Un film ou un reportage immédiatement disponible sur Netflix ou CanalPlay pendant 24 jours. Une sélection de nos préférences, de nos conseils et de nos coups de cœur pour patienter avec magie jusqu’à Noël.
Pour terminer une année riche en explorations culturelles sur Numerama, nous souhaitons vous proposer un calendrier de l’avent un peu différent, sans chocolat mais avec poésie, émotion, culture et voyage. Un calendrier de l’avent composé de deux œuvres que nous vous proposerons quotidiennement jusqu’au 24 décembre.
Nous nous concentrons seulement sur des films et des documentaires, car nous n’imaginons pas que vous avez le temps de regarder une série en une nuit. Qui plus est, au bout du quatrième jour, le sommeil vous manquera assurément.
Notre sélection est partiale, inspirée par l’actualité ou non, mais nous essaierons de toujours offrir deux propositions pour chacune des plateformes de streaming majeures disponibles en France. Les deux œuvres proposées seront liées soit par un thème commun, soit par un même format ou une époque.
Maintenant, place aux émotions hivernales…
20 décembre
Louise Wimmer — Netflix
L’année 2012 fut riche en beaux petits bijoux : peu sont ceux qui ont tout vu, cette année là. Parmi les Oslo 31 août, Amour, Alabama Monroe et tant d’autres, nous en avons tous raté. Mais pas ce Louise Wimmer, qui ouvrait une belle année cinématographique et qui est aujourd’hui disponible en streaming. Véritable coup de poing (et d’espoir qui sait ?), ce portrait de la misère est bluffant. Corinne Maserio y est simplement d’une honnêteté sidérante, jamais tragique, jamais fausse, toujours dans la brutalité du beau cinéma. Un portrait à ne pas rater en somme composé par Cyril Mennegun qui y fait ses premiers pas en dehors du documentaire (avec brio).
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Face à Corinne Maserio, on demande Tilda Swinton. Leurs deux visages troublants partagent quelque chose en commun, une force expressive singulière qui fonctionne particulièrement bien dans les portraits. Là, c’est Julia (Tilda Swinton) une femme irréprochable mais dont l’existence lisse et fade pèse sur son cœur. La dépression, sans jamais montrer son visage, la pousse vers l’alcool. Puis, un jour une mère en détresse la jette dans le vide en la confrontant à sa liberté : Julia peut-elle kidnapper le fils de cette mère qui lui a été enlevé ? Caméra à l’épaule, Erick Zonka fonce droit sur le visage de Swinton, qui s’écharpe avec la liberté… Impressionnant.
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Pour Baz Luhrmann, le regret est une lumière qui scintille par intermittence au bout de l’horizon, un phare dans la mémoire qui appelle. Du début à la fin du film, cette lumière verte est tout ce que Fitzgerald pleurait dans l’histoire de Gatsby. Le reste, le faste, n’est là que pour obscurcir encore la noirceur du présent dans lequel respire seulement le regret. So we beat on, boats against the current, borne back ceaselessly into the past, ultime et intraduisible fulgurance d’un roman jamais bien adapté, mais jamais saccagé. Là est la magie de la grande littérature.
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Devenu un classique du cinéma indé américain, Blue Valentine est d’abord une habile dissection du couple. Un sujet presque tabou chez nos amis outre-atlantique, alors même que la mort de l’amour est au cinéma français ce que l’identité est à notre littérature. Mais passons, si Blue Valentine doit être vu ce n’est pas seulement pour son originalité, c’est pour une maîtrise indiscutable de la caméra du discret Cianfrance, pour Gosling mais aussi pour Grizzly Bear !
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The Internet’s Own Boy: The Story of Aaron Swartz — Netflix
Aaron Swartz est un pionnier de la lutte pour l’information, la neutralité du net et le respect des libertés fondamentales. Figure attachante et touchante, l’homme de tous les combats a mis fin à ses jours en 2013. Depuis, ce documentaire en Creative Commons permet au monde, et aux plus jeunes, de se souvenir du « martyr du web ».
