Deezer s'implantera-t-il un jour aux États-Unis ? Depuis l'ouverture du service en mai 2005, la plate-forme d'écoute de musique à la demande en streaming a toujours pris grand soin d'éviter le pays de l'oncle Sam. Un marché trop concurrentiel, trop saturé, trop compliqué. À la place, la société française a préféré misé sur le reste du monde, désireux de conquérir des territoires encore vierges.
La position du groupe n'a pas changé, malgré une levée de fonds exceptionnelle de 100 millions d'euros auprès du fonds d'investissement russo-américain Access Industries, qui détient Warner Music depuis maintenant un an. À l'occasion d'une conférence de presse, le patron de Deezer, Axel Dauchez, a confirmé la stratégie générale du groupe à l'international.
"Nous voulons apporter de la musique nouvelle à des pays isolés musicalement, en brisant les vieux réseaux de distribution de musique. Nous sommes convaincus qu'en amenant plus de personnes à essayer le service – incluant ceux qui ne connaissent pas encore le modèle d'abonnement -, Deezer va devenir une nouvelle façon d'écouter de la musique à l'échelle planétaire", a confié le PDG du service, cité par Music Week.
À terme, ce sont 160 pays qui doivent être couverts par Deezer. La plate-forme a annoncé ce mercredi que son service va être présent dans 76 États supplémentaires, tous situés en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient. L'entreprise continue ainsi de mettre l'accent sur les pays émergents, là où se trouve la plus forte croissance potentielle pour son service d'écoute de musique.
Est-ce à dire que Deezer ne se lancera jamais sur le marché américain ? Non, bien sûr. Mais les conditions actuelles ne conviennent pas à la plate-forme. Car si entrer sur le marché est une chose, à condition d'avoir tissé un accord avec les maisons de disques et les principaux labels indépendants, encore faut-il séduire un public déjà très sollicité par une pléthore de services déjà installés dans le paysage.
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