Cet article contient quelques spoilers si vous ne connaissez pas du tout l’univers de Star Wars. Il n’y a en revanche aucun spoiler sur Rogue One.
« Au secours Obi-Wan Kenobi, vous êtes mon seul espoir ». Cette phrase culte d’Un nouvel espoir, le premier épisode de Star Wars à être sorti en 1977, est prononcée dès les premières minutes du film par la princesse Leia. Bien loin d’être la demoiselle en détresse que le début de ce premier volet peut laisser entendre, Leia est l’élément déclencheur de tout : c’est elle qui envoie les droïdes R2-D2 et C3-PO à Obi-Wan, qui sont récupérés par Luke Skywalker, qui deviendra par la suite le Jedi que l’on connait et participera à la fin du règne de l’Empire.
Mais à la base, le scénario d’Un nouvel espoir était encore plus masculin qu’il ne l’est : en 1975, alors qu’il finalise la seconde version du script, George Lucas constate qu’il n’y a pas de personnage féminin important dans son film. Le réalisateur, qui s’est déjà frotté à un mouvement de contestation féministe avec American Graffiti, jugé sexiste lors de sa sortie en 1973, décide donc de revoir sa copie : il transforme le personnage de Luke en une femme qu’il baptise Starkiller. Mais dans les versions suivantes, il remanie encore son histoire, et Luke est de nouveau le héros de l’intrigue, alors que Leia devient un adjuvant essentiel de sa quête.
Au fil des épisodes, Leia s’affirme en tant que personnage fort, prenant des initiatives pour aller elle-même arracher Han Solo des griffes baveuses de Jabba le Hutt. Pourtant, de nombreux spectateurs ont surtout retenu le bikini d’esclave porté dans Le Retour du Jedi par Carrie Fisher, alors âgée de 27 ans. Ironie évidente de la situation : c’est en cherchant à inverser les rôles, en cherchant à sauver Han Solo le damoiseau en détresse, que Leia se retrouve rabaissée au rôle d’esclave sensuel.
Princesse après tout
Car la sexualisation du personnage féminin est un trope qui a la vie dure. Certes, Leia Organa tient tête aussi bien à l’arrogant Han Solo qu’à Darth Vader, mais elle n’en reste pas moins un fantasme pour les geeks de l’époque. Et si cette princesse guerrière est l’une des seules figures féminines de la première trilogie cinématographique, elle s’avère être la seule qui dispose d’un véritable rôle parlé et dont le statut ne se résume pas à esclave ou danseuse.
La sexualisation de son personnage, Carrie Fisher ne l’a pas bien vécue. Elle en parle désormais avec l’humour qui la caractérise : dans une interview croisée avec l’actrice Daisy Ridley, qui incarne la jeune Rey de l’épisode VII, elle expliquait en 2015 : « C’est difficile de sortir avec quelqu’un une fois que vous êtes une vedette de Star Wars, car vous ne voulez pas donner aux genre la possibilité de dire « j’ai eu des relations sexuelles avec la princesse Leia ». Les gens vont fantasmer sur vous, et ça va probablement vous mettre mal à l’aise. »
Tout cela pour dire que Star Wars revenait de loin lorsque la seconde trilogie est arrivée en 1999, avec l’Episode I. Et là encore, le statut des femmes dans la saga s’avérait finalement du même tonneau : l’héroïne de la trilogie est encore une princesse, Padmé Amidala, qui n’est autre que la mère de Luke et Leia. Les autres personnages féminins se résument principalement à la mère d’Anakin, les servantes de Padmé et une poignée de Jedi muettes.
Et malgré un début de règne grandiloquent – elle accède au trône à 14 ans – Padmé est rapidement reléguée au rôle de maîtresse d’Anakin, celle auprès de qui il brave les interdits. Son arc narratif décline au fur et à mesure de la trilogie, au point qu’elle le termine en mourant en couche, après avoir « perdu la volonté de vivre », dixit le médecin qui met au monde Leia et Luke. Pendant ce temps, Anakin, lui, devient Darth Vader.