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Into Eternity est un documentaire de science-fiction. Non pas qu’il raconte une fiction, mais parce que le reportage s’adresse aux hommes du futur. Un intéressant twist qui rend vertigineuse cette plongée dans un des projets les plus impressionnants de l’humanité : le cimetière souterrain de nos déchets nucléaires.
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Enfin un film d’animation dans lequel la bestiole ne parle pas ! Elle n’en a nul besoin car le cinéma réalise la vraie magie. Les dragons y sont magnifiques, la 3D est fluide, réaliste, colorée, tel un spectacle permanent. Le film poétique se laisse bien sûr aller à la facilité, mais le charme opère.
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Avec sa poêle, ses longs cheveux, sa mine malicieuse, cette princesse Disney défie sa propre légende. Et en trafiquant le conte, en s’arrangeant avec l’histoire, les studios Disney offrent une histoire de princesse drôle, poétique et franchement moderne. Une réussite inattendue.
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Spike Lee est décidément un grand maître lorsqu’il s’agît de léguer l’héritage de l’histoire noire aux générations futures. Le biopic tel qu’exécuté par Lee est un acte politique, un message percutant et un rôle génial pour Denzel Washington. En 2015, le Guardian le répétait : plus que jamais « Malcolm X est le biopic à revoir. »
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Gaspar Noé a divisé Cannes comme rarement avec Enter the Void. C’est d’ailleurs l’objet de la plupart de ses œuvres : diviser, scinder, dégoûter. On a donc plus de recul sur ce trip psyché tokyoïte dans lequel la caméra plonge toujours plus loin dans les méandres, le utérus et les morts.
Véritable pièce d’art expérimental, clairement bluffante par sa réalisation, Enter The Void reste définitivement le cri de guerre d’une génération de kids bien déglingués. Ce n’est donc pas un hasard de voir les nouveaux kids déprimés se revendiquer du délire de Noé Enter The Void — Lomepal.
https://www.youtube.com/watch?v=bKRxDP–e-Y
La Haine — CanalPlay
« L’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage… »Vous connaissez la chanson, jusqu’ici, tout va bien. Nous sommes en 1995, la banlieue brûle, les policiers sont des salops, les jeunes sont des survivants. Mathieu Kassovitz, caméra à l’épaule, sculpte dans des blocs de bétons des personnages magnifiques aux verbes hauts et à la présence immanquable. Jeunesse, réveille-toi.
https://www.youtube.com/watch?v=lx49k_25bHw
14 décembre
Paris — Netflix
Juliette Binoche, Romain Duris, Fabrice Luchini, Albert Dupontel, Karine Viard, et Cedric Klapisch. Vous le sentez venir le bon gros film français ? Nous sommes en plein dedans. Mais dans sa déambulation si mélancolique, Pierre (formidable Duris) voit Paris comme il ne l’avait jamais vu.
Une ville faite de sots, de grands gamins et de beaux perdants. La vraie réussite de Paris se tient pas seulement dans sa fresque de la capitale, on la trouve bien plus dans la relation Binoche/Duris, qui face à la maladie nous emporte vers le rêve. Un très bon Klapisch qui collectionne pourtant les clichés du réalisateur.
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Ils sont frères, ils sont médecins et ils l’aiment. Elle, la splendide Judith (Louise Bourgoin). Un triangle amoureux comme on en voit plus assez : original et surtout sincère. La poésie de la réalisation n’enlève rien à la pureté de ces cœurs qui s’affolent comme des adolescents dans les rues du XIIIe.
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Spring Breakers sentait le navet à plein nez, des trop jolies filles, une ambiance trash et une trame de thriller qui paraissait bien faible. Mais non, le long-métrage est en réalité une longue plongée dans un monde abject et ridicule, où la vacuité n’a d’égal que la bêtise. Photographie impeccable, bande son mémorable, Spring Breakers est un trip hallucinogène au bout du cauchemar de l’Amérique moderne. Sublime par dessus tout.
