La lutte contre le piratage des compétitions sportives est un travail de Sisyphe. Sans cesse, les titulaires de droits doivent engager de nouvelles actions contre les sites pirates, qui ne cessent de réapparaître sur le web. Cela s’est encore vu lors de la rencontre entre le PSG et l’OM ce dimanche 16 mars 2025, avec des dizaines de services bloqués.
À la manœuvre, comme souvent lorsqu’il s’agit de piratage de matchs de sport, on retrouve l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Selon des informations transmises à L’Équipe le 17 mars, l’instance est intervenue ce week-end juste avant le début du face-à-face entre les deux clubs, pour maximiser son impact.


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D’après les chiffres obtenus par nos confrères, ce sont 171 noms de domaine qui ont été ciblés par l’autorité publique, juste avant le classico de la Ligue 1, mais aussi en pleine diffusion. Ces blocages ont été opérés 30 minutes avant le coup d’envoi et 30 minutes après, a précisé l’Arcom, afin de contrarier le plus possible les resquilleurs.
Nuire au maximum aux pirates et aux sites illégaux
Cette stratégie vise à limiter les stratégies d’évitement et de contournement des sites pirates et des internautes, pour les uns en mobilisant des sites miroirs, des redirections et de ne nouveaux noms de domaine, et pour les autres en dénichant d’autres espaces de diffusion à temps, c’est-à-dire avant le coup de sifflet final.
Fruit de la fusion entre le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi), l’Arcom a mis le focus sur les services IPTV (télévision par Internet). Il existe bien des applications dédiées à l’IPTV et beaucoup sont légales. Mais il y a aussi tout un pan versant dans l’illégalité.

L’Arcom, qui dispose de pouvoirs accrus pour lutter contre le piratage des compétitions sportives déploie désormais plus souvent cette tactique pour contrer les pirates. Cependant, le volume de son action apparaît encore trop insuffisant aux yeux des titulaires de droits, malgré des dizaines, et parfois des centaines de noms de domaine neutralisés.
Ainsi, lors du match aller entre le PSG et l’OM, il y a eu 340 noms de domaine bloqués, contre 171 cette fois-là. Une baisse que l’Arcom attribue à l’efficacité de ces opérations : selon elle, cette pression récurrente finit par peser sur les espaces illicites, qui finissent par faire preuve de moins d’allant à contourner les blocages.
Une lecture que ne partagent pas forcément les plateformes légales, qui font remarquer qu’à l’étranger, les autorités interviennent non pas pour bloquer des dizaines ou des centaines de cibles par week-end, mais des milliers ou des dizaines de milliers. Signe qu’il y a encore de très nombreux espaces illicites dans la nature qui passent toujours entre les mailles du filet.
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