Aventure culinaire, thriller, survival-horror, étude des mœurs, action… découvrez 5 nouveautés mangas du mois de mai à ne pas rater, que vous soyez à la recherche d’une nouvelle série ou prêt(e) à vous lancer dans la bande dessinée japonaise.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans les nombreuses sorties mangas mensuelles ou souhaitez simplement vous initier à la bande dessinée japonaise ? Suivez notre guide des nouvelles séries — toutes disponibles — à ne pas rater parmi 5 genres différents.

Fire Force

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© 2016 Atsushi Ohkubo / Kodansha

Atsushi Ohkubo, Kana

Dans le monde de Fire Force, les pompiers du même nom ont pour mission de maîtriser les Torches, des humains qui peuvent s’enflammer sans prévenir, tout en tentant d’élucider ce mystérieux phénomène de combustion humaine auquel la société s’est habituée. Lorsqu’il intègre la 8e brigade de Tokyo, Shinra, qui fait partie des rares personnes à pouvoir maîtriser ses propres flammes, fait un premier pas vers son rêve : devenir un héros.

Atsushi Ohkubo, que l’on avait découvert en France avec Soul Eater (Kurokawa), revient avec une série d’action-initiation particulièrement soignée et au potentiel certain. Outre le style graphique dynamique et très lisible, au service de scènes d’action maîtrisées, on apprécie l’originalité du concept et la galerie de personnages hauts en couleur qui composent la 8e brigade de la Fire Force.

Seul bémol à ce stade : le personnage principal qui répète son ambition dès qu’il en a l’occasion (jusqu’à l’excès) et les clichés sur son passé douloureux, assez peu inspirés… à moins que cet apparent classicisme ne masque une ou deux surprise(s) à venir fil des 8 volumes que compte la série ?

Ça vous plaira si vous avez aimé : Soul Eater, Naruto, Full Metal Alchemist

Le premier tome est disponible à partir de 5,45 €.

Tokyo Alien Bros

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© Keigo Shinzo / Shogakukan

Keigo Shinzô, Le Lézard Noir

Deux extraterrestres débarquent à Tokyo sous la forme de deux hommes pour mieux appréhender les comportements de l’espèce humaine avant une éventuelle migration massive de leur peuple sur Terre… mais la mission de reconnaissance tourne à l’étude atypique des mœurs parfois déroutantes de la société japonaise.

Passé maître dans la narration du quotidien de la jeunesse de son pays — dans la lignée d’Inio Asano –, Keigo Shinzô prend ici la science-fiction comme prétexte pour dépeindre la vie de ses semblables grâce au regard perplexe de ses deux héros venus d’ailleurs.

Fuyunosuke, le cadet au look de jeune premier, très populaire auprès de la gent féminine, et Natsutarô, son aîné plus sérieux, sont amenés à découvrir les codes de la politesse japonais, l’existence des animaux de compagnie ou encore l’impératif de sourire sans raison apparente (à leurs yeux). Pour ne rien arranger, ils doivent veiller à ce que leur déguisement ne soit pas éventé, ce qui peut notamment s’avérer difficile lorsqu’on reçoit un bol brûlant de nouilles sur le visage…

Une série originale qui vaut pour la dynamique entre les deux héros, son humour décalé et le trait séduisant de l’auteur.

Ça vous plaira si vous avez aimé : Les Vacances de Jésus et Bouddha, Bonne nuit Punpun, Thermae Romae, Un Indien dans la ville

Le premier tome est disponible à partir de 13 €.

Pygmalion

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© Chihiro Watanabe / MAG Garden

Komikku, Chihiro Watanabe

Familles, amis, collègues… à l’occasion de la journée des mascottes, tous les Japonais se rassemblent aux quatre coins de l’archipel pour cette fête qui met en valeur les créatures costumées, qu’elles représentent des villes ou des entreprises. Mais la célébration nationale tourne au drame quand les fameuses mascottes prennent vie et se mettent à dévorer tous les humains rencontrés sur leur passage.

Quand Keigo se retrouve pris au milieu du cauchemar à Osaka avec son petit frère, il doit apprendre à survivre face à ces mascottes résistantes aux balles. Et plus de 4 000 d’entre elles sont lâchées dans tout le Japon…

Avec Pygmalion, son premier manga, Chihiro Watanabe peut se targuer de captiver les lecteurs en seulement quelques chapitres, une prouesse difficile, même pour les auteurs accomplis.

