant de ce que la DEA fait. » Sans compter le côté purement pragmatique : montrer qu’on peut créer de la drogue avec des équipements de cuisine ordinaires, certes « pouvant exploser n’importe quand » — le montage inclut des coupures pour masquer certaines étapes. Preuve du côté très responsable de la production, la fausse drogue a été détruite à la fin du tournage, par la DEA.
Ces révélations de Robb Wilson King sont à mettre en parallèle des confidences de Bryan Cranston, acteur principal qui s’était confié lors d’un épisode de l’émission Hot Ones (qui consiste à faire manger des sauces de plus en plus pimentées à un invité). Il a indiqué qu’Aaron Paul et lui se sont amusés à manger la barbe à papa utilisée pour reproduire la méthamphétamine, car ils avaient besoin de sucre pour rester éveillés lors d’une longue journée de travail. C’était peut-être eux les voleurs, en fait.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez la communauté Numerama sur WhatsApp !