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Danny Boyle nous fait souffrir par sa réalisation durant ce long-métrage pourtant bluffant. Et Franco y joue un rôle hors-norme. Qu’advient-il de nous à l’orée de notre fin ? Seul, nos choix ont-ils encore un sens ? Avis aux amateurs de randonnées.
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Magnifique de subtilités, de délicatesses et de poésies, Moonrise Kingdom ne fait que confirmer que Wes Anderson est bien le génie que les hipsters nous avaient promis. Bill Murray y est plein de malice, et les jeunes acteurs novices, dirigés par Anderson, y trouve une sincérité rare. On adore.
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Pierre Niney n’est alors qu’un petit garnement du Français. Il explose dans ce film intimiste où il joue le beau dragueur qui s’invente une condition sociale dans une France qui bascule dans le mitterrandisme. Par amour, notre lycéen dégingandé va jouer au transfuge de classe… Lumineux et tendre film d’amours de jeunesse.
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Jiro Ono a 85 ans, il est à l’origine des plus beaux sushis de la planète. Une lutte entre l’homme et la perfection gastronomique aussi fascinante que métaphysique. Derrière la passion de Jiro, n’y a-t-il pas le Japon et ses mentalités qui se cachent ? Brillant documentaire sur un trésor national.
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Jean Queyrat est allé au cœur du Vietnam pour rencontrer les fondeurs de gongs. Une activité qui se perd et dont le savoir faire se transmets en héritage, ici c’est le jeune Thang qui habite Phuc Kieu qui apprend de son oncle, monsieur Sang, un des plus grands fondeurs de gong du pays. Pour une commande spéciale, Sang va donner à Thang la mission d’apprendre un savoir faire unique.
La Cidade de Deus est une favela loin d’être fictive. Construite comme un lotissement dans les années 1960, il fallait l’écrivain Paulo Lins pour écrire la mémoire du glissement d’un ignoble rêve urbaniste vers l’état de non-droit. Entre fureur, violence et absurdité du sort, rien ne semble survivre dans La Cité de Dieu, ni le cœur, ni la raison, emportés tout deux par des hommes sans lois prêts à tout pour simplement survivre. Poignant. À noter que Netflix dispose également du génial documentaire La Cité de Dieu, 10 ans après.
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Dire non, c’était dire oui. Pablo Larrain revient sur l’enthousiasme populaire qui conduira le Chili à mettre fin à la dictature de Pinochet. Une histoire populaire et personnelle tantôt drôle et tantôt tragique. Larrain y écrit une des plus belles pages d’un pays qui a vécu tant de drames. Passionnant, révolutionnaire et joyeux comme la politique quand elle est belle.
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Sofia Coppola au sommet de son art. Mélancolie à volonté et bande son incomparable, The Virgin Suicides est une des œuvres les plus marquantes des années 2000. Subtil, mystérieux et imperméable à tous les jugements, la caméra de Coppola glisse dans un monde qui s’éteint. Le destin de ces jeunes filles magnifiques bascule dans une folie éthérée et magistrale. Un film qui résonne comme un air de shoegaze. Et Kirsten Dunst… Inoubliable et magnétique.
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1818, Keats n’est pas encore en train de devenir un des plus grand poète du monde. Son cœur est ailleurs, il aime comme on aime qu’une seule fois. Jane Campion (La Leçon de Piano) y dissèque là non pas l’histoire d’un amour historique, mais celle de nos amours, de nos sentiments jamais mièvres mais puissants, conduit par nos solitudes et nos échecs. Le vrai amour ne serait-il pas qu’impossibilité ? Chef d’œuvre.
https://www.youtube.com/watch?v=U7ULAadZHZM
8 décembre
The Truman Show — Netflix
Quasiment 20 ans après son apparition en salles, il est difficile de maintenir le mystère autour du suspens du Truman Show. Mais qui semble scruter, observer jour et nuit notre Truman Burbank ? Vous connaissez peut-être déjà la réponse à cette question qui anime le film. Mais malgré tout le dénouement reste une prenante et accessible leçon sur nos sociétés, ses surveillances et la prétendue transparence totale que certains voudraient nous imposer.
