C’est indéniable : certains jeux vidéo ont plus marqué l’histoire que d’autres. Aussi, il n’est pas vraiment étonnant de voir des passionnés, quelque peu nostalgiques de leur adolescence, vouloir revivre les titres qui les ont marqués autrefois. Pour cela, il n’y a pas trente-six façons de s’y prendre : il faut ressortir la vieille console du grenier ou, si elle a été mise à la poubelle il y a longtemps, miser sur un émulateur.
Mais parfois, certains fans ne veulent pas se contenter de rejouer à leur jeu fétiche. Ils caressent carrément le rêve de le ressusciter, en l’adaptant aux normes actuelles. Les projets ne manquent pas : on a ainsi vu naître des projets autour de Star Wars Knights of the Old Republic, Super Mario 64, The Legend of Zelda : Ocarina of Time, ou encore Metroid 2.
Projet OpenLara
Ces initiatives, portées par quelques talentueux et déterminés développeurs, ne sont hélas pas toujours très bien accueillies par les sociétés qui détiennent les droits des jeux qui font l’objet d’une adaptation. Il faut dire qu’il peut y avoir un business juteux, en témoigne les remakes en cours de Final Fantasy VII ou de StarCraft. Parfois, le couperet de la propriété intellectuelle tombe et le projet doit s’arrêter.
Ce scénario, c’est peut-être celui qui va se jouer pour OpenLara car ce projet, qui vous donne la possibilité de rejouer au deuxième niveau du tout premier Tomb Raider, à savoir la cité de Vilcabamba, se fait manifestement sans l’assentiment de Square Enix, le studio qui gère désormais la franchise vidéoludique depuis qu’il a racheté en 2010 Eidos Interactive, qui est à l’origine de la série.
Une certaine bienveillance à l’égard d’OpenLara serait sans doute envisageable si la licence était complètement délaissée par l’éditeur, mais ce n’est clairement pas le cas : un reboot a eu lieu en 2013 avec la sortie d’un premier opus suivi d’un second titre, Rise of the Tomb Raider, en 2015. Et avec la sortie l’an prochain d’un nouveau film sur Tomb Raider, on peut être certain que Square Enix ne restera pas les bras ballants.
En attendant de savoir quel sort attend OpenLara, sachez que le niveau est jouable sur le navigateur. Contrairement aux autres projets évoqués ci-dessus qui se plaisent à vouloir redonner une seconde jeunesse à leurs jeux favoris, OpenLara n’a pas pour but de remettre au goût du jour les graphismes du jeu : il s’agit « juste » d’un portage sur le navigateur, grâce à WebGL, qui permet de gérer de la 3D en HTML5.
Notez que ce portage, qui vous permettra de retrouver une Lara Croft faite à l’époque de trop peu de polygones pour être réellement convaincante, requiert l’usage d’un clavier avec une disposition des touches QWERTY. Les réglages, qui ne sont pas configurables, sont indiqués sur le site du projet et il est possible de jouer avec la souris mais aussi avec une manette Xbox 360 ou Xbox One.
Un dépôt GitHub est dédié au projet ainsi qu’une page Facebook. Tout ce que l’on peut espérer, c’est que Square Enix ne portera un regard trop sévère sur l’initiative, qui n’est de toute évidence pas destinée à des fins lucratives. D’après Polygon, les responsables du projet ont tenté de contacter Eidos pour déminer le terrain en amont mais ils n’ont pas encore reçu de réponse.
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