Doom: The Dark Ages prend la suite de Doom Eternal avec un paradigme repensé. Finis les mouvements incessants, place aux combats plus « posés » avec un bouclier. C’est toujours aussi gore et jouissif. Nos impressions positives après trois heures de jeu.

En 2020, Doom Eternal établissait sa loi dans le genre du fast FPS. Sa philosophie était limpide : pour survivre, il fallait continuellement bouger, sans jamais s’arrêter. Le moindre temps mort risquait sinon d’être fatal. Bethesda et id Software auraient pu itérer sur cette formule intense, à la fois jouissive et gratifiante. Mais, pour Doom: The Dark Ages, ils ont préféré partir sur un autre postulat. Numerama a pu découvrir ce nouvel opus, attendu pour le 15 mai 2025, en avant-première. Les changements nous ont plus que conquis.

Doom: The Dark Ages constitue un prologue du reboot paru en 2016 — et, par extension, de Doom Eternal. Pour les développeurs, c’était l’occasion de plonger dans un univers médialo-fantastique qui sied à merveille à la saga culte, sachant que la narration est un peu plus poussée cette fois-ci, pour épaissir davantage le lore. On apprend notamment que le Slayer a démarré sa carrière comme super-arme contrôlée par des dieux, crainte de tous, et envoyée au combat quand la situation devient critique. Ils n’ont laissé au héros que sa haine pour les démons, ce qui explique la rage qui s’empare de lui quand il doit combattre. Une rage qui contamine tout un gameplay repensé.

Doom: The Dark Ages // Source : Bethesda
T’as pas une gueule de porte-bonheur. // Source : Bethesda

« Tank » qu’il y aura encore Doom

Le joli clin d’œil

Les plus observateurs remarqueront que le HUD rend hommage au premier Doom : le visage du Slayer est modélisé, de façon plus stylisée, et évolue selon l’état de sa barre de vie.

Doom: The Dark Ages profite de ce contexte plus ancien pour repenser l’arsenal, centré autour d’une pièce d’équipement terriblement incroyable à utiliser : le bouclier. Si d’aucuns y verraient d’abord un moyen de se défendre, le bouclier est surtout un outil offensif, comme le reste. Il permet d’abord de foncer vers les ennemis pour faire voler leurs chairs en éclat. Plus tard, on apprendra à parer certaines attaques — vertes — pour les renvoyer à l’envoyeur. Il deviendra pour finir un boomerang-scie à l’utilité multiple : découper le menu fretin, figer temporairement les grosses créatures ou faire exploser des armures précédemment chauffées avec des balles bien placées. Doom: The Dark Ages respecte les principes de la physique.

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Doom: The Dark Ages prend la suite de Doom Eternal avec un paradigme repensé. Finis les mouvements incessants, place aux combats plus « posés » avec un bouclier. C’est toujours aussi gore et jouissif. #doom #doomrunsoneverything #techtok #idsoftware #numerama #tech #gaming #doomthedarkages

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Il y a une certaine emphase sur le corps-à-corps dans Doom: The Dark Ages, confirmée par la possibilité d’asséner de gros coups de poing bien puissants (ou de frapper avec un fléau), voire d’enchaîner trois frappes — pratique pour économiser et récupérer des munitions. Si l’ennemi vacille, on pourra le terminer avec une exécution qui lâchera quelques objets de soin indispensables pour survivre. En dépit d’une couche de vernis bienvenue, le principe reste le même : se servir à bon escient de tous les éléments du gameplay en fonction de l’évolution de la situation. C’est ce qui rend Doom: The Dark Ages si technique et grisant.

Par conséquent, le rythme de Doom: The Dark Ages se veut beaucoup plus lent que celui de Doom Eternal. On a dès lors davantage l’impression d’incarner un tank soucieux de se « poser » pour planifier ses attaques. Attention, tout de même, le challenge reste particulièrement relevé et on aura vite fait de passer de vie à trépas sous la menace omniprésente, sans maîtrise de ses déplacements. id Software a d’ailleurs conscience de cette difficulté, au point de fournir divers réglages pour affiner à sa convenance. De quoi ouvrir Doom: The Dark Ages à un public plus large.

Doom: The Dark Ages // Source : Bethesda
Doom: The Dark Ages, ce sont des démons lourdement protégés et des grosses armes pour les oblitérer. // Source : Bethesda

Mécha, dragon, zones ouvertes : Doom se réinvente

En plus du bouclier, le studio a imaginé d’autres moyens de pimenter l’expérience. Il y a le mécha, un gros robot immense qui rend le jeu « plus bourrin que bourrin ». Il peut esquiver et frapper lourdement les gros démons jusqu’à les terminer en bonne et due forme. Avec un dash dans le bon timing, c’est-à-dire au dernier moment, une arme à distance se recharge pour faire toujours plus de dégâts. Le mécha semble proposer des moments de ventilation, en espérant qu’il n’y en ait pas trop dans le jeu final.

À contrario, les phases sur le dragon se révèlent bien plus décevantes. La monture dispose d’un mode assaut pour cibler et faciliter les mouvements, procurant la possibilité d’esquiver dans plusieurs directions pour améliorer sa puissance. Sauf que ce n’est pas très précis et qu’il y a des temps morts assez étranges : il faut parfois descendre du dragon pour poursuivre son chemin, donnant alors naissance à un rythme étrange. On comprend la volonté de proposer un gameplay plus varié, mais encore faut-il que les nouveautés aient toutes du sens.

Doom: The Dark Ages // Source : Capture PC
Doom: The Dark Ages a une fausse note : les passages en dragon. // Source : Capture PC

Enfin, Doom: The Dark Ages introduit des espaces plus ouverts, qui rappellent — un peu — Halo Infinite. Une aubaine pour proposer des objectifs variés, en plus de secrets plus ou moins faciles à trouver. Là, les développeurs compilent tout ce qu’ils peuvent : fermeture de portails qui crachent les rejetons des ténèbres, démons élites protégés par un bouclier (il faut tuer ses sbires avant pour pouvoir les atteindre), destruction de lieux de culte protégés par des puzzles environnementaux, stèles depuis lesquelles on peut dépenser des ressources pour améliorer le Slayer… On se demande juste comment ces zones étendues vont s’intégrer dans un scénario qui s’annonce plus épais que de coutume.

On terminera ces éloges par une dernière salve adressée à la partie technique, solide comme espéré. Visuellement, Doom: The Dark Ages impose son style et sa direction artistique, notamment articulée autour d’une appétence pour le gore. id Software espère être la référence sur le sujet, alors qu’il y a déjà de belles références (The Callisto Protocol et les Mortal Kombat, pour ne citer qu’eux). En termes de violence graphique, Doom: The Dark Ages atteint des sommets. Il nécessite aussi d’avoir l’estomac bien accroché pour digérer tout ce qui est balancé à l’écran. Le tout avec une fluidité exemplaire, nécessaire pour assurer de bonnes sensations.

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Doom: The Dark Ages prend la suite de Doom Eternal avec un paradigme repensé. Finis les mouvements incessants, place aux combats plus « posés » avec un bouclier. C’est toujours aussi gore et jouissif. #doom #doomrunsoneverything #techtok #idsoftware #numerama #tech #gaming #doomthedarkages

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