Grooveshark va devoir se passer de l’audience générée par Facebook. Le réseau social a décidé en effet de bannir le service d’écoute de musique suite à une plainte d’un ayant droit. La plate-forme met pourtant à disposition un formulaire de notification pour permettre aux ayants droit de signaler toute violation de droits.

C’est un coup dur pour Grooveshark. La plate-forme d’écoute de musique en ligne, qui fut autrefois un client P2P fréquenté, a été bannie de Facebook. Le motif ? Le réseau social a reçu une plainte d’un ayant droit, rapporte Digital Music News. En conséquence, Facebook a décidé d’empêcher l’application Grooveshark d’utiliser l’API qui permet à un service de proposer l’identification via le site communautaire.

L’information a été confirmée par un porte-parole de Facebook. Et la sanction a été immédiate : le trafic en provenance de l’application s’est effondré. Or, la plainte de l’ayant droit – dont l’identité n’a pas été révélée – n’a pas été examinée dans le cadre d’un procès. Cela signifie qu’une simple plainte permet à un ayant droit d’obtenir le retrait unilatéral d’une application et mettre en difficulté un service qui se veut légal.

Sur son site web, Grooveshark explique que les internautes ont la possibilité de mettre en ligne leur musique sur le service. En cas de violation de la propriété intellectuelle, la plate-forme met à disposition un formulaire de notification et retrait (notice and takedown) que les ayants droit peuvent remplir pour obtenir le retrait des chansons diffusées sans autorisation.

Il est toujours possible de s’identifier avec son compte Grooveshark ou avec ses identifiants Twitter. Mais il n’est plus possible de partager ses goûts musicaux sur Facebook, sauf à passer par d’autres applications toujours autorisées. Et ce n’est pas le premier coup dur subi par le service d’écoute de musique en ligne. L’an dernier, l’application mobile sous Android a subi le même sort.

Sur le plan judiciaire, Grooveshark est actuellement poursuivi par les quatre grandes maisons de disques que sont Universal Music, Sony BMG, EMI et Warner Music. Selon Wired, la plate-forme n’a pas versé les perceptions dues aux ayants droit, mais aucune condamnation n’a été prononcée pour l’instant.

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