C’est quoi, le jeu de société Daybreak ?
Daybreak est un jeu coopératif dans lequel chaque joueur incarne une grande nation de ce monde. Et, ensemble, vous devez lutter contre le réchauffement climatique, en construisant des technologies innovantes et en forgeant des sociétés résilientes.
Accessible à partir de 10 ans, pour 1 à 4 joueurs et des parties d’environ 90 minutes, il propose un thème fort et des parties dans lesquelles on reste impliquées jusqu’au bout.
Édité par CMYK, Daybreak est un jeu de Matt Leacock et Matteo Menapace, illustré par Mads Berg, et commercialisé au prix de 54,95 € chez Philibert.
Comment y joue-t-on ?
Chaque joueur choisit une région du monde à incarner (Chine, Europe, États-Unis ou le monde majoritaire) et prend le plateau individuel correspondant. Celui-ci indique la demande énergétique, la répartition entre énergies polluantes et renouvelables, ainsi que les émissions générées par différents secteurs (industrie, transports, élevage, etc.).
Une partie se déroule en plusieurs manches, toujours structurées de la même manière.

Tout commence par un sommet mondial, au cours duquel les joueurs découvrent la prochaine crise planétaire qui les frappera d’ici la fin de la manche. Pire encore, d’autres crises sont en attente, mais elles ne se révèlent qu’après la crise connue. Et plus la partie avance, plus la température grimpe, multipliant ainsi les crises à surmonter.
Heureusement, les joueurs peuvent aussi lancer ensemble un projet global. S’ils parviennent à en remplir les conditions, il leur apportera un soutien précieux dans leur lutte contre le réchauffement climatique.
Les joueurs se concentrent ensuite sur leur propre plateau, et lancent des projets locaux, chacun de leurs côtés. Pour cela, ils jouent les cartes de leur main de trois manières différentes. Soit pour l’effet indiqué, soit pour renforcer l’effet d’une autre carte, grâce à des icônes représentées sur les cartes qui s’accumulent, soit pour payer le coût de certaines actions. Chaque carte, chaque effet, chaque action permet d’améliorer tel ou tel aspect de sa population.

Vient ensuite le moment de comptabiliser la quantité de carbone produite durant cette manche, en faisant la somme des énergies et émissions polluantes de chaque joueur. Heureusement, les arbres et les océans en séquestrent une partie. Mais le surplus contribue à l’augmentation progressive de la température, entraînant davantage de crises à affronter.
Ces dernières, si elles ne sont pas résolues, viennent encore davantage aggraver la situation. Désertification, déforestation, fonte des glaces… les conséquences deviennent de plus en plus dramatiques.
Ajoutez à cela une demande énergétique croissante à chaque manche, et des communautés en crise qui limitent vos actions, et très vite la défaite survient.
Mais comment gagner alors ? En atteignant le point de bascule : le moment où vous parvenez à séquestrer plus de carbone que vous n’en produisez.
Pourquoi jouer à Daybreak ?
On a rarement joué à un jeu avec un thème aussi actuel, aussi réaliste… et aussi déprimant. Mais c’est justement cet ancrage dans la réalité qui fait qu’on s’investit pleinement dans chaque partie.
Daybreak a remporté le Spiel des Jahres dans la catégorie expert l’année dernière (le Graal du jeu de société) et a récemment été nommé dans la même catégorie pour l’As d’Or. Et ce n’est pas un hasard !

Attention tout de même, Daybreak n’est pas destiné à tous les publics. Bien que les règles ne soient pas fondamentalement complexes, elles comportent de nombreux détails et points d’attention qu’il ne faut pas négliger. Les cartes sont remplies d’icônes, et il est facile de se retrouver submergé par toutes les options possibles. Pour un débutant, cela peut être trop. Mais si vous êtes déjà un joueur habitué (pas besoin d’être un expert pour autant), ce jeu est clairement fait pour vous.
À condition d’aimer les jeux coopératifs, évidemment. Même si chacun joue plutôt dans son coin, avec ses cartes qui impactent sa population, la coopération est de mise. Il faut lutter ensemble contre les crises planétaires, on peut jouer des cartes pour aider ses partenaires, et on peut évidemment demander leur avis aux autres sur la meilleur façon de jouer nos cartes.
Mais si vous êtes la cible, vous serez réellement impliqués dans vos parties. On lutte pour améliorer les conditions de sa population, on fait de son mieux pour éliminer les sources de pollutions, on souffre quand une crise nous oblige à déforester l’Amazonie ou à acidifier les océans, et on panique chaque fois que la température globale s’élève de 0,1 °C.
L’ensemble est sublimé par un matériel des plus charmant, avec des cartes joliment illustrées, des petits pions en bois qu’on place sur le plateau, et même des petites boîtes pour tout bien ranger. On regrette cependant que la fabrication se fasse à l’autre bout du monde, malgré le message écologique que le jeu cherche à transmettre…

Si vous cherchez un jeu pour vous évader de votre quotidien et oubliez les problèmes qui nous entourent… passez vite votre chemin. Mais si, après les épidémies de Pandemic, du même coauteur, vous ne craignez pas d’affronter la catastrophe écologique qui nous guette, alors lancez-vous dans Daybreak. C’est un jeu au thème fort, aux parties prenantes, dans lesquelles on se sent réellement impliqué. On ne se marre pas beaucoup en jouant à Daybreak, mais cela n’empêche pas de ressentir une forte envie d’y revenir, dans l’espoir de sauver enfin l’humanité de son funeste destin.
En bref

Daybreak
Voir la ficheOn a aimé
- Un thème fort, original, audacieux
- On est impliqué du début à la fin dans la partie
- Un très chouette matériel
- On s’entraide, on réfléchit ensemble…
On a moins aimé
- … même si chacun joue finalement beaucoup dans son coin
- La difficulté dépend beaucoup du tirage des cartes
- Dommage qu’avec ce thème, le jeu soit fabriqué à l’autre bout du monde
- Des parties légèrement trop longues
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