C’est une déclaration qui détonne, surtout dans le monde de la musique. Interrogée vendredi dernier par le site Drowned in Sound, la célèbre chanteuse islandaise Björk s’est montrée étonnamment permissive et compréhensive à l’égard des pirates. Preuve en est, elle a expliqué qu’elle espérait que son dernier projet en date, Biophilia, serait piraté afin que sa disponibilité soit étendue. C’est aussi une occasion pour toucher un public plus large.
« Je ne suis sans doute pas censée dire cela, mais je suis confiante dans le fait que les pirates ne vont pas rester les bras croisés » a-t-elle déclaré. Björk réagissait alors aux critiques ciblant la disponibilité exclusive de Biophilia sur la boutique numérique d’Apple. En effet, Biophilia est pour l’heure un projet un peu particulier puisqu’il se compose de différentes applications.
Sur l’App Store, il est ainsi écrit que « Biophilia est une exploration multimédia aussi extraordinaire qu’innovante de la musique, de la nature et de la technologie par la musicienne Björk. […] Biophilia est disponible sous la forme de dix In-App (achats intégrés, ndlr) auxquelles vous pouvez accéder en volant à travers une galaxie en trois dimensions qui accompagne la chanson thème de l’album, Cosmogony« .
En attendant la sortie de l’album, prévu à la rentrée 2011, Björk mise en quelque sorte sur les pirates pour que l’application Biophilia se répande sur d’autres plates-formes. Reste à savoir si des internautes parviendront à convertir ce projet, au départ présent sur une plate-forme propriétaire comme Apple, pour l’emmener vers d’autres horizons, que ce soit des O.S. mobiles ou non.
En tout cas, le travail effectué par Björk sur l’application Biophilia apporte une véritable valeur ajoutée, malgré sa présence limitée à l’App Store. À côté de l’écoute des musiques, il est possible d’accéder aux nouveaux titres et applications dès leur sortie, aux partitions musicales avec à chaque fois la version karaoké, à des animations abstraites des chansons, aux paroles et à des essais littéraires.
Comme nous le disions encore récemment, face au piratage des œuvres culturelles sur Internet, la meilleure arme des ayants droit n’est pas le bâton mais la carotte. C’est par le développement d’une offre légale de qualité, accessible et variée que le téléchargement illicite pourra se réduire. C’est par la valeur ajoutée offerte par le service que le consommateur acceptera de sortir son porte-monnaie plutôt que de s’adonner au piratage.
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