Fin 2013, l’actrice américaine Lindsay Lohan avait décidé de porter plainte contre l’éditeur de Grand Theft Auto V (GTA 5), parce qu’elle s’était reconnue sous les traits d’une caricature de starlette blonde et sexy, folle d’elle-même, qui pensait que le monde des paparazzis ne pourrait pas tourner sans elle. Convaincue qu’elle servait de modèle au personnage inclus dans le jeu qui s’est vendu à plus de 60 millions d’exemplaires, elle estimait que son droit à l’image avait été violé, et réclamait donc réparation.
Mais Lindsay Lohan a perdu son procès. Un jury de cinq juges d’une cour d’appel de New York a débouté la plaignante jeudi, en estimant que Take Two Interactive et le studio Rockstar n’avaient pas utilisé les « noms, apparence ou image » de l’actrice.
L’identité du modèle avait soulevé beaucoup de débats à la sortie du jeu, l’une des pistes menant plutôt à Kate Upton. Dans le titre, le personnage litigieux s’appelle toutefois Lacey Jonas, ce qui penchait plutôt pour une référence à Lacey Jones. Néanmoins, le jeu plaçait le personnage féminin blond dans un hôtel qui se veut être une copie du Marmont Hotel d’Hollywood, où la plaignante a vécu.
« Une seule photo de moi peut se vendre pour une somme à 6 chiffres, je suis tellement connue », disait le personnage, dont la seule bonne conclusion est qu’il n’est ni Lindsay Lohan, ni Kate Upton, ni Lacy Jones, mais plutôt le fruit d’inspirations multiples, dont elles font partie.
La cour a estimé qu’il y avait bien des ressemblances entre Lindsey Lohan et Lacey Jonas, mais que GTA 5 restait une « œuvre de fiction et de satire », qui ne montre pas Lohan elle-même, mais « simplement un avatar ».
L’actrice Karen Gravano, qui se plaignait pour sa part d’avoir inspiré le personnage d’Antonia Bottino, a également vu sa plainte déboutée par le même jury.
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