La saison 3 de la Roue du Temps, série de fantasy très appréciée des abonnés de Prime Video, vient de s’achever, le 17 avril 2025. Cette production, ambitieuse, présente des effets spéciaux remarquables. Le studio français Accurate Dream, spécialisé dans le domaine, a pu apporter sa pierre à l’édifice.

Que serait une série de fantasy sans ses royaumes luxuriants, ses plaines verdoyantes et ses créatures sorties tout droit de notre imaginaire ? Ces productions nécessitent de solides effets spéciaux, assez convaincants pour nous faire rêver à chaque seconde. C’est évidemment le cas de La Roue du Temps, grosse machine de Prime Video dont la saison 3 vient de se clôturer, le 17 avril 2025.

Une adaptation ambitieuse des romans de Robert Jordan, à laquelle le studio français Accurate Dream, spécialisé dans la création d’effets spéciaux et de maquillage, a pu participer. Lors du festival Séries Mania, nous avons eu l’opportunité de rencontrer Franck Dubois, son co-fondateur, qui nous a raconté les coulisses de cette collaboration hors norme.

Des tournages aux « dimensions exceptionnelles »

De The Boys à Game of Thrones, Accurate Dream a l’habitude de travailler pour des productions internationales, en parallèle de leurs collaborations avec des séries françaises comme Bref. Dans le cas de La Roue du Temps, le studio a dû réaliser un faux bras de cadavre en silicone, dans le cadre de la saison 1.

Franck Dubois explique qu’ils faisaient alors « partie d’un tout » : « Ils avaient besoin de renforts parce qu’il y avait énormément de prothèses et d’effets spéciaux à réaliser. Des équipes ont donc été recrutées un peu partout et Daniel Weimer, mon associé et le chef maquilleur d’Accurate Dream, a été appelé pendant plusieurs semaines. Le tournage avait lieu au Maroc, avec environ 30 à 40 personnes présentes par jour, rien que pour la partie HMC (Habillage, Maquillage, Coiffure). Ce sont des dimensions exceptionnelles. »

De nombreux effets spéciaux et maquillages sont nécessaires dans La Roue du Temps // Source : Prime Video
De nombreux effets spéciaux et maquillages sont nécessaires dans La Roue du Temps. // Source : Prime Video

« On est un technicien sur ce type de tournages »

Une expérience rare, qui s’éloigne énormément des productions françaises : « On n’est pas du tout sur le même gabarit. Dans le cas des séries internationales, on est un petit rouage pour réaliser un petit effet au sein de quelque chose qui a été préparé en amont durant très longtemps. Il y a donc moins de libertés : on est vraiment un technicien quand on va sur ce type de tournages. Ce sont souvent des commandes très spécifiques. »

En France, à l’inverse, le temps peut souvent manquer : « C’est un confort que l’on n’arrive pas à avoir parce que les prix augmentent, mais les budgets de production et des chaînes n’augmentent pas. Donc le temps de préparation est réduit et c’est un inconfort pour tout le monde. On n’a pas à rougir, en France, des compétences des équipes techniques. En général, il faudrait juste leur donner un tout petit peu plus de temps pour pouvoir faire mieux. »

Oui, il existe des spécialistes des poils

Mais concrètement, comment sont créées ces fameuses prothèses ? Franck Dubois raconte que cela varie d’un projet à l’autre, mais pour un moulage en silicone d’une partie du corps, de nombreux paramètres sont à considérer : « Il faut peindre à la main et à l’aérographe toutes les veinules, toutes les nuances, toutes les rougeurs. On implante ensuite à l’aiguille, un à un, les poils de bras, dans une direction bien précise, avant de les tailler. C’est un énorme travail. On a des personnes spécialisées spécifiquement dans ce domaine. Elles peuvent faire le mélange des différentes carnations de poils qu’on a et voir la différence entre les cils, les sourcils, les cheveux, les poils de bras ou ceux des jambes. »

Un souci du détail extrême, qui fait la différence à l’écran : « Notre travail, c’est de faire en sorte qu’on puisse filmer [les prothèses] de près et qu’il n’y ait pas de retouches numériques, ou très peu. Même à l’œil nu, les comédiens ne doivent pas voir l’artifice. C’est notre objectif, l’hyperréalisme, même si on n’y arrive pas toujours. Ensuite, il faut faire en sorte de pouvoir entretenir ça toute la journée et qu’au moment de tourner, ça fonctionne. Enfin, il faut qu’à l’écran, quand le spectateur va le regarder, notre travail soit fondu et fasse partie du personnage, sans que ce soit un élément qu’on pointe du doigt. On ne veut pas qu’on voit notre travail, […]. C’est ce petit point qui demande énormément de précision et de minutie, mais qu’on essaie d’offrir à chaque fois. »

Source : Montage Numerama
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