The Electric State n’a pas vraiment remporté l’adhésion des critiques, mais reste néanmoins très regardé en se maintenant top 1 sur Netflix. Le nouveau long-métrage des frères Russo, disponible depuis le 14 mars 2025, se situe dans une chronologie alternative à l’atmosphère steampunk et rétrofuturiste.
Le film de SF suggère au départ que Disney aurait inventé les robots. C’est ce qui permet à The Electric State de développer une iconographie pleine de références, comme si les robots venaient de dessins animés. De fait, l’œuvre des Russo est aussi une uchronie : un type de fiction qui imagine une chronologie différente des événements. Mais quelle est la réalité de l’invention des robots ?
Dans la réalité, Disney n’a bien entendu jamais inventé les robots. En revanche, l’entreprise a contribué au développement de certaines technologies robotiques. Comme le relève Screenrant, Walt Disney Imagineering a créé les audio-animatronics, des animatroniques (qui existaient déjà) synchronisés par le son.
D’un oiseau volant à des rovers martiens
L’histoire des robots remonte plus loin à ce qu’on imagine souvent, car elle est intrinsèquement liée à celle des automates. Et ces derniers ont été conceptualisés dès l’Antiquité : l’oiseau volant d’Archytas de Tarente, en -400 avant notre ère. Puis, aux 18e et 19e siècles, de nombreux automates un peu plus perfectionnés commencent à voir le jour, comme la « poupée parlante » d’Edison.
Les robots, tels qu’on les connaît (et imagine) aujourd’hui, remontent quant à eux plutôt aux années 1950, une période où les technologies et la science-fiction se rejoignent dans le développement de cet imaginaire.

Du côté fictionnel, le premier « homme mécanique » se trouve dans un roman de 1907, Ozma la princesse d’Oz (troisième tome du Magicien d’Oz) de Lyman Frank Baum, avec le personnage de Tik-Tok — oui, l’Histoire vient avec son lot d’ironies. Mais c’est Isaac Asimov, avec sa saga Les Robots, publiée à partir de 1950, qui popularise l’image du robot, dont il n’invente pas le terme, mais qui introduit par mégarde le mot « robotique ».
Isaac Asimov imagine les prémices de robots humanoïdes « intelligents », avec un semblant d’intelligence artificielle (car proche d’un réseau de neurones artificiels), en décrivant ce qu’il appelle un « cerveau positronique ». Il imagine aussi les « trois lois de la robotique ».
Dans les sciences, George C. Devol est l’un des pionniers de la robotique, puisqu’on lui doit l’une des premières machines qualifiables ainsi, l’Unimate, qui fut racheté à des fins industrielles par Joseph Engelberg. La décennie suivante, en 1966, au Stanford Research Institute, on voit aussi apparaître, Shakey, qui correspond davantage à l’iconographie des robots, puisqu’il est « autonome » et peut se déplacer au sein d’une pièce.

Le premier robot bipède est japonais : Wabot-1, créé en 1973. C’est quelques années plus tard, notamment à travers le cinéma et la saga Star Wars avec ses droïdes, que ce type de robot humanoïde deviendra la norme dans l’imaginaire du robot. Ils vont peu à peu se développer dans le secteur technologique et scientifique, jusqu’au premier robot astromobile à se poser sur Mars, en 1997, un certain Sojourner, qui sera le premier d’une longue série (le film Wall-E, en 2008, a contribué à anthropomorphiser, dans la culture populaire, ces rovers).
L’histoire de l’invention des robots, pour en arriver à l’étrange Ameca par exemple, est donc un continuum dans lequel les technologies et les imaginaires se sont peu à peu imbriqués. Il n’y a pas une seule entité, que ce soit une personne ou une entreprise, qui en serait directement à l’origine.
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