Les internautes français plebiscitent MegaVideo. Le dernier relevé d’audience montre que la plate-forme de streaming, actuellement dans le collimateur des ayants droit et de l’Hadopi, se classe parmi les sites vidéos les plus populaires en France. En nombre de vidéos vues par mois, le site arrive quatrième.

Les plates-formes de vidéos ont le vent en poupe dans l’Hexagone. Grâce au haut-débit fixe et mobile, les internautes consomment de plus en plus de contenus en streaming. Le dernier relevé (.pdf) d’audience réalisé par Médiamétrie révèle ainsi qu’au mois de septembre, 28 millions d’internautes ont regardé au moins une vidéo sur leur écran d’ordinateur, avec une moyenne de 64 vidéos par personne.

Alors que les services comme YouTube et Dailymotion continuent d’occuper les premières places du classement du top 15 des brands players les plus visités en France, l’édition de septembre comporte toutefois une surprise, et de taille. La plate-forme MegaVideo se trouve en bonne position, puisqu’elle arrive à la dixième place dans la catégorie « vidéonautes uniques par mois », avec près de 2,6 millions de visiteurs.

Cependant, c’est dans la colonne « vidéos vues par mois » que MegaVideo se distingue tout particulièrement, puisque la filiale de MegaUpload se retrouve en quatrième position, avec 85,7 millions de vues, derrière YouTube (1 milliard), Dailymotion (157,4 millions) et TF1 / Wat TV (110,4 millions). Le site fait également bonne figure dans la catégorie « Temps total passé par mois en heure », en se plaçant sur la troisième marche du podium.

La présence de MegaVideo dans le peloton de tête des sites de vidéos les plus populaires en France est finalement assez logique, dans la mesure où les internautes français passent toujours plus de temps à regarder des contenus en streaming sur le net. Mais il est clair qu’il ne s’agit pas de la seule raison expliquant la bonne position du site dans le top 15 établi par Médiamétrie.

La plate-forme asiatique a aussi profité de l’arrivée de la loi Hadopi en 2009 pour booster son audience en France. Ce phénomène n’est d’ailleurs pas nouveau, puisqu’il avait déjà été observé l’an dernier pour le site principal, à savoir MegaUpload. Selon les mesures effectuées par ComScore, l’entrée en vigueur du texte de loi a donné un véritable coup d’accélérateur au téléchargement direct.

Cela n’a rien d’étonnant. Le champ d’action de l’Hadopi se limite aujourd’hui aux réseaux peer-to-peer. Dans le cadre de la riposte graduée, la collecte des adresses IP ne peut se faire que sur ces espaces publics. Le téléchargement direct s’effectuant entre un serveur et un client, une entreprise privée comme Trident Media Guard (TMG), ne peut pas agir. Les usages ont donc évolué en partie suite à l’arrivée d’Hadopi.

Le seul moyen pour la société actuellement missionnée par les ayants droit pour surveiller les échanges illicites sur les réseaux peer-to-peer et collecter les adreses IP des internautes hors-la-loi, serait de mettre en place avec les FAI une procédure d’inspection profonde des paquets (DPI), au risque de violer le secret des correspondances. Une solution que l’Hadopi ne souhaite pas voir apparaître, pas plus que le filtrage.

La tactique actuellement envisagée par la Haute Autorité est tout autre. Elle consiste à s’attaquer au streaming et au téléchargement direct en visant le porte-feuille des sites illégaux. L’Hadopi estime qu’en s’attaquant aux intermédiaires financiers (régies publicitaires, services de micro-paiement, banques…), elle pourra assécher le piratage dans l’Hexagone.

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