La boucle a faille être bouclée. Découvert en 2008 sur YouTube, Justin Bieber, jeune célébrité canadienne de 17 ans devenue aujourd’hui un véritable phénomène médiatique, a bien failli disparaître définitivement du site web d’hébergement de vidéos. En effet, un plaisantin s’est tout simplement fait passer pour un ayant droit, « iLCreation », auprès de YouTube afin d’obtenir le retrait des vidéos officielles publiées sur la plate-forme américaine.
YouTube, qui depuis quelques années fait beaucoup d’efforts pour être en phase avec les droits de chacun, notamment en signant des accords rétroactifs avec les ayants droit et en proposant une technologie de tatouage numérique (watermarking), a donc procédé à la désactivation des vidéos signalées par le faux ayant droit, visiblement sans se poser plus de question que cela.
La chaîne officielle du chanteur, qui est l’une des plus regardées sur YouTube avec plus de 1,8 milliard de vues, a ainsi été inaccessible pendant de longues heures. Sans surprise, la nouvelle a très rapidement circulé chez les passionnés du jeune chanteur canadien au point que des mots-clés, comme WeWantJustinBieberVEVOBack (Nous voulons le retour de JustinBieberVEVO), sont restés un moment dans le haut du classement « Tendances » sur Twitter.
Si « iLCreation » est à l’origine de la fermeture temporaire de la chaîne de Justin Bieber, il arrive parfois que ce sont les ayants droit eux-mêmes qui sont à l’origine d’une suspension d’un compte officiel. Cela est arrivé à plusieurs reprises sur YouTube. Il y a eu Calvin Harris, qui a vu sa musique supprimée de la plate-forme, ou du blocage de la chaîne officielle de Beyoncé par son propre label.
Depuis, YouTube a rétabli le compte de Justin Bieber et toutes ses vidéos sont de nouveau consultables. Cette histoire montre cependant la très grande fébrilité de la plate-forme américaine à l’égard du moindre litige portant sur la propriété intellectuelle. Et pour cause, YouTube est familier des procédures judiciaires engagées par les ayants droit. Citons Viacom (qui réclame un milliard de dollars), MediaSet (500 millions d’euros) ou encore TF1 (100 millions d’euros).
( photo : BY-SA cukuskumir )
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