L’Institution National de l’Audiovisuel (INA), qui était déjà partenaire de Dailymotion, a décidé d’enterrer la hache de guerre avec YouTube en signant un accord avec la filiale de Google. Il met ainsi un terme aux procédures judiciaires entamées en 2008, qui avaient abouti à la condamnation de YouTube par le tribunal de grande instance de Créteil en décembre 2010.
Sur le modèle de son accord avec Dailymotion, qui reconnaît les contenus protégés de l’INA depuis 2007 pour les bloquer ou les monétiser, l’INA apportera 57.000 vidéos sur YouTube, watermarkées par Signature. La plateforme utilisera alors ses algorithmes de détection des contenus pour identifier les vidéos qui violent les droits de l’institut, et les bloquer. Les vidéos envoyées par l’INA elle-même seront rémunérées via un partage des recettes publicitaires générées par les visionnages.
« L’INA souhaite que la consultation de son fonds soit le plus large possible pour séduire un public diversifié, ce qui signifie que nous ne signons pas d’exclusivité avec les plates-formes. Nous avons déjà signé avec Wat et Dailymotion, cela n’aurait pas eu de sens de ne pas le faire avec le leader du marché« , explique au Figaro Matthieu Gallet, le PDG de l’INA.
Mais alors qu’il a pour mission de favoriser la diffusion des contenus des chaînes de télévision dont il assure l’archivage, l’INA se sert aussi de ses droits sur Internet pour imposer son monopole, parfois contre l’intérêt public. On se souvient par exemple de cette vidéo conçue à l’occasion d’un anniversaire du Monde, dans laquelle le quotidien compilait de nombreux extraits de journaux dans un montage de 4 minutes. La vidéo avait été supprimée par Dailymotion au motif qu’elle avait été faite sans l’accord de l’INA (comprendre sans payer).
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