Si le manga est desservi par quelques défauts notables — des scènes gores parfois poussées à l’extrême et des personnages très stéréotypés –, son savant dosage entre suspense, horreur et survival suffit à nous convaincre. Outre un graphisme convaincant qui met en valeur des mascottes aux designs variés, l’auteur semble avoir bien pensé son intrigue, inspirée du mythe grec de Pygmalion, le sculpteur tombé amoureux de sa création. Watanabe même quelques rebondissements particulièrement bien amenés pour nous inciter à lire la suite.

Ça vous plaira si vous avez aimé : Monster Friends, The Walking Dead, Battle Royale

Le premier tome est disponible à partir de 7,90 €.

Gloutons & Dragons

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© 2016 Ryoko Kui / Kadokawa Corporation Enterbrain

Ryoko Kui, Casterman

Pendant leurs expéditions dans les donjons et autres grottes, les aventuriers de RPG doivent, outre leur prouesse au combat, savoir gérer leurs victuailles… Comment mener à bien une quête quand on se retrouve à court de nourriture ? Quels aliments cuisiner pour retrouver des forces avant d’affronter un dragon ? C’est ce genre d’obstacles que Laïos et son équipe doivent surmonter dans Gloutons & Dragons.

L’auteure, Ryoko Kui, reprend les codes incontournables des RPG (en s’inspirant fortement de Dragon Quest, véritable monument au Japon) pour mieux les détourner (à la sauce culinaire), dans un esprit qui rappelle Le Donjon de Naheulbeuk.

En s’intéressant aux coulisses peu glamour des expéditions — le coût de l’équipement, la logistique nécessaire, les provisions… — Ryoko Kui, spécialiste des récits courts, dépeint un univers riche en humour et en idées décalées, comme le pot-au-feu de champignon géant à base de slime, les créatures visqueuses omniprésentes dans les RPG japonais.

Chaque chapitre s’accompagne d’ailleurs d’une recette difficilement réalisable dans la vraie vie, ce qui ne l’empêche pas d’être parfois alléchante malgré ses ingrédients pour le moins répugnants. Les critiques japonais ne s’y sont pas trompé : Gloutons & Dragons a remporté plusieurs prix sur l’archipel.

Ça vous plaira si vous avez aimé : Silver Spoon, Dragon QuestLe Donjon de Naheulbeuk

Le premier tome est disponible à partir de 8,45 €.

Museum

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© 2013 Ryosuke Tomoe / Kodansha

Ryôsuke Tomoe, Pika

Hisashi Sawamura, lieutenant de police, enquête sur un meurtre pour le moins sordide : une femme dévorée par des chiens. Lorsque ses collègues découvrent un autre cadavre, découpé en morceaux et lui aussi accompagné d’un « verdict » rendu sur un simple de bout papier, la piste du serial-killer est définitivement établie. Sawamura est toutefois loin d’imaginer que ses propres problèmes familiaux vont se retrouver mêlés à cette affaire.

Difficile d’imaginer, à la lecture de ce volume introductif de Museum, qu’il s’agit de la première œuvre de son auteur, Ryôsuke Tomoe. On comprend en revanche pourquoi elle a vite été adaptée en film. Tueur au masque de grenouille inquiétant, crimes particulièrement malsains, pluie quasi-permanente , suspense à chaque page, jeu de pistes entre le héros et le tueur… L’auteur nous offre un polar glaçant et particulièrement maîtrisé, qui rappelle les œuvres du maître du genre, Tetsuya Tsutsui (en plus violent).

Si la physionomie un peu trop carrée des personnages de Museum peut déranger, elle se prête bien à l’ambiance du manga. On achève la lecture de ce thriller court, en trois volumes — dans sa version simple, deux en grand format, qui comporte des chapitres bonus sur les origines du tueur — avec une furieuse envie d’en connaître le dénouement.

Ça vous plaira si vous avez aimé : Manhole, Duds Hunt, Reset, Prophecy, Poison City

Le premier tome est disponible à partir de 8,05 € en version simple et 16 € en grand format.

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