Suite de notre exploration du Festival d’Annecy : aujourd’hui, les expériences s’enchaînent avec les conférences de haute volée.

Jeudi matin. C’est les yeux presque pas collés et les cheveux encore mouillés de ma douche salvatrice que je me rends au stand de VR du festival. J’y retrouve pour la seconde fois la chouette équipe de Google Spotlight Stories, venue présenter deux previews. La première, Son of Jaguar, est un aperçu du court-métrage de Jorge Gutiérrez (La légende de Manolo). On y retrouve un catcheur mexicain qui s’apprête à disputer le match de sa vie. Bon. On ne va pas se mentir : la qualité de la VR est hallucinante. L’univers ultra-coloré et rempli de références mexicaines nous séduit certes les pupilles mais la maîtrise absolue des perspectives nous fait presque oublier que l’on se trouve dans un monde virtuel. C’est beau et efficace.

Le deuxième, Sonaria’s, réalisé par Scott Stafford et Kevin Dart est un petit bijou expérimental et poétique. Dans un univers aquatique tranquille, deux petits êtres vivants évoluent et se transforment au rythme d’une musique douce. Je finis carrément hypnotisée par ce ballet musical aux lumières magnifiques et remercie secrètement la team de Google pour ce réveil en douceur.

Enfin, j’ai rattrapé mon retard en visionnant le clip de Björk, Notget. Réalisé par Warren du Preez et Nick Thornton Jones, deux collaborateurs de longue date de la chanteuse islandaise, le clip nous offre une vision surnaturelle de l’artiste, qui danse et se consume au rythme de sa musique. C’est ensorcelant, mais je suspecte le téléphone utilisé pour ma démonstration d’avoir pris un petit coup de chaud car les couleurs n’étaient pas aussi éclatante que dans le clip de base… dommage.

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Sélection de courts pas si courts

À 10h00, je me rends à la quatrième sélection des courts-métrages en compétition. En chemin, la chaleur n’épargne pas la semelle de mes sandales compensées et fait se décoller l’espèce d’autocollant protecteur. Du coup je marche sur les résidus de colle, provoquant une sorte de « spouik spouik » à chacun de mes pas. Grosse honte. Je sors mon meilleur sourire à la Brad Pitt pour me donner de la contenance en me disant que je réglerai le problème le soir venu.

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La salle est fraîche, déjà presque pleine. Je me cale dans un fauteuil et tombe nez-à-nez avec un ami. C’est cool, on pourra critiquer la sélection en bons français. Les films s’enchaînent et malheureusement se ressemblent… dans le ton et dans le rythme. Si les techniques varient et sont toutes superbement réalisées, aucun film n’apporte de sourire sur nos lèvres. On distinguera tout de même Valley of White Birds, une super production chinoise réalisée par Cloud Yang. On a du mal à suivre le concept de la narration mais l’univers aux inspiration miyasakiesques et les couleurs éclatantes nous hypnotisent et rendent cette balade visuelle belle en envoûtante.

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On est aussi un peu surpris par Kosmos, un court-métrage polonais chelou en pâte à modeler qui met en exergue les différentes sensations du corps et notre besoin d’être touché.

Star Wars & Chill

Du coup, l’air frais brûlant de l’extérieur me rappelle un peu à la réalité et me réveille. Il est temps de gober une petite salade et de me rendre à l’Impérial pour une conférence sur l’animation des personnages de Star Wars à travers les ans. Spouik spouik.

Comme à son habitude, Hal Hickel est détendu et à l’aise. Il arrive en tongs sur scène devant une foule d’étudiants et de fans de Star Wars tremblotant à l’idée d’avoir peut-être accès à des images d’archive et de tournage. Banco. Des toutes premières animations en stop-motion aux dernières techniques de motion capture, ce magicien en chef de l’animation nous explique le travail titanesque que nécessite l’animation d’un AT-AT ou d’autres personnages à fourrure de la célèbre saga. La démonstration est super cool et Hal se fait rappeler à l’ordre sur la durée de son intervention. C’est dommage, on en voulait plus.

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Le soir, j’en profite pour aller voir une exposition locale sur la réalité augmentée. Présentée par Art by Friends, elle nous permet de nous balader dans la galerie, iPhone à la main, afin de voir s’animer tableaux et autres illustrations. Sous nos yeux ravis prennent alors vie ballons, avions en papier et autres curiosités. C’est chouette.

En fin de soirée, je retrouve quelques amis dans une soirée privée — où on a gentiment réussi à se faire inviter — afin de me détendre après le rythme frénétique de la journée à grands coups de coupes de champagne et de boules de pétanque.

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