Est-il possible de produire une œuvre plus qualitative encore que la saison 1 de The Last of Us ? On pouvait répondre à l’affirmative en sortant de la projection du premier épisode, le 5 avril dernier, au Grand Rex. Ces quelques 50 premières minutes de la saison 2 nous ont totalement pris de court, pour le meilleur. Cet épisode ne souffre tout bonnement d’aucun défaut. On vous raconte notre ressenti, sans spoilers — pas de panique si vous n’avez jamais joué aux jeux vidéo de la saga PlayStation.
La narration de The Last of Us a été changée… bonne nouvelle !
Jusqu’à présent, l’adaptation de The Last of Us avait suivi la même structure que le jeu primé, à l’exception de quelques modifications — et d’un épisode 3 hors-du-commun absent du matériau d’origine. Les scènes miroirs étaient nombreuses, comme tout droit sorties du jeu. Au fil du premier épisode de la saison 2, en revanche, rien ne se passe comme prévu.
Si l’on navigue tout de même en terrain connu en ayant joué à The Last of Us Part II, le déroulé des événements ne prend pas la même route : l’épisode nous gratifie de nombreuses séquences entièrement nouvelles et la chronologie dérive légèrement. Avec un mot d’ordre : prendre son temps pour que le récit s’ancre dans une réalité palpable. Ce qui fonctionne même pour l’action : la tension monte, les silences oppressent, jusqu’à l’explosion. Quant aux personnages, il ne suffit que d’un épisode pour que The Last of Us fasse encore une fois une démonstration de profondeur psychologique — grâce à la présence d’une thérapeute, certes, mais pas seulement.

Les showrunners ont même réussi l’impensable, qui officie là encore comme une grande nouveauté de cette saison : s’inspirer du gameplay du jeu en l’intégrant de manière pleinement naturelle à plusieurs scènes. Ces séquences ne sont pas sans humour, tour de force qui est d’ailleurs étonnement récurrent dans ce premier épisode — où la fraîcheur de certaines séquences s’équilibre avec la noirceur de cet univers.
L’alchimie entre Bella Ramsey et Isabela Merced transperce l’écran
Ces changements structurels, qui ne font que bonifier la narration et compléter encore mieux The Last of Us Part II, viennent avec une réalisation concoctée aux petits oignons. Le soin accordé aux détails confère encore et toujours ses lettres de noblesse à cette adaptation.
Quant au casting, là encore, la barre montre d’un cran. Aux côtés d’un Pedro Pascal toujours plus charismatique et complexe en père de substitution pour l’héroïne, Bella Ramsey est plus que jamais une Ellie parfaite : intense, impertinente, imprudente (mais tout le temps en maîtrise), pleine d’humour, le tout teinté d’une gravité intériorisée bouleversante… Bella Ramsey transperce l’écran de son talent.

Mais il y a aussi un nouveau personnage, qui change la donne : Isabela Merced, dans le rôle de Dina. « Bella et moi avons un lien très spécial à l’écran », nous précisait l’actrice, sur scène, avant le début de l’épisode. C’est un fait, oui, l’alchimie est frappante, palpable. Car si le personnage était déjà fondamental dans le jeu vidéo, il semblerait que la série accroisse encore davantage l’impact de Dina, tant sur Ellie que sur Joel.
Quant à Abby, interprétée par Kaitlyn Dever, le petit aperçu auquel nous avons eu droit dans cet épisode nous a donné des frissons : l’actrice transmet une colère plus froide encore que le personnage de The Last of Us Part II. Cela s’annonce brutal.
Si un seul épisode ne suffit pas à juger de cette saison 2, nous en tirons une certitude pérenne quant à la qualité constante de l’œuvre : The Last of Us est un projet artistique global qui, du jeu à la série, ne cesse de repousser ses propres frontières narratives.
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