Décidément, The Electric State, avec Milly Bobby Brown et Chris Pratt, n’a pas bonne presse. Après des critiques plutôt brutales (mais un succès d’audience sur la plateforme de streaming), une autre polémique vient s’ajouter : les frères Russo ont mobilisé une intelligence artificielle générative, pour moduler des voix. Ce, malgré un budget de 320 millions de dollars — l’un des plus gros budgets Netflix pour un long-métrage.
Pour répondre aux critiques, ils en parlent plus en détail dans une interview pour The Times, le 16 mars 2025.
« Les gens ont peur »
« Il y a beaucoup d’accusations et d’hyperboles parce que les gens ont peur », s’est défendu Joe Russo dans cette interview pour The Times. « Ils ne comprennent pas », ajoute-t-il avant d’affirmer que, selon lui, l’IA sera de toute façon utilisée de manière plus significative à l’avenir.
Le réalisateur pointe cela dit les « hallucinations » provoquées par les IA génératives. « On ne peut pas faire du travail critique avec quelque chose qui a des hallucinations. C’est la raison pour laquelle les voitures auto-conduites n’ont pas encore pris le dessus, ou que la chirurgie par IA n’est pas pratiquée dans le monde entier. » En revanche, dit-il, l’IA générative a du potentiel dans les domaines artistiques : « Mais dans son état génératif, l’IA est surtout adaptée à la créativité. »
Hollywood est assez divisé au sujet de l’intelligence artificielle générative. Récemment, le réalisateur James Cameron a précisé qu’Avatar 3 démarrera avec un écran noir précisant qu’aucun contenu du film n’a été généré par IA. De même, les grandes grèves des scénaristes en 2023, aux États-Unis, visaient notamment à mieux encadrer l’usage de l’IA par les studios.
Ted Sarandos, le patron de Netflix, a aussi donné son point de point en 2024 : « Je ne crois pas qu’un programme d’IA puisse écrire un meilleur scénario qu’un grand scénariste, ni qu’il puisse remplacer une grande performance, ni que nous ne soyons pas capables de faire la différence. » Selon, « l’IA ne va pas prendre votre travail. La personne qui utilisera l’IA à bon escient pourra prendre votre emploi. » Il estime par ailleurs que les publics « s’en fichent » de la technologie utilisée.
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