Malgré tout, les épisodes I et II passent – de justesse — le test de Bechdel. Ce dernier, qui existe depuis 1985 mais qui est valorisé sur Internet depuis seulement quelques années, a pour vocation de promouvoir les œuvres culturelles de fiction mettant en exergue des personnages féminins. Pour passer le test, une œuvre doit mettre en avant au moins deux personnages féminins nommés, qui doivent se parler l’une à l’autre, et d’un sujet qui ne concerne pas un autre personnage masculin. Les épisode IV, V et VI échouent tous les trois. L’épisode III échoue aussi, mais aurait réussi le test si certaines scènes coupées avaient été gardées dans le montage final.
Les véritables héroïnes se trouvaient dans l’univers étendu
N’y avait-il donc pas, à l’époque, de place pour plus de personnages féminins forts ? En fait, si. Mais dans pas dans les films : pour trouver de véritables héroïnes, il faut se tourner vers l’univers étendu, composé de romans, de bandes dessinées ou encore de jeux vidéo. On peut ainsi citer Mara Jade, une tueuse Sith qui finit par épouser Luke, Jaina Solo, la fille de Han et Leia, ou encore Jan Ors, la coéquipière de Kyle Katarn dans les jeux Jedi Knight.
Malheureusement, l’univers étendu a volé en éclat un jour de juin 2012, et il a emporté avec lui son lot d’héroïnes badass. Ne reste alors que quelques personnages issus des dessins animés, comme la Padawan Ahsoka Tano (The Clone Wars) ou la Mandalorienne Sabine Wren (Rebels).
Bye-bye, canon
En 2012, Disney rachète LucasFilms, et annonce dans la foulée le lancement prochain d’une nouvelle trilogie Star Wars. La communauté de fans se retrouve divisée face à cette nouvelle, qui sous-entend un remaniement de la franchise, Disney ayant l’intention de continuer la saga à sa sauce en ne tenant pas compte de l’univers étendu développé durant plus de 30 ans.
Pendant un an, George Lucas continuera de présider LucasFilms au côté de la productrice Kathleen Kennedy, qui prend en charge la totalité du studio en tant qu’unique présidente en juin 2016. Rapidement, cette productrice prolifique – près de 80 films en 40 ans de carrière – devient le nouveau visage du studio.
Pendant des décennies, la princesse Disney a terminé dans les bras du prince
Fallait-il y voir un signe ? Pas forcément, mais nous y reviendrons. Car, alors que les plaisanteries évoquant le fait que Padmé et Leia sont désormais des « princesses Disney » deviennent légion, le studio de Mickey commence activement à retravailler ses héroïnes de dessins animés. En 2012 sort Rebelle, réalisé par les équipes de Pixar. On y découvre une jeune fille courageuse, dont la quête principale est de s’émanciper des traditions, et d’échapper à un mariage forcé. Dans cette lancée sort, en 2013, La Reine des Neiges, où les héroïnes sont deux sœurs et où les personnages masculins sont soit méchants, soit des faire-valoir. On assiste clairement à une révolution au sein d’un empire où la princesse a, durant des décennies, toujours terminé dans les bras du prince.
Début 2013, et alors que LucasFilms s’active en coulisse sur Star Wars VII, les premières rumeurs évoquant la présence d’un personnage principal féminin commencent à se faire entendre. Un tweet du souvent bien informé Peter Sciretta, du site Slashfilm, suffit à mettre le feu aux poudres.
Les réactions qui en découlent sont partagées, mais la possibilité d’une héroïne fait son chemin. Il faudra attendre plus d’un an et demi pour arriver au 29 avril 2014, date choisie par Disney pour dévoiler l’ensemble du casting, et faire la connaissance avec une totale inconnue : Daisy Ridley, britannique de 22 ans, destinée à devenir le symbole d’une franchise qui change de cap.
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Le fantasme du bikini
Fort de la maîtrise de sa communication, Disney ne distillera les informations qu’au compte-goutte concernant le rôle de Daisy Ridley : on apprend cependant rapidement que son personnage se nomme Rey, et qu’il s’agit bien du personnage principal.
