Cette année, Netflix a produit 30 séries originales. L’année prochaine, le géant du streaming veut doubler ce nombre en y ajoutant 20 télé-réalités. Un nouveau secteur sur lequel la direction des programmes veut investir pour l’avenir du service.
Unscripted Television is the new Big Brother
Dans une interview à Variety, Ted Sarandos revient sur ses plans pour l’année prochain et dévoile être particulièrement intéressé par ce qu’il appelle l’unscripted television. Ce format proche de la télé-réalité traditionnelle est en réalité bien différent des Anges de NRJ 12. Le seul exemple français d’unscripted television pourrait être en France The Island de M6.
La différence est subtile et surtout morale : l’unscripted television s’approche du format documentaire alors que la télé-réalité est proche du voyeurisme bête et méchant. Sarandos dit à ce propos : « L’unscripted television est un business particulièrement intéressant, ajoutant qu’elle est plus à même de s’exporter à travers le monde. »
Pour illustrer son propos, le directeur des programmes cite Ultimate Beastmaster, une compétition d’athlétisme produite par Sylvester Stallone pour Netflix qui sera déclinée aux États-Unis, au Brésil, en Corée, au Mexique, au Japon et en Allemagne. Sarandos explique alors : « Quand Beastmaster est apparu en Corée, ils n’avaient jamais vu un tel programme. »
Au Japon, le géant du streaming a également réussi à réconcilier de nombreux spectateurs avec la télé-réalité grâce à Terrace House. Un format étrange qui reprend les codes de la télé-réalité (une maison, des participants célibataires et un suivi quotidien de leur vie) mais dont la banalité et l’absence de tensions sont censés s’approcher d’une réalité moins voyeuriste et plus mature en comparaison des émissions que nous connaissons en France.
Le succès de Terrace House prouve qu’il existe un public pour ce type d’émissions où le discernement et la banalité sont les véritables héros. L’an prochain, Terrrace House recevra sa version américaine après avoir conquis le Japon.
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