Lancé en 2008 par une petite équipe suédoise, Spotify est aujourd’hui l’un des principaux acteurs de l’offre légale de musique sur Internet. Présente dans onze pays européens ainsi qu’aux États-Unis, la plate-forme a signé des partenariats avec les quatre principales maisons de disques et une myriade de labels indépendants lui permettant, selon ses chiffres, de rajouter quotidiennement 20 000 nouveaux titres.
Bien que Spotify ait été obligé de faire quelques concessions sur son offre initiale (l’écoute gratuite en Europe et en Amérique du Nord) pour satisfaire les exigences des majors, force est de constater que les auditeurs ne lui en tiennent pas rigueur. Loin de fuir le service, ils sont toujours plus nombreux à écouter de la musique sur la plate-forme et, pour un certain nombre, à s’abonner à l’une des formules payantes.
Dans son édition du jeudi, le Financial Times a rendu compte des derniers scores engrangés par Spotify. Et ces derniers sont plutôt bons, puisque le logiciel de streaming musical a séduit trois millions d’abonnés payants. C’est un seuil symbolique, franchi environ deux mois après le cap des 2,5 millions d’inscrits et trois mois après la barre des 2 millions. Ces 3 millions représentent près de 20 % de l’ensemble des utilisateurs.
Point assez intéressant, le Financial Times rapporte le commentaire de Ken Parks, en charge des contenus et du développement aux États-Unis. Celui-ci indique que près de la moitié des individus qui acceptent de payer un abonnement a moins de 30 ans. C’est selon lui une très bonne nouvelle, puisque les jeunes sont généralement les plus réticents à payer pour des contenus culturels diffusés légalement.
C’est en tout cas ce qui transparaît dans l’étude présentée en mai 2011 par l’Hadopi où il était explique que « les internautes déclarant un usage illicite sont surreprésentés dans la tranche d`âge 15-24 ans« . Soulignons toutefois que, dans cette étude, nombreux ont été les sondés à reconnaître leur difficulté de distinguer la consommation légale du piratage.
Tout n’est cependant pas tout rose dans le monde vert de Spotify. Fin novembre, un groupement britannique de 200 labels avait claqué la porte, estimant que le streaming sur Spotify avait en fin de compte un impact négatif sur la vente de musique en ligne. La question du montant des sommes reversées aux ayants droit est également souvent posée, dans la mesure où cela pèse forcément sur l’activité de ces services.
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