En 1997, j’avais très exactement 10 ans et à cet âge, je passais déjà des heures et des heures sur la console PlayStation que mon grand frère m’avait gentiment offerte. Naturellement, de nombreux jeux vidéo m’ont marqué, d’autant que c’était l’époque où arrivaient les jeux en 3D. Pour un enfant, c’est une source d’émerveillement.
Parmi les aventures qui m’ont laissé un joyeux souvenir en tête, il y a sans conteste Croc: Legend of the Gobbos, paru cette année-là. Dans ce jeu développé par Argonauts Games, studio fermé en 2004 puis ressuscité vingt ans plus tard, on incarne un jeune crocodile qui part sauver les membres de sa famille adoptive (les fameux Gobbos) et combattre l’infâme baron Dante. Un prétexte simpliste pour enchaîner des niveaux courts, avec un challenge d’un autre temps (surtout pour atteindre les 100 %). En 2025, Argonauts Games signe son grand retour avec une remasterisation de Croc: Legend of the Gobbos, sans doute conscient que c’est le jeu de chevet de milliers de personnes.

En 2025, Croc: Legend of the Gobbos est toujours un jeu de 1997
Disponibilité
Croc: Legend of the Gobbos est disponible depuis le 2 avril sur Switch, Xbox, PlayStation et PC, pour moins de 30 €.
Il faut savoir dans quoi on met les pieds quand on lance une partie de Croc: Legend of the Gobbos. C’est une remasterisation, pas un remake. En ce sens, en dépit de promesses sur la modernisation de certains éléments de gameplay, l’aventure reste pénalisée par des approximations dans les sauts et les collisions, ou encore par une gestion compliquée de la caméra, très lente et souvent mal placée (il y a quand même du mieux !). Si vous n’avez jamais joué à un jeu de plateforme 3D de votre vie, alors l’expérience pourra paraître hasardeuse. À l’inverse, la trilogie Spyro est beaucoup plus plaisante.
Il est en tout cas amusant de remarquer que Croc: Legend of the Gobbos est un mix de nombreuses références du genre dans lequel il essaie de briller, au point qu’on lui a reproché son manque de personnalité. La comparaison douloureuse avec Mario de Nintendo arrive en tête, bien sûr, mais il y a aussi du Sonic dans la gestion de la santé du crocodile, connu pour avoir une dentition très, très réduite (un comble pour un animal doté de la morsure la plus puissante au monde) et un petit sac-à-dos à l’utilité mystérieuse. Ainsi, au fil d’un même niveau, on ramasse des diamants que l’on peut perdre dès qu’on se fait toucher — voire effleurer dans certains cas moins évidents. On pourra en récupérer certains, selon le principe des anneaux de Sonic, sinon ce sera le game over à la prochaine touchette.

Legend of the Gobbos est un jeu vraiment punitif en raison des nombreuses phases de plateformes qui se jouent parfois au millimètre — alors que le gameplay, trop imprécis, n’est pas réellement adapté. Argonauts Games aurait pu, avec davantage d’ambition, revoir le jeu de fond en comble afin de l’ouvrir à un nouveau public. En l’état, Legend of the Gobbos est surtout pensé pour les nostalgiques un peu masochistes, lesquels apprécieront peut-être les quelques bonus bienvenus (le filtre CRT pour jouer avec le rendu « d’avant », ou encore le menu avec quelques coulisses).
La refonte graphique fait logiquement du bien, avec un joli lissage qui fait éclater les couleurs et révèle des textures sommaires. On pourra constater soi-même la différence en revenant aux graphismes de 1997 d’un simple passage par les options. Pour un trip 100 % nostalgique, le fait que cette fonctionnalité existe est sans doute une bonne nouvelle — même si elle est loin d’être inédite (exemple : la remasterisation de Diablo 2). Les personnes concernées seront en tout cas ravies de voir Croc: Legend of the Gobbos s’offrir un rendu propre à défaut d’être impressionnant. Maintenant, il aurait fallu un vrai remake pour offrir un tremplin au plus mignon des crocodiles.
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