Le salon de jeux vidéo indépendant IndieCade s’est invité au Conservatoire national des arts et métiers pendant deux jours, afin de mettre à l’honneur la scène mondiale du jeu vidéo indépendant. Une première européenne réussie.

Pour peu que l’on sache où chercher, il n’est pas rare de trouver dans quelques recoins de l’Hexagone des événements jeux vidéo où les studios les plus humbles sont mis à l’honneur. Du 18 au 19 novembre, le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) accueillait l’un des plus grands salons internationaux dans ses locaux. Une première que nous n’avons évidemment pas manqué de suivre.

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D’ordinaire, l’IndieCade fait partie de ces événements immanquables du jeu vidéo indépendant qui ont principalement lieu aux Etats-Unis, à l’instar du PAX ou encore des IGF (Independent Game Festival).

Plus d’une quarantaine de jeux venus du monde entier

Pour sa première édition, l’IndieCade Europe et son partenaire Capital Games ont mis les petits plats dans les grands. Les grands halls du Conservatoire national des arts et métiers étaient l’endroit idéal accueillir plusieurs dizaines d’exposants et de studios. En faire la liste exhaustive serait purement indigeste, tant la variété des titres était grande.

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Rien que sur la liste des jeux en lice pour gagner le prix du salon, on en dénombre pas moins de 43. Sans compter les sessions de Show & Tell, où chaque développeur indépendant détenteur de son billet peut s’installer et présenter son jeu au public pendant 2 heures.

On a pu retrouver des têtes connues comme Anarcute, Aurion : l’héritage des Kori-Odan, Furi, Event[0]… Mais aussi de nouvelles découvertes comme le très intéressant Clapper, un jeu de rythme sur tablette qui se joue à deux, où chacun doit taper dans les mains de l’autre en chanson.

De nouvelles découvertes et expériences

On s’est aussi pris d’affection pour les graphismes du puzzle game Old Man’s Journey, le nouveau titre de Broken Rules à qui l’on doit And Yet it moves et Secret of Raetikon.

L’IndieCade est aussi l’occasion de découvrir des projets hors des sentiers battus, comme Poseidon et son système de controller alternatif. Ici, pas de manettes en main, le but est de remplir et de vider l’eau de deux saladiers pour ajuster le niveau de la mer à l’écran, et ainsi éviter à notre bateau des collisions avec ses ennemis.

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Line Wobbler offre également un gameplay expérimental, où le joueur incarne une petite lumière dont l’objectif est d’atteindre le sommet de la guirlande sans se faire toucher.

Conférences, workshops et rencontres

Outre la découverte de nouveaux horizons vidéoludiques pour le grand public, l’IndieCade est aussi un lieu d’échange et de rencontre entre acteurs du monde du jeu vidéo. Le salon offre ainsi la possibilité de participer à des workshops pour découvrir de nouveaux outils, de nouvelles techniques de développement, du game design, de communication, etc.

Cette année, impossible de passer à côté de la réalité virtuelle. Pendant 2 heures, le samedi matin, le développeur roumain Horatiu Roman a expliqué à ses élèves d’un jour comment créer un environnement de réalité virtuelle sur Unity avec un HTC Vive : « Nous allons tenter de créer divers mécanismes réutilisables interagissant entre eux d’une drôle de façon. À travers ce processus, nous essayerons d’apprendre de nouvelles choses à propos de la réalité virtuelle et le prototypage rapide ».

Michel Ancel et le démon de la programmation

Parmi les nombreuses conférences tenues durant ces deux jours, la plus attendue était probablement celle de Michel Ancel, créateur de Rayman. L’amphithéâtre affiche vite complet. La conférence d’une demi-heure portera essentiellement sur la carrière du créateur, de ses débuts dans le jeu vidéo, en passant par la naissance de Rayman et le développement de nouveaux outils…

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Le message principal de Michel Ancel est clair : la programmation est une étape clé dans le développement d’un jeu. Il faut donc savoir lui octroyer tout l’essence créative qu’elle suscite : « Je me suis dit qu’il fallait que je m’intéresse davantage à cette chose horrible que l’on appelle la programmation. Pour beaucoup, ça fait peur, ce sont les abysses de l’enfer. Mais en fait, c’est un formidable outil créatif ! »

Motivations et inspirations

D’autres interventions inspirantes ont marqué ces deux jours d’événement, comme celle de Fakhra Al Mansouri, développeuse originaire d’Abou Dabi, qui a fait part de son expérience en tant que femme dans le monde de l’industrie vidéoludique.

Mais elle a aussi évoqué, avec le sourire, son statut de créatrice d’un studio de jeux vidéo aux Émirats arabes unis :  « Quand j’étais petite, nous avions la GameBoy et la GameGear dans les cours de récréation. Je pensais que la GameGear était une erreur de prononciation pour GameGirl, en opposition à la GameBoy que je croyais réservée aux garçons. J’étais super contente d’avoir ma ‘GameGirl’ et je disais : ‘Hé, regardez, ma console a des couleurs et pas la vôtre !’ »

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Première itération de ce que l’on espère voir devenir une longue série d’éditions, l’IndieCade Europe a prouvé son potentiel fédérateur pendant ces deux jours de salons. Des rencontres et des thématiques variées ont permis à la fréquentation de ne jamais désemplir. C’est donc avec grande impatience que nous attendons la prochaine édition de ce rendez-vous.

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