https://youtube.com/watch?v=2cXDgFwE13g%3Frel%3D0
Il a été décrit par le journal Le Monde comme « la coqueluche d’une scène électro américaine en pleine expansion« . Sonny Moore, mieux connu sous son nom de scène Skrillex, est une véritable star de la musique électronique, avec certaines de ses vidéos sur YouTube vues plus de 50 millions de fois. « En 2011, le DJ aux allures de musicien néometal a donné plus de 300 concerts, dont certains comme tête d’affiche de festivals rassemblant près de 100 000 personnes« , raconte le quotidien.
Il est nominé pour les Grammys 2012 dans cinq catégories : meilleur artiste de l’année, meilleur titre dance, meilleur album electronique/dance, meilleur remix et meilleur clip (avec ‘First of The Year »).
Agé de 23 ans, celui qui a fait ses premières armes musicales en 2004 comme chanteur et guitariste de métal vit parfaitement avec les usages de son époque. Alors que les vedettes de la chanson populaire veulent souvent lutter contre le piratage et misent leur avenir sur l’efficacité de solutions comme l’Hadopi, le jeune producteur prend le téléchargement et le partage des œuvres comme une donnée avec laquelle il faut composer. Mieux, il encourage même ses fans à se régaler gratuitement sur BitTorrent.
« C’est mon anniversaire, donc le jour où il faut donner, donc ALLEZ TELECHARGER MA MERDE GRATUITEMENT SUR LES TORRENTS MAINTENANT !!!!« , a tweeté Skrillex ce lundi 16 janvier.
Son premier EP, My Name is Skrillex, est déjà offert gratuitement en téléchargement, l’artiste acceptant les dons sur Paypal pour qui souhaite l’encourager financièrement. Son site internet officiel propose également un lecteur de ses chansons en streaming, même s’il pointe aussi vers sa page iTunes où ses titres sont proposés à 1,29 $ l’unité. Comme beaucoup d’artistes de musique électronique, Skrillex met surtout en avant les concerts qu’il livre, ses albums servant de publicité et de revenus d’appoint. Son agenda est bouclé pour les prochaines semaines avec des concerts à venir aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne, ou encore en Islande.
Une telle attitude n’est pas neuve dans la musique électronique. David Guetta, qui fait partie des plus gros vendeurs de disques au monde, avant vanté les mérites de la gratuité sélective, en expliquant qu’il n’avait « jamais été très nerveux au sujet du piratage sur Internet« . Cerrone, précurseur de la musique électro, avait aussi sévèrement critiqué la loi Hadopi. « Je n’ai jamais autant gagné ma vie qu’aujourd’hui grâce aux droits dérivés alors que mes musiques sont pillées par les DJ pour des samples et que mes albums sont piratables« , avait-il expliqué.
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