Cette fois, c'est parti. Deux ans après avoir nié le projet d'une version de Steam pour Linux, Valve a bel et bien donné le coup d'envoi de la bêta privée de la version Linux de sa plateforme de jeux vidéo dématérialisés. L'éditeur a publié aujourd'hui un formulaire permettant aux joueurs de demander l'accès à la plateforme, en expliquant qu'il "recherche des joueurs sont Linux pour installer et tester notre client Steam pour Linux".
"Nous sommes intéressés en priorité par des utilisateurs expérimentés de Linux", prévient l'éditeur, qui avait annoncé le mois dernier le lancement à venir de la bêta privée. Valve avait alors prévenu que seuls 1000 utilisateurs seraient retenus pour cette phase de tests, qui sera réalisée avec un seul jeu édité par Valve (certainement Left 4 Dead 2). Il avait aussi prévenu que la bêta serait consacrée au support de Steam sous la distribution Ubuntu 12.04 ou supérieur, excluant probablement de fait les utilisateurs de Debian, Mint, Fedora et autres Suse.
Une arrivée controversée
Reste que l'arrivée de Steam sous Linux ne fait pas que des heureux. Extrêmement verrouillée, au point que les joueurs ne peuvent plus jouer aux jeux vidéo qu'ils ont achetés (et ne peuvent pas se faire rembourser) s'ils n'acceptent pas les changements unilatéraux des conditions contractuelles de Steam, la plateforme de Valve est antinomique des valeurs originelles de Linux.
Le fondateur de GNU/Linux Richard Stallman avait sévèrement taclé l'annonce de Steam pour Linux, et mis en garde les éditeurs comme Canonical, qui édite Ubuntu. "La raison d'être de ce système est d'apporter la liberté aux utilisateurs (…) Toute distribution GNU/Linux comprenant des logiciels qui proposent ces jeux apprendra aux utilisateurs que la liberté n'est pas ce qu'il y a de plus important", avait-il écrit dans un manifeste. Toutefois, avait-il nuancé, "si de toute façon vous utilisez ces jeux, vous feriez mieux de les utiliser sur GNU/Linux plutôt que sur Microsoft Windows".
Steam "pourrait encourager les utilisateurs de ces jeux à remplacer Windows par GNU/Linux", et "je subodore que l'effet direct positif sera plus grand que l'effet direct négatif", avait sous-pesé Richard Stallman.
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