Tony Gilroy, le showrunner d’Andor au sein de l’univers Star Wars, a détaillé pourquoi le script de la saison 1 n’avait finalement pas été publier sur Internet.

Alors que la saison 2 très attendue d’Andor se rapproche, son showrunner, Tony Gilroy, a pris la parole dans Collider le 10 mars 2025. « Si je ne vous fais pas pleurer, je serai très malheureux », prévient-il concernant l’issue de la série. Interrogé sur la diffusion du script de la saison 1 de cette série Star Wars particulièrement aimée, qu’il avait souhaité publier à une époque, il a finalement répondu par la négative.

Le showrunner d’Andor ne veut pas nourrir d’IA

« Je voulais le faire. Nous l’avons mis en place. C’est vraiment cool. Je l’ai vu, j’ai adoré », dit-il, avant que le couperet tombe : « L’IA est la raison pour laquelle nous ne le faisons pas. »

Il explique : « En fin de compte, ce seraient 1 500 pages qui sortiraient directement de ce bureau », et qui seraient « trop facilement absorbées » pour nourrir des intelligences artificielles. Il fait ici référence aux systèmes d’intelligence artificielle génératives telles que ChatGPT, dont OpenAI n’a d’ailleurs pas caché son envie d’en pousser le développement aussi dans le domaine de la fiction.

Extrait de la saison 2 d'Andor. // Source : Disney+
Extrait de la saison 2 d’Andor. // Source : Disney+

« Pourquoi aider ces putains de robots davantage que vous ne le pouvez ? C’était donc une question d’ego », complète Tony Gilroy. Si « la vanité » poussait donc d’un côté, selon ses mots, à diffuser les scripts, « les inconvénients sont réels ». Il conclut : « La vanité est donc perdante. »

La grève des scénaristes sur l’IA

L’intelligence artificielle générative est au cœur d’enjeux socioéconomiques importants à Hollywood depuis quelques années. La grève des scénaristes, en 2023, avait permis de légiférer aux États-Unis autour de cet usage.

Les syndicats avaient obtenu plusieurs garanties : l’interdiction d’écrire ou réécrire du contenu littéraire (tels que des scripts justement) par IA ; l’interdiction aux studios d’imposer l’usage d’IA comme ChatGPT ; et, à l’image des déclarations de Tony Gilroy, l’utilisation des contenus originaux produits par les scénaristes ne peut pas être utilisé pour entraîner des IA.

Mais cette dernière disposition sort du contrôle des entités du monde du cinéma, car au-delà des studios tenus par les accords syndicaux, des entreprises peuvent « scrapper » (aspirer) le web pour entraîner leurs algorithmes, ce qui a poussé le showrunner d’Andor à prendre cette décision.

Source : Montage Numerama

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