Souvenez-vous : en 2018, Black Mirror dévoilait son tout premier épisode interactif sur Netflix, nommé Bandersnatch. Sept ans plus tard, la saison 7 de l’anthologie, mise en ligne le 10 avril 2025, continue sur sa lancée vidéoludique avec une suite terrifiante : Plaything (ou De simples jouets).
Il ne s’agit pas forcément du récit le plus convaincant de cette nouvelle saison, par ailleurs absolument géniale, mais il reste un véritable coup de poing, dont seul Black Mirror a le secret. Avez-vous réellement compris cette fin ouverte, qui se termine sur un immense cliffhanger ?
Attention, la suite de cet article contient des spoilers sur l’épisode 4 de la saison 7 de Black Mirror, Plaything (De simples jouets).
Comment se termine l’épisode 4 de la saison 7 de Black Mirror ?
Sur le papier, l’intrigue de Plaything peut sembler banale. On y suit l’interrogatoire d’un vieil homme, arrêté pour vol, mais surtout pour avoir commis un meurtre, des années plus tôt. Pour comprendre son geste, il faut remonter dans le temps, en 1994. Cameron Walker était alors journaliste spécialisé dans le domaine des jeux vidéo.
Après une rencontre avec Colin Ritman, développeur de génie et personnage central de Bandersnatch, il tombe dans un puits sans fond : celui des Thronglets, des créatures vidéoludiques qui paraissent dotées d’une véritable conscience. Jour et nuit, il prend soin de cette petite communauté en apparence mignonne : il leur donne à manger et à boire, tout en leur proposant des hobbies, jusqu’à ce qu’ils se reproduisent par milliers.
Ces fameux Thronglets communiquent même avec Cameron, grâce à un langage qu’ils ont mis au point de façon autonome. Tout bascule lorsque son dealeur de drogues se montre violent envers ses nouveaux amis numériques, en s’amusant à les tuer, un par un. Cameron perd pied, l’assassine et le découpe en morceaux pour qu’on ne puisse jamais identifier son corps, avant de retourner auprès de ses Thronglets préférés. Au fil des années, il a continué d’entretenir une relation privilégiée avec ces inquiétants Tamagotchi, jusqu’à s’implanter une puce directement dans le cerveau pour pouvoir mieux les comprendre.
Retour dans le présent : Cameron se trouve face à la police et avoue qu’il a délibérément volé des produits pour être arrêté. Il affirme que les Thronglets souhaitent passer un message au monde et il dessine alors un étrange code, scanné par les caméras de sécurité. Les cris des créatures se font immédiatement entendre partout, causant la perte de connaissance de tous les humains. Lorsque l’un des officiers de police se réveille, il fait face à Cameron qui lui tend la main, avec un air diabolique sur le visage.
Que signifie la fin de Playting (De simples jouets) dans la saison 7 de Black Mirror ?
Les Thronglets sont-ils de petits êtres sans défense qui tentent de nous venir en aide en nous forçant à la paix dans le monde ou viennent-ils de causer notre destruction ? Telle est toute la question de Plaything, qui joue avec nos nerfs, sans jamais nous donner de réponse précise. Une chose est sûre : l’humanité ne sera plus jamais la même après l’intervention de ces créatures, qui ont probablement envahi tous les cerveaux de la planète.
Lewis Gribben, qui incarne la version jeune de Cameron dans l’épisode, semble avoir sa propre interprétation de la fin. Auprès de Tudum, il a ainsi confié que son personnage « efface la violence des gens. Il a confisqué leur liberté et les a réduits en esclavage pour qu’ils deviennent paisibles, sans aucune mauvaise intention. C’est comme s’il venait de créer un régime dictatorial, avec toutes ces personnes qui ne réfléchissent plus, qui écoutent seulement la voix des Thronglets. »
Plaything met en scène une « mise à jour iOS pour les humains »
De son côté, le créateur de Black Mirror, Charlie Brooker, souhaitait justement rester vague sur la conclusion de Plaything, comme il l’a raconté à Entertainment Weekly : « C’est assez ambigu, mais il est plutôt clair que les Thronglets ont fusionné avec l’humanité ». À l’origine, le scénario de la fin devait même inclure des « personnes qui se réveillent et ouvrent les yeux », avec une sorte de « sourire » sur les lèvres.
Pour mettre au point cet épisode vidéoludique, Charlie Brooker voulait creuser l’idée d’une « mise à jour iOS pour les humains ». Un concept qui lui est venu en tête grâce à… ses enfants : « Quand ils étaient plus jeunes, j’avais parfois l’impression que j’allais me coucher et quand je me réveillais le matin, j’avais la sensation qu’ils avaient reçu une mise à jour OS et qu’ils pouvaient faire davantage de choses. J’ai beaucoup pensé à ça. Si vous écoutez attentivement le discours de Cameron, c’est exactement ce qui se passe dans la série. »
Pour prolonger l’expérience dérangeante de l’épisode, Netflix vous invite à jouer, à votre tour, à Thronglets, grâce à un jeu vidéo conçu spécialement pour l’occasion. Prenez simplement garde à ne pas réinitialiser l’humanité toute entière au passage.
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