Lors d’une interview donnée à TV Mag, Carla Bruni a affiché sa méfiance à l’égard des jeux vidéo et d’Internet, estimant que ce sont des activités « bien plus diaboliques » que la télévision.

Avec l’entrée en campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2012, tous ses soutiens sont bien obligés de se mobiliser pour aider le président de la République. Les sondages, alimentés par un climat anti-sarkozyste, le placent en effet perdant dans la plupart des scénarios. En l’état actuel, remporter le scrutin pour faire un second mandat serait un sacré exploit.

Même sa femme, Carla Bruni, est mobilisée pour l’aider. Depuis l’officialisation de la candidature du chef de l’État, la première dame a ainsi livré une première offensive médiatique en accordant trois entretiens à la presse : Le Parisien, 20 Minutes et TV Mag. Et c’est précisément cette dernière interview qui fera sans aucun doute bondir nombre d’internautes.

Interrogée sur les ingrédients pour réussir l’éducation d’un enfant, Carla Bruni reconnaît tout d’abord « qu’il faut évidemment limiter le temps passé devant la télévision« , qui a un « pouvoir hypnotique » capable de désintéresser les enfants « d’autres activités comme le sport, la lecture ou la pratique d’un art« . Elle recommande donc une « consommation raisonnable« .

Mais sur Internet ou les jeux vidéo, le discours est tout autre. Carla Bruni juge ces distractions « bien plus diaboliques que la télé, qui en serait presque devenue sage« . Ce n’est pas la première fois que la première dame s’en prend au net, comme l’a remarqué un récent article de Slate consacré à ses fulgurances intellectuelles distillées au fil de diverses interview.

En 2008, Carla Bruni s’était illustrée sur l’affaire de la plainte de Nicolas Sarkozy pour faux, usage de faux et recel à la suite de la mise en ligne sur le site d’un hebdomadaire d’un SMS présumé. À l’Express, elle avait soutenu que « la plainte justifiée de mon mari n’est pas contre un organe de presse, bien sûr, mais contre les ‘nouveaux moyens de désinformation‘ ».

« Internet peut être la pire et la meilleure des choses. À travers son site Internet, Le Nouvel Observateur a fait son entrée dans la presse people. Si ce genre de sites avait existé pendant la guerre, qu’en aurait-il été des dénonciations de juifs ? » avait-elle ajouté, décrochant un passant un point Godwin pour son parallèle avec la période nazie.

La première dame, qui soutient son mari contre vents et marées, n’a pourtant pas toujours été sur la même ligne que lui… notamment sur le sujet du piratage. En 2004, un extrait de reportage d’Envoyé Spécial sur France 2 montrait une Carla Bruni plutôt tolérante avec le téléchargement illicite. « C’est très incorrect, mais j’ai grand plaisir à être téléportée » (sic). « Je dis que j’ai grand plaisir à être copiée, que j’ai grand plaisir à être piratée, car au fond quand on est piraté c’est qu’on intéresse les gens« .

( photo : CC-BY-SA Remi Jouan )

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