Si une partie du public salue cette initiative avant même que le film ne sorte, le choix n’évite pas certaines polémiques liées aux valeurs qu’elle véhicule. Ainsi, le 11 décembre 2015, soit quelques jours seulement avant la sortie de Star Wars 7 en salles, le réalisateur du film J.J. Abrams provoque un tôlé en déclarant dans l’émission Good Morning America que « Star Wars a toujours été un truc de mecs. C’est le genre de films que les papas vont voir avec leurs fils. » le cinéaste ajoute alors qu’il espère que « les mamans iront aussi avec leurs filles », mais trop tard, le mal est fait : sur le web, les femmes fans de la franchise écrivent des lettres ouvertes au réalisateur pour rappeler qu’elles existent, et que certaines aiment Star Wars depuis près de 40 ans.
Mais les propos de J.J. Abrams valaient-ils une levée de bouclier ? Si tel est le cas, il aurait fallu se rebeller bien avant, car le réalisateur n’a pas été le premier à faire de telles déclarations. On peut notamment remonter en 1983, année de la sortie du Retour du Jedi : Carrie Fisher y donnait alors une longue interview dans le magazine Rolling Stone, analysant à sa manière l’évolution de Leia au fil des épisodes.
« Elle n’a pas d’amis, pas de famille. Sa planète explose en quelques secondes [ …] Dans le premier film, c’est un soldat en première ligne et au centre. La seule manière de montrer que c’était un personnage fort, c’était de la mettre en colère. » Mais pour l’actrice, Leia manquait alors de féminité, ce qui était gênant vis-à-vis du public masculin. La production a donc fini par le rendre plus « agréable » : « Dans Le Retour du Jedi, elle est plus féminine, plus solidaire, plus affectueuse. Mais il ne faut pas oublier que ces films sont essentiellement les fantasmes des garçons. Donc, pour la rendre plus féminine, ils lui ont également enlevé ses vêtements. » D’où le célèbre bikini d’esclave, selon l’actrice.
Fisher, qui n’a jamais eu la langue dans sa poche, déclarait fin 2015 à Daisy Ridley « Il faut se battre pour son costume. Ne soyez pas une esclave comme je l’ai été », faisant référence au bikini.
Sur ce point-là, on peut être rassuré : Rey ne porte pas de bikini dans Le Réveil de la Force. L’héroïne de la nouvelle trilogie se balade en pantalon, de même que Leia, devenue général de la résistance. Côté Nouvel Ordre, Phasma, elle, porte carrément une armure chromée. Si Star Wars a un jour été totalement destiné au public masculin, le réveil du féminisme dans la saga semble bien engagé, n’en déplaise aux Men’s Rights Activists américains qui ont appelé au boycott du film, estimant qu’une femme ne pouvait devenir Jedi. Avec 2 milliards de recettes récoltés dans les salles, le boycott ne s’est pas vraiment ressenti — pas plus que celui de Rogue One orchestré récemment par les suprématistes américains supporters de Trump.
Quant au fameux bikini, Disney a pris l’initiative de le retirer de ses produits dérivés en 2015, quelle que soit la forme sous laquelle il était vendu. L’auteur de comics J.Scott Campbell, l’un des dessinateurs officiels des BD Star Wars, soulignait à la même époque que Disney empêchait les artistes « sous licence » de dessiner Leia en tenue d’esclave. « Daisy Ridley n’aura pas à se battre contre quoi que ce soit. Cela fait longtemps que Disney efface tout habit « d’esclave » de ses futures productions. Vous ne verrez jamais d’autre merchandising montrant le costume d’esclave, croyez-moi. ».
Une consigne que nous a confirmé Paul Renaud, artiste français lui aussi adoubé par Lucasfilms pour les comics Star Wars. « La disparition de « Slave Leia » des productions Marvel a été progressive, à la suite du rachat de Lucasfilms par Disney. Au début, il était déconseillé de la dessiner ainsi par peur que les artistes se trouvent trop inspirés. Mais il est rapidement devenu évident qu’ils bloquaient systématiquement toute image utilisant cette tenue, sexy ou pas. » Et le dessinateur d’ajouter : « La cible est cette nouvelle génération de fans connectés aux réseaux sociaux, prompts à la polémique. Dans ce contexte, on imagine facilement pourquoi Disney veut coller une image plus familiale à Star Wars. »
Ce qui est étonnant, c’est que si Disney a fait ici le ménage dans ses produits dérivés, il a créé une grosse polémique sur le même sujet peu de temps après.
