https://youtube.com/watch?v=dPTUM8ZD55M
Parmi les critiques régulièrement adressées au jeu vidéo figure le problème de la propagande. Certains titres, comme America’s Army, ont été pointés du doigt pour leur propension à jouer dans le registre patriotique. Ce phénomène, s’il est surtout présent dans les jeux de guerre, n’est pas propre aux États-Unis. Dans d’autres pays, cette tendance existe aussi. C’est le cas de l’Iran mais aussi de la Chine.
Le journal québécois La Presse signale qu’un simulateur de combat vient de sortir dans l’Empire du Milieu. Conçu en partenariat avec l’armée populaire de libération (APL), le jeu met en scène le conflit territorial des îles Senkaku (ou Diaoyutai en mandarin), qui oppose la Chine, le Japon et Taïwan. Et ici, nul besoin de choisir son camp : c’est aux côtés de la Chine que le joueur se battra.
Le communiqué diffusé à l’occasion de la sortie du jeu, baptisé « Mission Glorieuse » et développé par la société Giant Interactive, est d’ailleurs limpide : « les joueurs combattront aux côtés des forces chinoises et se serviront de leurs armes pour faire comprendre aux Japonais et au Japon qu’il leur faut rendre notre territoire confisqué !« .
Pour Pékin, ces îles sont historiquement rattachées à son territoire. Celles-ci n’ont toutefois jamais été occupées. À l’inverse, le Japon s’appuie sur un traité signé en 1895 avec la Chine qui a transféré la souveraineté des îles d’un pays à l’autre. Le Pays du Soleil Levant met également en avant un accord conclu avec les États-Unis dans les années 70 qui doit appuyer la légitimité du Japon sur ces îles.
Les relations sino-japonaises, déjà mauvaises, ne risquent pas de s’améliorer avec la sortie de ce jeu vidéo, d’autant que sa bande-annonce est sans équivoque : la patrie chinoise est menacée, le porte-avions Liaoning est mis en scène et le jeu, un FPS similaire à Call of Duty, montre quelques séquences d’un joueur chinois dévastant les rangs du camp ennemi.
Par le passé, les nouvelles technologies ont été mobilisées par la Chine dans son conflit territorial avec le Japon. En septembre dernier, le Google chinois, Baidu, a modifié son logo pour y ajouter un dessin de l’île sur laquelle est planté un drapeau de la Chine. Difficile de faire plus direct pour flatter l’orgueil nationaliste.
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