Mon Petit Renne, Unbelievable, Dans leur regard… Depuis des années, Netflix s’est fait une spécialité dans le domaine des mini-séries coups de poings, qui abordent des sujets de société glaçants, mais nécessaires. Adolescence, mise en ligne le 13 mars, rejoint cette prestigieuse liste en mettant en scène Jamie, un collégien accusé du meurtre d’une jeune fille.
Chaque épisode a été tourné sous la forme d’un unique plan-séquence, et devrait servir de signal d’alarme à tous les parents, d’après Stephen Graham, acteur et co-créateur de la série. Et il semble que le tournage ait aussi été très difficile à vivre pour les comédiens.
Un rôle particulièrement physique
Dans une interview accordée au média britannique The Mirror, l’acteur Ashley Walters, qui incarne le détective Luke Bascombe, a ainsi révélé que le tournage d’Adolescence avait été un véritable calvaire, physiquement et psychologiquement. Alors que le comédien devait mettre en pause sa carrière pour passer derrière la caméra, il a finalement été convaincu par Stephen Graham de rejoindre le projet : « Il m’a affirmé que je n’avais jamais incarné de rôle comme celui-ci. J’ai pris ses paroles pour acquis, je ne vais pas mentir. Parce que je voulais tellement tourner ces plans-séquences. »
Problème : Ashley Walters a rejoint le tournage avec un problème de dos très handicapant : « J’ai joué au basket avec ma fille juste avant de prendre le train et mon dos était en vrac. Je souffrais d’une sciatique : c’était vraiment grave. J’ai failli ne pas pouvoir tourner avec eux, mais nous avons heureusement trouvé un chiropracteur et il a pu me remettre sur pied. »

L’acteur, récemment aperçu dans Top Boy et Tu me manques sur Netflix, endosse ici un rôle particulièrement physique. Les plans-séquences sont en effet très éprouvants pour les interprètes et l’équipe de production. D’autant que dans l’épisode 1, Ashley Walters devait mener une descente de police avant de courir après un adolescent pendant plusieurs minutes, sans aucune pause.
« J’étais en larmes tous les jours »
Mais au-delà de la bonne condition physique requise, le tournage nécessitait également une excellente santé mentale, pour affronter les thématiques délicates d’Adolescence.
L’interprète de Luke Bascombe a ainsi avoué qu’il a presque « regretté » d’avoir accepté le projet : « Le réalisateur, Phil Barantini, pourrait vous confirmer que tous les jours, j’étais en larmes. Tous les jours, je rentrais à la maison et je pleurais devant les scripts. Ça m’a secoué, c’était la chose la plus difficile au monde. Je manquais tellement de confiance en moi et c’était intense, puisqu’il fallait apprendre tous les scénarios d’une seule traite. J’avais beaucoup à dire dans le premier épisode, je devais mener les discussions avec beaucoup de jargon de police, par exemple. »
Le sujet d’Adolescence résonne particulièrement avec l’histoire d’Ashley Walters, qui a lui-même été condamné à 18 mois de prison dans sa jeunesse, pour possession d’armes, et qui est désormais parent de quatre enfants. « Parfois, je m’inquiète pour eux », a-t-il confié à Sky News. « J’ai grandi dans une bulle. Je n’avais aucune idée de ce qui se passait aux États-Unis ou dans d’autres parties du monde. J’étais juste dans le petit quartier où j’ai grandi avec ma famille. […] Maintenant, on est exposés à tout. Ce n’est donc pas étonnant que les enfants grandissent plus vite, mentalement. »

Le comédien affirme qu’il est essentiel que les jeunes garçons puissent davantage exprimer leurs émotions : « C’est très important que nous puissions avoir ce genre de conversations et qu’on les rende aussi banales que celles que les femmes et jeunes filles peuvent avoir à propos de leurs sentiments et de ce qu’elles traversent. C’était l’une des raisons majeures pour lesquelles je voulais prendre part à cette discussion que nous créons avec Adolescence. Je suis un fervent défenseur du fait qu’en tant qu’homme, nous devons être vulnérables, pouvoir pleurer devant nos amis et parler de ce que l’on ressent. C’est parfois encore difficile pour moi de le faire donc je ne peux imaginer à quel point il est délicat pour les ados d’entamer cette démarche, avec tous les réseaux sociaux dans leur vie. »
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