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Alors oui, La Vague est pompeux, lourd et démonstratif jusqu’à l’écœurement. La mise en scène est aussi inventive qu’un téléfilm (de Noël) et les ressors psychologiques de l’intrigue sont plus gros qu’un Père Noël en surpoids. Bien. Mais n’y-a-t-il rien à retenir de La Vague ? Ce film ultra moralisateur porte une leçon unique et qui demeure dans les esprits bien après son clap de fin. Voilà.
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En 1964, Fiddler on the roof est acclamé sur Broadway. Joseph Stein, son créateur, s’est inspiré de l’œuvre romanesque de Cholem Aleichem pour écrire la vie d’une famille juive dans l’Europe de l’Est, avant et surtout pendant les pogroms. Selon le livret de la comédie, son nom Un violon sur le toit est une métaphore, dans laquelle un homme tente de jouer un air de virtuose au violon sans jamais trouver l’équilibre, le toit étant glissant et dangereux. C’est peut être cela que vit Teyve, un homme juif qui veut respecter ses traditions et vivre une petite vie tranquille… l’adaptation cinématographique date de 1971.
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Les Chansons d’Amour est la comédie musicale qui a porté Christophe Honoré à une reconnaissance internationale, mais nous souhaitions mettre en lumière un autre film musical du jeune maître, Les Biens Aimés. Moins connu, moins réussi diront certains, mais plus ambitieux et plus fidèle à la tradition des comédies musicales fleuves, Les Biens Aimés joue à cache-cache avec Jaques Demy, avec la modernité, le drame et l’ironie. Doté d’une bande-son inoubliable pour les amateurs de Beaupain (meilleur à l’écriture de BO que d’albums), Les Biens Aimés est un plaisir ancien et nouveau à la fois, à l’image de son casting : Catherine Deneuve y tutoie sa fille Chiara Mastroianni.
https://www.youtube.com/watch?v=i9Fe5ufBzfk
6 décembre
Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire — Netflix
Attachants et futés, ces trois orphelins ont tout pour nous plaire. Les kids des 1990’s les connaissent déjà bien, ils ont sûrement dévoré la saga qui raconte leurs aventures qu’un certain Lemony Snicket a écrit au début du millénaire. Mais voilà qu’ils font, en 2004, leur retour au grand écran.
Dans un univers burtonnifié qui cristallise toute l’obscurité qu’évoque le monde des adultes aux enfants, et servi par un casting ébouriffant (Carrey, Streep, Silberling), Les Désastreuses Aventures sont un régal d’inventivité pour les grands enfants. Pour ceux qui n’ont pas encore oublié la magie cynique de la saga de Snicket, rival de l’ombre en librairie d’un autre orphelin nommé Potter, et qui de surcroît attendent la série Netflix sur ces sacrés gamins.
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Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête — CanalPlay
Implacable est le style de Burton dans Sleepy Hollow, fulgurant est le jeu de Depp dans Sleepy Hollow, fascinantes sont les images de Sleepy Hollow, cultissime est devenu Sleepy Hollow. Si vous n’êtes toujours pas convaincu, ajoutons que c’est l’un des Burton les plus touchants et innovants. Habile dans son cinéma et moqueur dans sa plume, Tim y prend ses lettres de noblesse, entre burlesque et épouvante.
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Moretti et son cinéma mordant, intelligent et contradictoire revient avec un film sur le Vatican. Le conclave a désigné sa nouvelle victime, le prochain Pape doit s’exprimer devant ses milliers de fidèles et perpétuer l’éternelle tradition de Pierre. Mais celui-ci, pris au piège dans une crise d’angoisse ne veut pas se présenter du haut du Vatican à la foule en liesse. C’est alors qu’un psychanalyste (Moretti lui-même) entre en scène, et les dialogues de sourds commencent alors. Cynique et comique, Habemus Papam est une vraie respiration intellectuelle, du Moretti accompli et assumé.
