Les habitués des plateformes de distribution de contenu le savent. Lorsqu'un jeu vidéo est acheté sur Steam ou Origin, celui-ci est définitivement lié au compte du client. Il n'est pas possible de le prêter à un proche, sauf à communiquer dans la foulée l'identifiant et le mot de passe pour se connecter au profil du propriétaire. Mais en faisant cela, le joueur enfreint l'accord de souscription qu'il a signé en s'inscrivant sur le service.
Cette situation est très néfaste pour le marché de l'occasion. Néanmoins, une récente découverte diffusée sur le forum NeoGAF pourrait annoncer un assouplissement de la politique de Valve en la matière. Dans le code source du client Steam, un internaute a remarqué quelques lignes de code laissant entendre que le studio américain compte autoriser sur Steam le partage de jeux vidéo.
On y lit ainsi :
"SteamUI_JoinDialog_SharedLicense_Title" "Shared game library"
"SteamUI_JoinDialog_SharedLicenseLocked_OwnerText" "Just so you know, your games are currently in use by %borrower%. Playing now will send %borrower% a notice that it's time to quit."
"SteamUI_JoinDialog_SharedLicenseLocked_BorrowerText" "This shared game is currently unavailable. Please try again later or buy this game for your own library."
Il est ainsi mentionné une "bibliothèque des jeux partagés" et deux phrases qui devraient apparaître sous forme de boîtes de dialogue, selon certaines circonstances. A priori, il semble que plusieurs jeux peuvent être prêtés en même temps. En outre, lorsqu'un jeu est prêté, il est indisponible pour le propriétaire. Steam s'efforce manifestement de simuler la même rareté que l'on peut constater dans le monde réel.
"Juste pour votre informations, vos jeux sont actuellement utilisés par nom_de_l'emprunteur. Y jouer maintenant enverra à _nom_de_l'emprunteur un message lui disant qu'il est temps de stopper". L'autre message indique que "ce jeu partagé est actuellement indisponible. Merci d'essayer plus tard ou acheter ce jeu pour l'ajouter dans votre propre bibliothèque".
Ces lignes préfigurent-elles une future fonctionnalité ou est-ce un test sans lendemain ? Si Valve s'engage dans cette voie-là, il y aura des précisions à apporter sur de nombreux points. Par exemple, combien de jeux peuvent-ils être prêtés simultanément ? Y a-t-il des jeux qui seront en dehors du programme (sur instruction de certains studios par exemple, hostiles au projet) ?
Y aura-t-il une durée de prêt ou celui-ci durera tant que le propriétaire ne réclamera pas le titre ? Combien de fois un jeu pourra-t-il être prêté ? Pourra-t-il être prêté à plusieurs reprises à une même personne ? Y a-t-il une limite du nombre de jeux par ami ? Ce service sera-t-il facturé ? Bref, de multiples questions légitimes apparaissent et Valve devra y répondre.
La découverte de ces lignes de code survient en tout cas à un moment étonnant, puisqu'elle se produit pendant la controverse de la Xbox One. La politique de Microsoft vis-à-vis de sa nouvelle console de salon est vivement critiquée par les joueurs, qui estiment que la firme de Redmond verrouille excessivement son produit et impose trop de conditions à respecter.
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