Le paradoxe du marketing
Avant Star Wars VII, jamais aucun autre film de la franchise n’avait mis en avant autant de personnages féminins. Rey, Leia, Phasma et Maz Kanata ne font pas seulement acte de présence : non seulement elles ont des dialogues, mais incarnent toutes, à leur manière, une forme de pouvoir. Le film passe le test de Bechdel, même si c’est de justesse.
À ce stade, on pourrait imaginer que Disney avait tout compris sur la manière de faire de Star Wars une franchise dépoussiérée de tropes un peu trop tenaces dans la sphère cinématographique de la saga. Mais c’était sans compter sur le nerf absolu de la guerre marketing : le merchandising.
Car depuis le tout début de la saga, les produits dérivés ont toujours été un business juteux. George Lucas lui-même l’avait senti, allant jusqu’à négocier largement à son avantage le pourcentage des revenus liés à la vente de figurines et autres jouets. Si Star Wars a fait sa fortune, c’est davantage grâce au merchandising que grâce aux tickets de cinéma, et l’anecdote comme quoi le personnage d’Han Solo n’est pas mort dans L’Empire contre-attaque car c’étaient ses figurines qui se vendaient le mieux est avérée.
Les jouets Rey se comptaient sur les doigts d’une main
Les produits dérivés ont toujours été le reflet du côté hautement vendeur de la franchise. Seulement voilà, à la sortie de Star Wars VII, un problème de taille est apparu dans les magasins : les produits mettant Rey, l’héroïne du film, en avant, se comptaient sur les doigts d’une main, là où Finn, Han Solo et Kylo Ren étaient partout.
Sur les réseaux sociaux, les internautes ont rapidement souligné cette absence dans les magasins, via le hashtag #WhereIsRay (#OùEstRey). En fait, le problème était double : il y avait bien, d’un côté, un manque de produits dérivés de l’héroïne, tandis que de l’autre, les rares produits lui étant consacrés se sont retrouvé rapidement en rupture de stock, à l’image de la figurine issue de la collection Black Series.
Empêtré dans une mauvaise publicité après avoir dévoilé un Monopoly Star Wars où Finn remplace clairement l’héroïne, Hasbro s’est justifié en expliquant son choix par le fait d’éviter tout spoiler avant la sortie du film. Une explication également validée par Disney, mais pour le site Sweat pants and coffee, la réalité est différente : citant une source proche de Disney : « Notre source a décrit que les premières réunions de présentation de produits à LucasFilm mettaient Rey en évidence. Les premières discussions ont été positives, mais durant les réunions, quelques personnes ont soulevé des inquiétudes au sujet de la présence de personnages féminins dans les produits Star Wars. Finalement, les fournisseurs de produits ont été spécifiquement invités à exclure le personnage de Rey de tout le merchandising. »
Après avoir valorisé les personnages féminins dans une franchise longtemps en majorité masculine, Disney retournait donc sa veste côté produits dérivés. Quand on sait que plus de la moitié des revenus liés au Réveil de la Force revenaient, en février 2016, au merch – environ 3 milliards de dollars sur 5 à l’époque – on imagine bien que la stratégie n’a pas été décidée au hasard. Mais au final, elle a sans doute entraîné un manque à gagner pour Disney qui n’a pas su évaluer la popularité de l’héroïne de son film.
Finalement, quelques semaines après la sortie du film en salles, de nouvelles figurines de Rey sont arrivées dans le commerce. Et Hasbro a sorti une nouvelle version de son Monopoly, en intégrant cette fois-ci le personnage… trop tard, le mal était fait, et la figurine plutôt laide a même été prise comme une provocation par certains fans.
La grande question est de savoir si Disney a retenu la leçon. Les premiers indices laissent penser que c’est le cas : pour Rogue One, la toute première figurine à avoir été dévoilée est celle de Jyn Erso, qui est l’héroïne du film. L’actrice Felicity Jones a ainsi pu découvrir, en juillet dernier sur la grande scène de la Star Wars Celebration Europe 2016, une figurine Black Series à l’effigie du personnage qu’elle incarne. Ça n’a l’air de rien dit comme ça, mais compte tenu du tollé général lié aux produits dérivés de Star Wars 7, c’est une avancée importante.
