Lorsque l’on entre pour la première fois dans Astérix et Obélix : Le Combat des Chefs, on tombe nez à nez avec la scène la plus familière au monde : une traditionnelle bagarre contre les Romains, rythmée par les effets de la potion magique sur nos chers Gaulois. Dès ses premières secondes, la série Netflix nous fait ainsi revenir sur ce terrain que l’on connaît si bien.
Pourtant, vingt ans après Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, Alain Chabat parvient encore à accomplir l’impensable : réinventer à nouveau la fameuse bande dessinée de René Goscinny et Albert Uderzo, de la plus belle des façons.
Des bébés Astérix et Obélix : on dit oui
Vous êtes-vous déjà demandés comment Obélix était-il tombé dans la potion magique ? Et qui avait véritablement créé ce breuvage aux puissantes propriétés ? Et bien, bonne nouvelle : Astérix et Obélix : Le Combat des Chefs répond à toutes ces questions brûlantes, et plus encore.
Tout en respectant parfaitement le matériel original de l’album publié en 1966, la série Netflix s’autorise ainsi quelques libertés bienvenues, pour continuer à surprendre même les fans les plus incollables.

Dès le premier épisode, on rencontre alors les bébés Astérix et Obélix, absolument à croquer. Et il faut avouer que l’on prend un malin plaisir à découvrir d’où vient l’appétit débordant du célèbre Gaulois, ou à le voir porter des menhirs sur son dos pour la première fois.
La création d’Alain Chabat s’impose ainsi comme une genèse de ces personnages que l’on connaît si bien, et constitue une formidable porte d’entrée pour les nouvelles générations vers ce monde iconique.
Une série calibrée pour un public familial
Si les nouvelles idées ne cessent de fuser à chaque plan, on retrouve tout de même tout ce que l’on aime depuis des décennies, dans ce monde animé si accessible : Assurancetourix, le pire barde de la planète, les combats contre les Romains, le village peuplé d’irréductibles Gaulois qui résiste encore et toujours à l’envahisseur, les poissons pas franchement très frais d’Ordralfabétix…
Une façon d’introduire de nouveaux fans aux aventures d’Astérix et Obélix, de rendre hommage aux détails savoureux de la saga originale, et surtout de s’adresser à un public extrêmement large et familial, pour rassembler le maximum d’abonnés Netflix.

Si l’on ressent un léger formatage, dans les 3 premiers épisodes sur 5 que nous avons pu voir en avant-première à Séries Mania, la patte d’Alain Chabat reste tout de même bien là. Les jeux de mots fusent à chaque seconde, tout comme les références à Mission Cléopâtre (vous reconnaîtrez peut-être un certain homard) ou à la pop culture (ah, ce fameux légionnaire Fastandfurius).
La preuve : le public du festival lillois a réservé un accueil extrêmement chaleureux à cette projection exceptionnelle, le 23 mars, riant aux éclats pendant plus d’une heure trente, avec même une standing ovation pour l’équipe de la série. Cela ne trompe généralement pas.
Un feu d’artifice de couleurs et d’onomatopées
Et Alain Chabat ne se contente pas de mettre son écriture réjouissante au service d’Astérix et Obélix : Le Combat des Chefs. Pour redonner vie à nos Gaulois préférés, il s’est ainsi entouré d’une équipe à l’inventivité folle, à commencer par le réalisateur Fabrice Joubert, qui a notamment travaillé sur Moi, moche et méchant. Imaginée en collaboration avec le studio toulousain TAT (Pil, Les As de la Jungle), l’animation de la série Netflix est tout simplement exceptionnelle.
La colorimétrie des séquences, vive et joyeuse, est ainsi régulièrement agrémentée de trouvailles visuelles géniales, entre des mosaïques qui prennent vie à la manière d’un jeu vidéo, une référence aux storyboards originaux d’Astérix et Obélix ou encore un délire complètement psychédélique.

Les 3 épisodes constituent un feu d’artifice de couleurs et d’onomatopées, sublimé par la performance de grandes voix françaises. Alain Chabat prête ainsi son timbre si singulier à Astérix et on se demande vraiment pourquoi il ne l’a pas incarné plus tôt, tant cela relève de l’évidence.
À ses côtés, Gilles Lellouche (Les Petits Mouchoirs, Le Grand Bain) reprend son rôle d’Obélix. Ils sont accompagnés par un parterre de stars, d’Anaïs Demoustier (Le Comte de Monte Cristo) à Laurent Lafitte (Tapie), en passant par Géraldine Nakache (Le Flambeau), Alexandre Astier, Grégoire Ludig et David Marsais (Le Palmashow) ou même Jamel Debbouze.
Il faudra évidemment visionner l’intégralité des 5 épisodes qui composent la saison 1, pour se faire un avis complet sur ce Combat des Chefs à la sauce Chabat. Mais en attendant le 30 avril 2025 et la sortie officielle sur Netflix, une chose est sûre : comme dans la série, nous avons déjà eu la sensation de retrouver notre Rome Sweet Rome.
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