Jonathan Cohen, l’acteur phare de La Flamme, du Flambeau, de Serge le Mytho ou encore de Fuckin Fred est longuement revenu sur sa carrière pendant une masterclass enflammée, animée par le journaliste Renan Cros, durant le Festival Séries Mania.

« Qué se paso? Old del paso? No no José » Oui, vous ne rêvez pas : Maaaaaaaaaarc, ou Fuckin Fred pour les intimes, était bel et bien à Lille, pour une masterclass complètement déjantée, le 22 mars 2025. Lors du festival gratuit Séries Mania, qui se poursuit jusqu’au 28 mars, Jonathan Cohen a ainsi décortiqué son succès devant une salle évidemment comble.

Dès le départ, le comédien français a chauffé la salle en créant une proximité immédiate avec le public : « On est tous copains, c’est cool. J’ai appris en venant ici que 1300 spectateurs seraient présents. Moi, je pensais que j’allais juste être devant 100, 200 personnes ! »

« J’ai trouvé ma place grâce à l’humour »

Jonathan Cohen, très populaire depuis son personnage inarrêtable de Serge le Mytho, a utilisé sa maîtrise parfaite de l’humour pour régaler ses fans lillois. Celui qui « adore parler » de son travail, a ainsi regretté que personne n’évoque « le fameux karatéka Jonathan Cohen » ou a affirmé qu’il était constitué à « 50% d’IA : c’est bien fait hein ? ».

Mais cela n’a rien d’étonnant : en répondant aux questions du journaliste Renan Cros, il a ainsi confié que sa dérision légendaire avait une origine plus profonde. « J’ai trouvé ma place grâce à l’humour », a-t-il raconté. « J’ai pu trouver un endroit où l’on m’aimait. On m’appelait pour faire rire dans les soirées. Et j’avais cette volonté de l’absurde et de la comédie, donc quand on m’a laissé la chance de pouvoir l’exprimer, j’y suis allé franco. »

Jonathan Cohen et Orelsan dans Fucking Fred comme un léopard sur Prime Video.  // Source : Prime Video
Jonathan Cohen et Orelsan dans Fucking Fred comme un léopard sur Prime Video. // Source : Prime Video

Mais si le créateur de La Flamme et du Flambeau a autant de succès, ce n’est pas un hasard. Cet « enfant de la télé », comme il se décrit lui-même, est ainsi un grand bosseur : « Pour que le résultat corresponde à ce que tu as dans ta tête, il faut énormément travailler, tu n’as pas le choix. Pour que ce soit au niveau de ce que tu espères, il faut un travail monumental. Il y a ce qui me plaît, ce que je pense qui est drôle, et parfois les gens ne rient pas autant que je me l’imaginais. Il faut alors trouver la note entre guillemets parfaite, même si cela n’existe pas, pour arriver à quelque chose qui rassemble. »

« Je n’avais aucune ambition de devenir acteur »

Avant de devenir l’un des comédiens les plus appréciés du cinéma et de la télévision française, Jonathan Cohen vendait pourtant des fenêtres et n’avait « aucune ambition de devenir acteur » : « Je voulais juste m’amuser, découvrir et me cultiver. Je n’ai jamais eu de plan de carrière, ça m’amusait juste de le faire. Et je pense que c’est une liberté de ne pas avoir le plan : ça laisse la possibilité de faire de grands écarts. »

Interrogé par Renan Cros sur sa collaboration avec des cinéastes comme Quentin Dupieux sur des films comme Daaaaaalí !, l’invité d’honneur du festival Séries Mania a confié que « les acteurs sont amoureux des gens qui ont un univers cinématographique et ils sont peu nombreux à avoir une vraie vision. Je suis donc fan de Dupieux comme je le suis de Justine Triet ou de Monia Chokri. Participer à des univers, c’est ça qui m’excite : la personne derrière m’intéresse plus que la qualité du rôle. »

Jonathan Cohen à Séries Mania 2025 // Source : Alfred Tertrais pour Numerama
Jonathan Cohen à Séries Mania 2025 // Source : Alfred Tertrais pour Numerama

Jonathan Cohen, qui multiplie toujours les projets, a tout de même reconnu que ce fonctionnement avait parfois ses limites : « Je me retrouve souvent dans un vortex qui ne finit jamais. Il faut apprendre à jongler : je peux souvent avoir quatre journées différentes en une seule. Le matin, j’écris, ensuite, je joue, je pars en montage et enfin, je fais de la promo. Donc c’est super, c’est une grande chance, mais je peux aussi me faire submerger par tout ça. »

« Les blagues, c’est secondaire »

Le comédien français est évidemment revenu en détails, auprès de Renan Cros et du public de Séries Mania, sur la création de La Flamme et du Flambeau. Et l’interprète de Marc a même révélé un secret, pourtant plutôt logique : « La comédie, c’est du montage. Cela vient des situations et il faut la jouer à fond pour qu’elles marchent. Les blagues, c’est secondaire. Tant que l’on respecte des timings précis de comédies, c’est le plus important. Et les séries comme La Flamme sont un véritable casse-tête à monter, pour trouver le timing ultime. »

Jonathan Cohen a ainsi décrit le personnage de Marc, éternel idiot des séries de Canal+, comme un tournant dans sa vie : « J’ai une passion pour les cons, puisque je crois que j’en suis un aussi. Ce qui est magnifique avec eux, c’est quand ils sont mis en scène avec des garde-fous autour, qui leur rappellent à quel point ils sont débiles, comme dans The Office. Les gars un peu stupides, ça offre une immense liberté. »

Jonathan Cohen dans Le Flambeau // Source : Canal+
Jonathan Cohen dans Le Flambeau // Source : Canal+

Pour le comédien français, Marc est un « grand gamin à qui on n’a pas donné les règles du jeu, et c’est hyper drôle de lui rappeler. Comme Serge le Mytho, Marc est un enfant dans un corps d’adulte, c’est comme ça que je le joue. » Et bonne nouvelle : cet idiot désormais iconique du petit écran va bientôt revenir au cinéma, pour une partie de Cluedo qui s’annonce déjà totalement déjantée.

À noter que vous pouvez voir et revoir gratuitement cette masterclass exceptionnelle de Jonathan Cohen, animée par le journaliste Renan Cros, sur le site de Séries Mania, jusqu’au 30 mars 2025.

Source : Montage Numerama

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