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Et maintenant, une réalisatrice ?
La sortie de Rogue One : A Star Wars Story a été une nouvelle avancée importante concernant le statut des femmes au sein de la franchise. Héroïne du film, Jyn Erso mène l’escadron Rogue One vers une mission extrêmement importante, puisqu’elle amorce tout simplement les évènements de l’épisode IV. Et rappelez-vous : il paraissait tout à fait évident que Leia Organa était le moteur des événements de la trilogie originelle, avant que Luke prenne sa destinée en main. Avec Rogue One, on a définitivement confirmation que sans les héroïnes, il n’y aurait peut-être pas eu de héros, et l’Étoile Noire aurait probablement continué à « tuer des planètes ».
Du côté des produits dérivés, s’il est certain que Rogue One ne provoque pas, cette année, la même hystérie que Le Réveil de la Force l’année dernière, on trouve des figurines de Jyn un peu partout, même si elles restent minoritaires par rapport aux déclinaisons de ses collègues masculins. Néanmoins, avec la présentation faite par Disney durant la SWCE, il semble que le message ait été reçu.
Quelle pourrait bien être la prochaine étape de cette féminisation de la franchise ? Certains fans ont déjà un avis sur la question : l’un des futurs films pourrait être réalisé par une femme. Si l’on sait déjà que les épisodes VIII et IX seront réalisés par Rian Johnson et Colin Trevorrow, et que le spin off dédié à Han Solo sera sous la houlette de deux hommes, Phil Lord et Christopher Miller, il reste fort peu de place pour une réalisatrice.
Et c’est là qu’on en revient à Kathleen Kennedy, la big boss de LucasFilms. Durant un entretien récent avec Variety, centré sur la question de la diversité au sein de la franchise, elle a soufflé sur une braise : parmi d’intéressantes déclarations, elle a glissé un propos concernant l’éventualité de voir une femme réaliser un Star Wars. « Nous voulons être certains que quand nous embaucherons une femme pour réaliser un Star Wars, tous les voyants seront au vert pour que ce soit un succès. Ce sont des films gigantesques, et vous ne pouvez pas vous lancer là-dedans avec une expérience réduite. »
D’un côté, la déclaration est sensée, mais de l’autre, elle a plutôt été mal accueillie. Il faut dire que, proportionnellement parlant, Hollywood compte bien moins de réalisatrices bankables que de réalisateurs, et qu’il est bien difficile de se forger une expérience quand les opportunités sont rares pour le faire. Par ailleurs, certains réalisateurs de Star Wars ont une filmographie limitée, à l’instar de Gareth Edwards ou Colin Trevorrow qui ont certes travaillés chacun sur un blockbuster avant leur incursion dans la franchise de LucasFilms, mais guère plus.
Quelques jours plus tard, durant une conférence de presse dédiée à Rogue One, Kathleen Kennedy a eu l’occasion de rectifier le tir, estimant que sa déclaration avait été « sortie du contexte. » « Je veux donner une opportunité à chacun. Si une réalisatrice exprime une envie de réaliser un film Star Wars et montre des capacités essentielles pour le faire, alors bien sûr, nous considérerons sa candidature, cela va sans dire. Et j’ai parlé à beaucoup d’entre elles, il y en a un paquet. »
Des rumeurs faisaient état, en 2015, de la rencontre de pontes de Disney avec des réalisatrices et des femmes scénaristes pour des projets autour de Star Wars. Parmi les noms évoqués, ceux de Sarah Gravon, réalisatrice de Suffragette, S.J. Clarkson, qui a notamment réalisé le pilote de la série Jessica Jones, ou encore la scénariste Linda Woolverton (Alice au pays des merveilles). La seule place possible pour une femme semble se trouver à la tête du troisième spin off de Star Wars qui ne devrait pas sortir avant 2021, et dont le réalisateur initialement désigné, Josh Trank, a quitté le navire en mai 2015.
En somme, si l’héroïne s’impose de plus en plus dans la franchise, et si les réactions de plus en plus nombreuses témoignent aujourd’hui plus que jamais de l’intérêt d’une partie du public pour cet aspect de Star Wars, il y a encore un petit bout de chemin à parcourir pour que les femmes soient aussi bien devant que derrière la caméra.
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