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Benigni signe là le plus grand film sur l’obscurité du fascisme au XXe siècle. La Vie est belle résonne comme une chanson sur l’humanité et ce qu’il en reste quand le monde se disloque sous les yeux de ses victimes. Ici, l’amour tente d’arracher à la laideur du fascisme de belles âmes, et le cœur livre un de ses plus beau combat. Ode à la joie dans ce qu’elle a de plus fou, elle qui n’est autre selon Rosset « qu’une vision lucide, mais assumée, de la condition humaine. »Chef d’œuvre.
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Malgré ses airs de documentaire scientifique, ce nouveau titre de Werner Herzog est une exploration aussi culturelle que sociale des volcans et de leurs mythes. Aimé par la rédaction pour ses images, son ton et son intelligence Au fin fond de la fournaise est parfait pour un dimanche soir.
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Un film dansé est-il forcément ennuyeux ? Non, et ce Pina de Wim Wenders en est la preuve. Le documentariste plonge dans la création du ballet d’une des plus singulière chorégraphe mondiale. Les images saisies montrent l’Ensemble du Tanztheater Wuppertal qui ensuite, donneront une des plus belles preuves de la force créatrice de la légendaire Pina Bausch.
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Immanquable titre du cinéma indépendant américain, Little Miss Sunshine est une belle aventure familiale, entre le drame et l’humour. À la fois triste par ses détours sur la société américaine et plein d’espoir, la comédie réussit un mélange subtil qui lui a valu deux oscars. Embarquez donc dans cette camionnette jaune pour espérer, au bout de la route, trouvez un sens à votre vie.
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Un des meilleurs Pixar, Monstres & Cie est une avalanche de tendresse, d’humour et d’aventures. À (re)découvrir en famille, l’histoire de ces monstrueuses bestioles qui tentent de faire peur aux enfants est indémodable.
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Joann Sfar réussit avec Antoine Delesvaux une poétique et ambitieuse adaptation de ses bandes-dessinées. Un chat qui parle ? Oui, mais un chat malin, philosophe et spirituel qui raconte les paysages et les hommes d’Alger, au siècle dernier. Conte philosophique et humaniste à mettre en toutes les mains, Le Chat du Rabbin est aussi malin que drôle.
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Ah ! Gregg Araki ! Comment savoir ce que le brillant et déluré réalisateur nous réserve pour ses œuvres ? Tantôt hallucinogène (souvenez-vous de Smiley Face), tantôt dramatique et époustouflant (Mysterious Skin forcément) le réalisateur jongle avec brio entre les genres avec une seule constance : une jeunesse éternelle. Dans Kaboom, on retrouve le maître sur un thriller psychédélique dans lequel des hommes masqués prennent pour cibles de jeunes étudiants… Entre soirées, débauches, drogues et meurtres, se cacherait-il un complot ? Stupéfiant.
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En 2014, Jean-Philippe Amar réalise l’adaptation de la bande dessinée Pilules Bleues pour Arte. Un très émouvant drame familial qui retrace l’aventure peu commune d’un foyer pris dans la tourmente du Sida. Lui est un beau et gentil looser, il aime depuis le lycée Cati. Un jour, des années après, ils se revoient mais elle est désormais séropositive. Il s’ensuit une magnifique guerre d’un couple contre la mort, la solitude et les dommages collatéraux de la maladie. On verse de belles larmes et on reste suspendu à l’adaptation poétique d’Amar qui lie à jamais les bulles et les images.
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« J’y esquisse une étude de la folie et du suicide ; le monde vu par la raison et la folie côte à côte. » écrit Virginia Woolf en 1922 sur son prochain roman Mrs Dalloway. Ce dernier raconte l’incommunicabilité de la souffrance morale :The Hours en est une nouvelle lecture, un second souffle donné au livre. Trois destins s’y entrecroisent et souffrent dans le silence de l’ineffable. Magistral, poétique et juste, The Hours donne à Meryl Streep un de ses plus beaux rôles et à Philip Glass l’occasion de composer pour le film l’une de ses plus grandes œuvres.
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